dimanche 21 février 2021

Quai des enfers de Ingrid Astier

 


Paris, l'hiver. Noël s'approche avec l'évidence d'un spectre. Au cœur de la nuit, une barque glisse sur la Seine, découverte par la Brigade fluviale à l'escale du quai des Orfèvres. A l'intérieur, un cadavre de femme, sans identité. Sur elle, la carte de visite d'un parfumeur réputé. Une première dans l'histoire de la Brigade criminelle, qui prend en main l'enquête, Jo Desprez en tête. Mais quel esprit malade peut s'en prendre à la Seine? Qui peut vouloir lacérer ce romantisme universel ? Exit les bateaux-mouches et les promenades. Le tueur sème la psychose : celle des naufrages sanglants. Désormais, son ombre ne quittera plus le fleuve. S'amorce alors une longue descente funèbre qui délivre des secrets des tiroirs. Jusqu'à la nuit, la nuit totale, celle où se cache le meurtrier. Pour le trouver, nul ne devra redouter les plongées. A chacun d'affronter ses noyades.



Alors qu'il effectuent une patrouille de routine sur la Seine, les membres d'un groupe de la Brigade Fluviale remarquent un canot qu'il leur semble suspect. Monté à bord, l'un des membres de l'équipe découvre le corps d'une femme enveloppé dans un drap blanc. L'OPJ de permanence prévient la Crim', le canot se trouvant en face du 36 Quai des Orfèvres. Pour le groupe du commandant Desprez un seul indice la carte de visite d'un parfumeur célèbre.


L'enquête est très bien maîtrisée, très détaillée, on suit point par point le travail des enquêteurs ainsi que les procédures et le travail du médecin-légiste. On suit également en parallèle les recherches effectuées par l'un des membres de la Brigade Fluviale après des SDF et des pêcheurs.


L'auteur nous fait découvrir dans de belles descriptions justement dosées les abords immédiats de la Sine qui a aussi son rôle dans ce roman. Elle nous en fait presque un personnage à part.


Les rebondissements sont nombreux avec de nouveaux crime alors que le coupable du premier meurtre a été identifié, ce qui complexifie le travail des enquêteurs pour le plus grand bonheur du lecteur.


Les enquêteurs sont bien dépeints avec leurs qualités mais aussi avec les petites manies de chacun. Ici point très positifs on n'a pas de policiers avec un lourd passif dans leurs vies, pas de divorces et pas d'alcool comme c'est très souvent le cas dans les romans du genre. Toutes les personnes touchant de près ou de loin avec l'enquête sont traités de la même manière.


Le style de l'autrice est très riche, avec une tonalité toute personnelle mais reste fluide.


Un excellent polar qui tient en haleine le lecteur du début à la fin.






1 commentaire:

Zina a dit…

Je n'ai lu qu'un roman de cette autrice, j'avais eu un sentiment mitigé sur l'histoire mais en revanche j'avais adoré le personnage !