Élevée
dans la pure tradition des sorcières-guerrières, Ombre consacre sa
vie à Aliokhine, future reine des lacs de Novembre. Discrète,
droite, et détachée du monde environnant, elle s est promis de
protéger la jeune princesse et son futur époux. Mais sa rencontre
avec Tobias, jeune page sans importance, va tout changer.
Entre
les complots, les trahisons, et une attirance inexplicable pour la
nature humaine, Ombre devra se battre ardemment pour garder en vie
Aliokhine et maintenir son statut d être invisible qui la protège
de la lumière. Aidée, malgré elle, par trois chevaliers du roi
Philippe IV et par son cheval Miel, Ombre devra tout miser sur son
intelligence et son sang-froid.
Elle
était ici pour la reine. Juste la reine. Elle était née pour
servir la reine. Juste servir. Elle mourrait pour la reine. Juste
mourir. Ombre retint un soupir et chanta les mots que lui avait
murmuré la femme au teint poivré avant de la marquer au fer rouge.
Son c ur et sa tête devaient toujours être là où Aliokhine se
trouvait. Seule Aliokhine importait.
Un
titre accrocheur, qui laissait présager une fantasy sombre,
peut-être un peu teintée de Sword and Sorcery avec pour personnage
principal une héroïne à la fois sorcière mais aussi guerrière.
Mais d'un autre côté avec dans le rôle principal on redoute aussi
que la fantasy vire rapidement à la romance. Ce qui malheureusement
par la suite s'avérera vrai.
Avant
de parler de l'histoire proprement dite, il est nécessaire de
préciser que dès le prologue on relève une incohérence de
qualificatifs, et déjà on se pose la question de savoir si
l'auteure s'est relue ou si c'est voulu. Si c'est le deuxième choix,
l'auteur
a comme dans son titre apporter une figure de style, mais force est
de constater que sur le lecteur c'est l'effet inverse qui s'exerce,
et c'est donc avec un certain a-priori que l'on débute le premier
chapitre.
Un
traité de paix récent a été signé entre deux pays voisins en
guerre de puis fort longtemps. Un traité qui dérange certaines
personnes et dans l'ombre visent, en supprimant l'un des rois, à
réalimenter la discorde. Sur donc sur fonds d'intrigues et de
complot que nous suivons l’héroïne, une jeune sorcière-guerrière,
formée depuis sa plus tendre enfance à protéger une personnalité
comme le prévoit son ethnie, en l’occurrence comme l'indique la
quatrième de couverture la jeune princesse devenue par son mariage
récent, la reine.
Un
postulat de départ des plus simples, récurrent dans le genre, et
qui ne prendra dans le récit aucune autre ampleur. En effet
l'intrigue reste, tout au long du récit linéaire, aucune
ramification, ni aucune intrigue subsidiaire ne venant la renforcer.
L'univers
n'est pas du tout développé, pas d'informations ethniques, pas
d'informations géopolitiques, pas d'informations géographiques,....
C'est tout juste si l'on est a même de définir dans tel type de
période se déroule le récit. La seule indication qui permet de
situer dans quel type d'univers nous sommes c'est la présence de
mousquets, qui situerait le monde dans lequel évoluent les
personnages comme équivalent au siècle de Louis XIV. Pour une fois
que l'on sert du sempiternel moyen-âge, pas le moindre information
n'est fournie au lecteur, même pas une petite description du château
royal, pas la moindre parcelle de la vie des gens qui y vivent,
l'auteur ne s'est concentré que sur les personnages qui jouent un
rôle dans l'intrigue. Pas de carte n'est insérée dans le roman,
mais aurait-elle été bien nécessaire vu la pauvreté du monde mis
en place par l'auteure.
Dans
un très court un roman, la romance prend nettement le pas sur
l'intrigue, déjà peu étoffée , puis l'auteur pousse jusqu'à nous
offrir une scène de sexe. Et là on se dit heureusement que le roman
ne soit pas plus long.
Si
dans la première partie du roman, la jeune apatride arrive à
susciter de l'émotion avec la dureté de sa formation, très
rapidement ses introspections sur elle même, ses jérémiades
finissent rapidement par agacer le lecteur. Bien défini, au départ
le personnage offre dans son développement un approfondissement
totalement raté au niveau psychologique. A l'instar de l'ensemble du
roman, les autres personnages sont peu fouillés, insuffisamment
travaillés.
Si
les noms attribués aux sorcières peuvent à la rigueur coller à la
personnalité, il n'en va pas de même avec les dénominations des
territoires, l'auteur en voulant apporter sa marque de famille à
sombré dans le puéril. Un sentiment confirmé par le final :
ils se marièrent et vécurent heureux. Un dénouement que l'on ne
trouve que dans les contes de fées qu'on lit aux élèves de
maternelle.
La
magie, avec pour personnages des sorcières, aurait pu apporter un
plus au roman, mais là aussi c'est réduit à la plus simple
expression, ne servant qu'à les dissimuler à leur entourage.
L'écriture
est fluide, mais les effets de style avec de petits sauts en
arrière, puis retour sur l’élément avec un changement de point
de vue, se révèlent scolaires et n'ont que pour effet de casser la
dynamique de lecture.
En
conclusion, on est en présence d'un roman totalement raté, mal
écrit, immature, ne présentant aucune idée personnelle,... Le pire
roman de fantasy depuis plus de quarante ans de lectures dans le
genre. Comment est-il possible d'éditer un tel roman, alors que
moult auteurs nettement plus intéressants doivent se contenter d'une
publication en e-book au mieux.
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