jeudi 12 novembre 2020

Les mystères d'Aveburry de Robert Goddart

 


Été 1981. Alors qu'il attend à la terrasse d'un café, David Umber est témoin d'un fait divers qui va bouleverser son existence. Trois jeunes enfants qui se promenaient avec leur baby-sitter sont victimes d'une terrible agression. Un homme kidnappe Tamsin, deux ans, et s'enfuit à bord de son van. Alors qu'elle essaye de s'interposer, la petite Miranda, sept ans, est percutée par le véhicule. Tout se passe en quelques secondes. David, comme les deux autres témoins de la scène, n'a pas le temps de réagir. À peine peuvent-ils donner une vague description de l'agresseur.

Printemps 2004. Prague. Après une histoire d'amour avortée avec la baby-sitter des enfants, David a tout quitté pour refaire sa vie. Il est contacté par l'inspecteur-chef Sharp, chargé à l'époque de l'enquête. Sharp lui demande de l'accompagner en Angleterre pour essayer de faire enfin toute la lumière sur la disparition de Tamsin. Littéralement hantés par cette affaire, les deux hommes reprennent un à un tous les faits. Bientôt de nouvelles questions se posent sur la configuration des lieux, sur la présence des témoins, sur la personnalité des victimes. Le drame cache en réalité encore bien des secrets.




Témoin il y a vingt-trois ans de l’enlèvement d'une fillette et de l'homicide de sa sœur fauchée par le véhicule des ravisseurs, David Umber est contacté par l'inspecteur Sharp aujourd'hui à la retraite. Ce dernier qui n'est pas satisfait des conclusions de l’enquête de l'époque veut découvrir sur cette affaire la vérité et demande de l'aide au principal témoin de l'époque. Umber veut lui aussi découvrir la vérité d'autant plus que son épouse, la nounou à l'époque, s'est suicidée ce qu'il ne croit pas. Mais les commanditaires de l’enlèvement veillent et ne veulent pas que la lumière soit faite.


L'intrigue présente deux aspects : l'un purement policier avec le cold-case de l’enlèvement, l'autre historique pour découvrir la véritable identité d'un polémiste du dix-huitième siècle.


Le développement de la partie historique génère une dynamique de lecture inégale avec des parties très lentes.


Le développement de l'enquête policière ne fournit au lecteur pas d'indices pouvant le mettre sur la piste des ravisseurs et ce n'est que dans les derniers chapitres du roman que l'on découvre les raisons de l’enlèvement de la fillette par la confession de l'un des protagonistes.


Les descriptions sont nombreuses et longues, et là encore elles altèrent la dynamique du récit. Il y a certes bien quelques rebondissements mais qui ne parviennent pas à relancer le rythme du récit.


Le point fort du récit sont les personnages bien dépeints qui se révèlent attachants.


Le style de l'auteur est agréable, plus élaboré que dans la plupart des romans du genre et ce malgré les lenteurs du récit.


Au final un récit complexe et intéressant mais qui s'essouffle au fur et à mesure de son avancée.




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