Une
cité millénaire au bord du monde, assiégée depuis des
siècles.
Derrière ses murs, un jeune messager tente de survivre et de trouver un moyen de fuir.
Derrière ses murs, un jeune messager tente de survivre et de trouver un moyen de fuir.
Devant ses murs, l’armée de la reine-guerrière qui a fait le serment d’ouvrir les Grandes Portes, prête à lancer l’ultime assaut.
À quelques lieues, la terre tremble sous les sabots des cavaliers de l’invincible guerrier que l’on appelle l’Hydre, souverain incontesté des Grandes Steppes.
Pour sa plus grande conquête, il a jeté son dévolu sur la première cité du monde.
Rien, jamais, ne résiste au déferlement flamboyant des soldats menés par le colosse.Aucun homme, jamais, n’a pu survivre au déchaînement frénétique de ses coups de hache.
Alors que la menace de combats d’une violence inouïe gronde, les destins s’entremêlent et se heurtent de plein fouet au rythme des tambours de guerre : c’est avec le sang de chacun que s’écrira cette histoire de métal, de feu et de fureur.
En
virtuose de la narration, dans la lignée de David Gemmell, Jacques
Martel nous offre un roman d'Héroic fantasy flamboyant et subtil
dans lequel il tisse les fils machiavéliques d'une intrigue au final
percutant. C'est par cette phrase que l'éditeur nous présente le
dernier roman de Jacques Martel. C'est donc à un retour aux sources
de la Fantasy que nous convie l'auteur avec l'un de ses héros brossé
à la manière de Robert E. Howard. C'est ce retour aux sources qui
m'a convaincu d'acquérir le livre. En effet, c'est avec
l'héroïc-fantasy que j'ai commencé a arpenter en rôliste
l'imaginaire avec Dungeons
and Dragons.
La
guerre de l'Hydre c'est avant tout le siège d'une cité millénaire
qui aurait été bâtie par les dieux pour les protéger du déluge.
C'est donc dans le fracas des haches, la clameur des guerriers, le
sang et le choc des épées que nous allons assister au siège d'Ur
Al-Khàlam, car comme le précise la quatrième de couverture :
c'est avec le sang que les légendes s'écrivent.
Bien
que le synopsis nous invite un déroulement de siège somme tout
classique, cet aspect de l'histoire sert de décor à trois intrigues
beaucoup plus originales. Le fil narratif construit comme un puzzle
repose sur le destin de différents personnage jusqu'au dénouement
final, l'auteur nous dessine, en dévoilant touches par touches, un
tableau beaucoup plus captivant que le laisse supposer cette
histoire.
Le
récit suit le parcours de trois personnages très différents et
c'est avec leurs regards et leurs motivations personnelles que nous
allons suivre cette histoire.
C'est
tout d'abord avec la Neuvième Exilée, qui campe hors les murs de la
cité à la tête de son armée. Une héroïne, typiquement
Héroïc-fantasy féministe, célibataire, conduite par une haine
viscérale et motivée par un désir de vengeance. La première
protagoniste par son idéal et le tableau peint par l'auteur n'est
pas sans nous rappeler Xéna la Guerrière ou Sonia la Rouge. Ge
Ussu, l’Assoiffée, revendique par le droit du sang la souveraineté
de la cité. C'est sur les routes que nous découvrons le deuxième
protagoniste Mahesha le khans des khans, un guerrier massif, une
force de la nature que n'aurait pas dédaigné pour héros Robert E.
Howard -un rappel de Conan le Cimmérien- avec un esprit de conquête
qui surgit, à la manière de Gengis Khan, dans notre imaginaire,
pour s'emparer de la cité aux mille richesses. Mahesha surnommé
l'Hydre, un véritable dieu de la guerre qui ravage tout sur son
passage nous ramenant à notre monde médiéval et à la grande
invasion barbare avec Attila à la tête des Huns. Rhyàan, qui
survit intra-muros derrière les murs de la citadelle, va nous
permettre de découvrir sous un angle différent la cité où les
plus pauvres tentent de subsister. Trois destins qui vont
s'entrecroiser sur fond de combats et aux cris de râle des mourants.
Trois personnages aux psychologies marquées, qui prennent réellement
vie sous nos yeux.
Les
scènes de bataille sont violentes et sauvages, et en cela nous
rappelle le regretté David Gemmell notamment dans le
livre Légende qui traite également du sujet d'une
forteresse assiégée.
Tout
en nous emmenant dans un univers de fantasy classique, l'auteur se
démarque par un certain réalisme empreint d'onirisme qui contribue
en France au succès de ses romans au caractère
quasi-cinématographique qui permet aux lecteurs de s'intégrer dans
le récit et, c'est cette qualité qui m'ont fait apprécier cet
opus.
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