Deux
meurtres en deux jours, c’est beaucoup pour une petite ville
landaise qui attire de plus en plus de touristes et de résidents
secondaires, mais reste paisible, surtout en automne. Et qui est ce
diable des légendes dont on parle et qui hanterait la forêt et les
lacs ? Un homme ? Une femme ? Un tueur qui jouerait sur les
peurs et les croyances pour masquer ses crimes ?
Pourquoi
a-t-il trucidé deux personnes qui, a priori, ne se connaissaient pas
et n’avaient rien en commun ? Combien de tueurs rôdent dans
la pinède ? Autant dire que le capitaine de gendarmerie chargé
de l’enquête doit répondre à beaucoup de questions pour résoudre
cette énigme. Sans compter qu’il lui faut aussi rester pragmatique
dans un environnement où les superstitions tiennent parfois lieu de
bréviaire et où les traditions dictent les comportements.
Après un court prologue qui se déroule en 1917 et où l'on voit un tirailleur sénégalais venu à Basqheyre en convalescence se faire tué d'une balle dans la tête par un habitant de la ville, le récit fait un bond en avant.
De nos jours l'on suit une notable qui comme à l'accoutumée part faire une promenade avec son cheval mais qui va mal se terminée l'animal rentrant seul au centre équestre. La petite brigade de gendarmerie territoriales alertée organise une battue avec bien entendu des effectifs très réduits mais celle-ci est vite interrompue par le nuit tombante.
Le lendemain le corps de la femme est découvert par deux pêcheurs dans le lac tout proche. L'autopsie révélera que la victime a été frappée à la tête par un objet en bois verni.
En impossibilité pour la Section de Recherches occupée par l’enlèvement d'un politique de Bordeaux, c'est le capitaine Lemaître qui dirige l'enquête malgré le faible effectif de la brigade.
L'enquête, surtout à base d'interrogatoires des proches, va vite révéler que la femme avait un caractère exécrable, prenant un malin plaisir à colporter des ragots. Une intrigue bien construite, avec un rebondissement avec un deuxième meurtre avec un corps retrouvé perché dans un arbre à plus de vingt mètres du sol.
Si une bonne partie du récit de ce polar régional s'avère intéressante le final est pour le lecteur quelque peu déroutante. En effet l'on a du mal à comprendre qu'a l’identification du meurtrier de la première victime l'officier de gendarmerie ne révèle pas son identité se contentant des aveux d'un vieil homme en début d’Alzheimer qui avoue les deux meurtres.
C'est aussi dans le final que l'on comprend le lien avec le prologue.
On regrette également que l'auteure se soit cru obligé d'inclure une coucherie dans son roman ce qui gâche encore plus le ressenti du lecteur, rendant une histoire qui aurait pu être intéressante somme tout moyenne ceci jouant sur l'épilogue.
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