lundi 2 novembre 2020

La bible perdue de Igor Bergler

 


Interrompu par la police roumaine en pleine conférence, le célèbre professeur Charles Baker, de l'université de Princeton, croit d'abord à une méprise. Que peut-il avoir à faire avec les vicissitudes de Sighisoara, petite ville au fin fond de la Transylvanie ? Pourtant, lorsqu'il parvient sur la scène de crime devant trois cadavres auxquels il manque les yeux, les oreilles et la langue, la mise en garde est claire :ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire.

En dépit des menaces, accompagné de Christa, enquêtrice d'Interpol, Charles poursuit ses recherches sur les traces du mystérieux sabre de Vlad l'Empaleur, et de la première Bible de Gutenberg, supposée renfermer un message secret auquel le destin de l'humanité serait lié. Mais il n'est pas le seul à convoiter cette fameuse relique : une étrange organisation agit dans l'ombre et le suit pas à pas pour mettre la main sur le livre sacré avant lui.



PARTENARIAT AVEC : 



Avant de parler du livre je remercie les Éditions Fleuve et l'équipe Babelio pour m'avoir permis cette lecture.


Alors qu'il donne une conférence à Sighisoara la ville de naissance de Vlad Tepes, le professeur Charles Baker est interrompu par la police qui l'emmène sur le lieu de découverte de cadavres. Les trois corps mutilés sont disposés en croix et mis en scène comme pour les protéger des vampires. Coïncidence, le professeur a écrit un livre sur les vampires. Les corps portent également des tatouages éphémères représentant un diable, une référence à la Bible du Diable, le Codex Gigas. Deuxième coïncidence, le même diable que sur la carte de visite du professeur. Mais c'est sur les traces d'un autre livre que va le mettre un soi-disant cousin avant de mourir de ses blessures, la première Bible imprimée par Gutenberg. Accompagné d'une enquêtrice d'Interpol, le professeur va se lancer dans un véritable jeu de piste.


Avec une Bible à retrouver ainsi que les sabres ayant appartenu à Vlad Tepes, une société secrète peu crédible et des confréries d'artisans perpétués depuis le moyen-âge, l'intrigue présente de multiples facettes : peut être un peu trop ! On a la nette impression que l'auteur a voulu en faire trop pour présenter un récit de qualité, mais c'est l'effet inverse qui s'en dégage à la lecture.


De surcroit, très souvent l'auteur se lance dans de nombreuses explications sur des différentes parties de l'Histoire, de différents types d'armes moyenâgeuses,... des explications qui ne font pas progresser l'intrigue et qui nuisent fortement à la dynamique de lecture. Et comme si cela n'était pas suffisant l'auteur s'épanche à plusieurs reprises sur la vie personnelle du protagoniste principal qui ne sert pas une fois de plus à l'avancée de l'intrigue. Le lecteur est vite lassé par ces longueurs qui ne servent pas le récit et au bout de deux cent pages finit par sauter ces paragraphes au risque de laisser échapper une information importante.


Le duo de personnages principaux fonctionne plutôt bien ; les personnages de premier plan tout comme les personnages secondaires sont assez bien dépeints. Mais avec l'étalement de sa vie personnelle on a un peu de mal à s'attacher au personnage du professeur et c'est dommage car c'est celui qui devrait convaincre le plus le lecteur. Le personnage du commissaire fait cliché.


Avec les nombreux passages explicatifs, et les descriptions des différents lieux la plume de l'auteur se veut quelque peu lourde. Ce manque de dynamisme jour sur l'attention du lecteur qui peut passer à coté de points essentiels au développement de l'intrigue.


Au final un sentiment plus que mitigé pour ce roman qui s’éloigne à certains du thriller et se rapproche plus du roman d'aventure mâtiné dans le final d'une pointe de fantastique qui là encore ne convainc pas. Une centaine de pages de moins aurait peut être pu donner une lecture plaisante.













  






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