dimanche 6 décembre 2015

L 'Elnade, Luc Saint-Hilaire



Vingt ans se sont écoulés depuis qu'Ardahel est venu en aide à son ami Loruel de Nulle-Part afin de rétablir la paix en Pays du Levant. Vingt années à attendre avec sa compagne, l'aveugle Eldwen, dans la splendeur du Domaine Caché de Nalahir, que Vorgrar se manifeste à nouveau. En effet, la puissance des armes n'a pas suffi à vaincre l'ennemi qui confie cette fois le commandement de ses armées à un adversaire redoutable d'efficacité.

Invincibles, les troupes à la solde de l'Esprit Mauvais étendent leur domination sur presque tout le Monde d'Ici, se réservant la conquête du Lentremers comme victoire finale. Elles convergent finalement vers les Pays de Santerre et de Gueld, les deux derniers obstacles à abattre. Tandis que désolation et mort règnent sur les champs de bataille, le combat le plus crucial mené contre Vorgar se livrera grâce à la puissance de l'esprit.

Au terme d'un parcours des plus surprenants, Eldwen aura à porter seule sur ses épaules la destinée du Monde d'Ici.



Ce deuxième tome des Récits du Pays de Santerre décrit les grands bouleversements qui marquèrent le Monde d'Ici durant le règne de Tocsand.

Dans le tome précédent Vorgrar avait échappé au Porteur du Glaive, après un premier chapitre qui rappelle brièvement les faits qui se sont déroulés dans Le Santerrian, nous le retrouvons peaufinant les derniers détails de ses troupes qui s'apprêtent à envahir les terres au sud du Lentremers.

Tout comme dans le tome précédent, l'auteur nous expose minutieusement le contexte dans lequel vont se dérouler l'histoire. Il nous fait découvrir l'homme qui va mener les troupes de Vorgrar tout en nous décrivant l'île dans laquelle s'est réfugiée ce dernier. Mais à l'instar du Santerrian, l'auteur entre trop dans les détails, ce qui inévitablement crée dès le début de l'histoire des longueurs.

Dans cette première, l'auteur reprend en partie des descriptions déjà effectuées au volet précédent, cette redondance finit par agacer le lecteur. Puis après avoir posé les bases de l'intrigue principale, l'auteur utilise le même synopsis que précédemment en nous entraînant dans une intrigue subsidiaire sans rapport avec le récit principal : une quête identitaire qui se résume pour le lecteur uniquement à des longueurs supplémentaires et pour l'auteur à développer son univers déjà trop dense.

On a encore un peu de mal à vraiment ressentir une empathie envers les personnages, malgré les multiples embûches qui jalonnent leurs parcours, à chaque fois ils s'en sortent sans vraiment de dommages. C'est cette trop grande facilité qui nous empêche de vibrer à leur unisson. Lorsque l'auteur fait disparaître son personnage principal, c'est uniquement pour renfoncer le critique de la situation, mettre en avant un autre de ses personnages qui malgré son infirmité, n'aura aucun de mal à se défaire du grand méchant puisqu'un fois encore elle recevra de l'aide quasi-divine.

Si les combats du cœur de l'histoire sont légèrement plus descriptifs que dans le tome un, ils restent tout de même insuffisamment décrits pour que le lecteur en soit partie prenante. Quand aux combats finaux où des milliers de guerriers s'affrontent, l'auteur les règles en quelques lignes. Comme dans le volume précédent l'auteur a opter sur une fantasy intimiste qui s'attache aux ressenti de ses personnages plus qu'à l'action qui les entoure.

La magie qui prend tout de même une place importante dans l'histoire est des plus basique, exploitée sans finesse, sans réalisme. Trop puissante elle manque du moindre réalisme et n'apporte une fois de plus qu'une grande facilité dans les actions des personnages.

L'action est peu présente dans ces deux gros pavés et de ce fait l'histoire nous est décrite de manière trop linéaire.

Au final l'on est clairement devant une fantasy qui n'apporte rien de concret au genre, le récit prend des airs de ballade moyenâgeuse dont le côté épique est totalement délaissé. S'il n'y avait ces interminables longueurs et ces apartés par rapport à l'intrigue principale, ces romans auraient éventuellement pu convenir à un lectorat jeunesse voulant découvrir la fantasy.






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