jeudi 23 janvier 2014

LES SEIGNEURS DE LA RUINE - FRANK FRAZETTA ET JAMES SILKE.



Bien avant l’avènement de l’Atlantide, dans un monde de violence et de sorcellerie, Gath de Baal était possédé par le heaume maudit faisant de lui le Death Dealer.

Tiyy, la Reine-nymphe de Pyram,recherche les pouvoirs divins qu'elle pourrait obtenir par le sacrifice d'une jeune vierge. Afin de la sauver, Gath doit de nouveau porter le heaume afin d'affronter les démons nourris des peurs de l'humanité que la Reine-nymphe a invoqués des sombres profondeurs primordiales

Gath de Baal redevenu le Death Dealer, devra user de sa puissance et de tout son courage pour affronter les seigneurs de la ruine.


LES AUTEURS


Le créateur et co-auteur : Frank Frazetta

Frank Frazetta est né en 1928 aux États Unis. Dans les années 40, il débute dans le comics, il va collaborer avec plus de sept maisons d’édition dont EC Comics. Dans les années 60, il va peu à peu délaisser le comics pour se consacrer à l’illustration travaillant sur toile à la peinture à l’huile. Son nom restera attaché à Conan, Vampirella, Buck Rogers et surtout à l’emblématique Death Dealer. Il s’est éteint à l’âge de 81 ans le 10 mai 2010.

L'auteur : James Silke

Après une carrière comme directeur artiste pour le label Capital Records, James Silke s’est consacré à la photographie, l’écriture de romans (le cycle du Death Dealer) et de scénarios de films (Allan Quatermain et les mines du roi Salomon, Barbarians) et l’illustration. Il a beaucoup collaboré avec Sam Peckinpah en tant que consultant et auteur. Aujourd’hui il se consacre essentiellement à l’illustration de pin-up étant l’auteur de plusieurs ouvrages dont Bettie Page: Queen of Hearts.


Nous voilà de nouveau plongés dans les aventures trépidantes du Death Dealer, on suit le chemin taillé pour nous à la hache par Gath. Toujours pas de surprises dans ce tome. En espérait-t-on vraiment ?

Les aventures de Gath de Baal se poursuivent sur le même synoptique, quoique plus classique, on retrouve les mêmes ingrédients que dans le tome précédent : la violence, personnages féminins fortement bien gâtes par la nature... En bref, la fantasy brute des années 70's avec sa violence et son érotisme, une magie pernicieuse et une intrigue des plus simples, à savoir des combats, toujours plus de combats.

De la bonne vieille Sword and Sorcery comme on l'aime , avec Frank Frazetta, on revient aux sources même du genre car il était l’Illustrateur de fantasy par excellence et sans lui, peut être, il n'y aurait pas de fantasy aujourd'hui ! Avec Gath de Baal, James Sylke nous ramène à cette période, où les auteurs ne se posaient pas de question, ils nous offraient de la fantasy brute de décoffrage certes, mais très visuelle, des images faites pour le grand écran. Avec Conan, le Death Dealer est un personnage phare du genre, une époque où les Role playing Games n'existaient pas ! Une époque où l'on se réunissait autour d'une table pour assouvir notre passion ! Une époque moins individualiste, plus conviviale !

Le personnage de Gath me fascine toujours autant. Aux prises avec le heaume maudit, il a de plus en plus de mal à le contrôler. Plus sombre, plus bestial et plus imposant que dans le premier tome, il n'en reste pas moins très charismatique et attachant. On ne peut qu'apprécier ce héros brut de décoffrage comme on en voit peu.
Dans le premier tome, on avait fait connaissance avec Bath et appris la façon dont il a trouvé le fameux heaume. Un heaume sous lequel il tombe sous le contrôle, l'emprise de la sorcellerie se révélant de plus en plus forte. On retrouve également les autres protagoniste, amis ou ennemis encore plus méchants ; le personnage de Mésange nous apparaît moins téméraire et on ne succombe plus , malheureusement, à son charme. Nos principaux protagonistes, rejoint par Cobra qui a perdu ses pouvoirs, vont devoir déjouer les plans machiavéliques de la Reine-Nymphe qui veut à tout prix retrouver ses pouvoirs et qui envoie des tueurs à la recherche de Mésange.

 A l'instar du premier tome on retrouve, un style d'écriture toujours aussi plaisant à lire avec des pages complètes de narration et de longues descriptions, mais sur un rythme de récit échevelé, ce qui fait l'attrait du roman et, laisse libre cours à notre imagination.


Un récit linéaire et puissant, alternant les personnages d'un chapitre à un autre, et qui se lit avec un certain plaisir, sinon avec passion mais qui ravira les fans de "fantasy à l'ancienne". Un roman cru et sans concessions où les scènes de batailles sont nombreuses et sanguinaires.


Gath de Baal est un héros frustre, qui parle peu mais  qui remplit son office avec emphase. Peu de subtilités pour les héros, un récit un peu "bourrin" il faut le reconnaître, c’est de l’heroïc-fantasy pure avec un héros aux gros muscles qui avance dans la vie à coups de hache. Un deuxième tome à la hauteur du premier, si ce n'est mieux !

Une fois accro au Death Dealer, on n'en décroche plus !
Par contre, si vous n’aimez pas le sang et les filles aux courbes opulentes, passez votre chemin.



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