Galilée, bataille de Hattin, juillet 1187. Un chevalier hospitalier mourant confie à un jeune moine l’existence d’évangiles dont le contenu remettrait en cause l’image traditionnelle du Christ. Près de neuf siècles plus tard, le lieutenant Martin Delpech enquête sur une série d’assassinats qui ont pour mobile le vol de manuscrits anciens. Il devra suivre la piste d’un psychopathe intégriste qui semble ressusciter et sera confronté à une compétition sauvage entre hommes de main du Vatican, extrémistes religieux et une très ancienne secte messianique. La lutte entre les belligérants sera sanglante. Cauchemardesque. Et le policier n’échappera pas à cette violence. Il y participera même, pour sauver ses proches.
Le corps d'un maghrébin qui prônait un Islam libéral est retrouvé égorgé dans un chantier des bords de Seine. L'homme a été torturé et sur son front marqué au fer rouges est inscrit 666. Pour l'équipe du commandant Contassot il s'agit d'un meurtre en tous points identique à ceux perpétrés il y a peu par un individu qu'ils ont mis hors d'état de nuire en l'abattant.
En parallèle de l'enquête l'on suit, en plus des meurtriers, plusieurs personnes. En premier lieu, un historien qui a découvert des documents qui pourraient remettre en cause les fondements de l’Église, et son épouse dépressive après avoir été détenue par le premier meurtrier. Puis un agent secret envoyé par le Vatican pour récupérer les documents. Et pour finir une tueuse à gages appartenant à une Organisation de type mafieux échappée depuis peu d'une prison tuant une gardienne.
Avec des documents pouvant remettre en cause les fondements de l’Église Romaine le postulat de départ s'avère tout ce qu'il y a de plus classique. Le sujet est peu développé puisque l'auteur n'avance aucun hypothèse quant au contenu des documents, on sait que des documents anciens existent mais ça s'arrête là.
L'enquête policière est assez bien menée avec de nombreux rebondissements mais toutefois en l'absence de fausses pistes elle s'avère plutôt linéaire. Les personnages policiers sont bien fouillés mais l'auteur appuie trop sur certaines de leurs caractéristiques et le résultat est qu'on n'échappe pas aux clichés. D'autres personnages ne sont pas assez présents notamment les membres de la secte qui n'apparaissent que dans les scènes de tortures. Le côté ésotérique qui fait la richesse de ce genre de thriller est quasiment absent.
Les hypothèses avancées par l'historien sur la vie de Jésus et sur les contradictions entre les différents évangiles sont intéressants.
La plume de l'auteur est directe et entraînante toutefois les nombreuses coquilles dues au moment de l'impression finissent par agacer le lecteur.
Un thriller vif mais qui sur certaines phases manque de profondeur un peu à l'image du Da Vinci Code on privilégie l'action plutôt que le fond de l'histoire.
1 commentaire:
Bonjour,
Merci pour votre avis sur mon roman.
Ma trilogie Carroge-Evangelium-Antikhritos est effectivement purement historico-religieuse et pas ésotérique, même si mes romans sont classés dans le genre par défaut.
Bien cordialement.
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