Kardey
et ses compagnons sont sortis vivants de la forêt de Pelgrom.
Toujours soucieux de mener à bien leur quête afin de sauver leurs
terres, ils poursuivent leur route plus loin, vers l’est. Leurs pas
les mènent jusqu’aux entrailles des Montagnes de Non-Retour, qui
pourraient bien devenir leur tombeau s’ils n’échappent pas à ce
nouveau coupe-gorge… Sur les traces du Deuxième, la mort ne fut
jamais aussi proche d’eux… Ce tome 2 constitue la suite des
aventures des six personnages centraux dont les relations vont
évoluer, en bien ou en mal, au gré des mystères de plus en plus
fréquents. La présence des Mages Noirs, qui sortent enfin de
l’ombre, ne va pas leur faciliter la tâche !
Après
un premier volet intéressant malgré un synopsis calqué sur celui
d'un scénario de JDR, une intrigue qui avait a peu de mal à se
développer comme dans la majorité des tomes introductifs, c'est
avec un certain plaisir que nous retrouvons les protagonistes, point
fort du premier opus.
Nous
retrouvons les six compagnons, pratiquement là où nous les avions
quittés au tome précédent, toujours à la recherche des artefacts
qui sauveront leur pays. Le premier chapitre s'ouvre sur un cauchemar
de Kardey. Se révélera-t-il une fois de plus prémonitoire ?
Dés
le début de l'histoire, de manière presque anodine, l'auteure
relance le climat d'insécurité permanente qui entoure le petit
groupe, relance également l'aura de mystère qui entoure l'identité
de la voleuse, rapidement le récit monte en intensité et suscite
l’intérêt du lecteur pour le récit. Le groupe en danger,
celle-ci va révéler son appartenance à une guilde d’assassins,
elle va être séparée du groupe qui sera fait prisonnier. Elle va
voler à leur secours ; la tension va diminuer mais le mystère
n'est pas complètement levé. Tout au long du roman, la voleuse
occupera le premier plan et malgré que tous adhérent pas à ses
ordres, ils ne peuvent que la suivre. Occuper la première place dans
un groupe d'aventuriers est plutôt rare pour un personnage féminin.
Au
fil des pages, en même temps qu'elle développe ses personnages,
l'auteur en fait de même pour le monde géographiquement et
historiquement. Le panthéon des dieux qui occupent une place importa
tante depuis le début de l'aventure prend lui aussi de l'ampleur.
Les descriptions qui précisent ces divers points sont équilibrées
et décrivent également la vie quotidienne des personnages. Manque
de carte ne permet pas au lecteur de bien visualiser la progression
des personnages et la position des antagonistes, une lacune que l'on
espère corrigée au troisième volet.
Le
récit est uniquement centré sur le groupe, on aurait aimé que
l'auteur nous tienne informé de la géopolitique qui se développe
en parallèle, hormis le fait d'apprendre que la guerre est déclarée
on ne sait rien de ce qui se passe dans le monde. La guerre qui
menaçait étant l'élément déclencheur de la quête des
personnages, on aurait aimé suivre les préparations des armées de
Maltazar. Au fil des chapitres, des rencontres faites par les six
compagnons, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, le récit gagne en
profondeur tout comme les personnages.
La
magie occupe aussi une place prépondérante dans le récit, mais il
est dommage que l'auteure ne nous gratifie pas du combat qui a opposé
les sorcières aux mages noirs. Les combats ne sont également pas
tous exploités en profondeur. Toutefois si l'action n'est pas
débridée, l'auteur conduit son intrigue de belle manière et le
lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer. L'humour caustique omniprésent
dans les dialogues, notamment entre la voleuse et le guerrier,
apporte un gros plus au récit mettant une pointe de légèreté dans
des situations parfois critiques. Ce n'est que dans la toute dernière
partie que l'auteure nous gratifie d'un combat de magiciens : alors
que les neuf seigneurs, protégés par les magiciens, sont en réunion
pour s'entendre sur les préparatifs de guerre que les Mages Noirs
font irruption. Et l'affrontement tourne à leur avantage quand la
venue d'un nécromancien les met en fuite. Le combat dure plusieurs
pages, l'auteur nous décrivant à merveille les pouvoirs de chacun.
Un passage où la dynamique du récit se fait plus enlevée, mais qui
arrive un peu tardivement.
Si
l'impression de synopsis calqué sur celui d'un JdR se fait moins
présent et que l'écriture de l'auteure semble plus fluide, on
retrouve malheureusement comme au premier volet des fautes
d'impressions qui sont comme à l’accoutumée la marque de fabrique
de la maison d'édition. Des mots remplacent les mots qui auraient du
se trouver réellement, des lettres à la place d'autres qui changent
le mot et le sens de la phrase, des lettres absentes,... Ce qui se
révèle fort préjudiciable à l'auteure car son style en est
modifié et à la lecture ces coquilles finissent d'agacer le lecteur
qui ne juge pas le récit à sa juste valeur.
Au
final, ce deuxième volet se révèle nettement supérieur au
premier, mais les désagréments subis lors de la lecture ne
permettent pas de mieux le noter. Si chez l'auteur les errements
relevés dans le premier tendent à s'estomper, il est dommage que la
maison d'édition ne fasse pas de même.
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