LECTURE DANS LE CADRE DU DÉFI
IMAG'IN CAFÉ
ET DU CHALLENGE
L’heure
n’est plus à l’entente cordiale entre les rois et les magiciens.
Dans le pays du sorceleur, quelque chose se trame, qui va tourner au
drame. La jeune Ciri, élevée pour devenir sorceleuse, se retrouve
au cœur des rivalités.
Qu’attend-on d’elle ? Quelle est sa destinée ? L’assemblée générale des magiciens dévoilera les intrigues et révélera les traîtres. Qu’adviendra-t-il de Ciri, objet de toutes les convoitises ? Geralt de Riv, désormais lié à cette enfant comme un père à sa fille, sera-t-il capable de la sauver ?
Avec
Le Temps du Mépris, se poursuit la saga du Sorceleur. Après un
premier tome qui traînait quelque peu en longueurs, nous présentant
les différents protagonistes, nous décrivant le contexte
géopolitique qui mettait en vue le contexte de l'intrigue, l'auteur
nous offre un tome plus rythmé, mais aussi plus dramatique. Les jeux
d'ombre se transforment en combats qui laissent constater, ô combien,
il est dangereux de se mettre sur la route du mutant, mais qui laisse
aussi transparaître que celui-ci n'est pas invincible.
Dans
ce volume le personnage de Ciri occupe le premier plan de la majorité
du récit, une manière de procéder de l'auteur lui permettant
d'enrichir son univers et d'amener une plus grande diversité de
points de vue. Cette stratégie permet également de préparer les
lecteurs à des faits qui seront dévoilés dans les tomes suivants
et que la majorité des acteurs ignorent, Geralt notamment.
Si
la dynamique est meilleure que dans le tome précédent avec des
retournements de situation assez nombreux et propres aux différents
personnages, on retrouve les mêmes écueils que dans le tome
précédent : des passages descriptifs ou de situation trop
longs, il est est de même pour les dialogues qui encore une fois ne
tombent pas toujours au moment adéquat. Un sentiment renforcé par
le fait que l'auteur continue d'étoffer son intrigue plutôt que de
la développer.
La
narration de l'auteur est souvent originale notamment dans les
dialogues du troubadour Jaskier qui entrecoupent les scènes clés du
récit d'une pointe d'humour. Si lors des deux recueils, le lecteur
avait ressenti de l'empathie pour Geralt et Jasquier, ce tome nous
révèle plus la magicienne Yennefer à laquelle on comme à
s'attacher, tout comme à la petite princesse de Cintra. Et l'auteur
apporte beaucoup de soins à ses personnages secondaires.
L'auteur
continue de développer son univers, notamment sur le royaume de
Nilfgaard, et on en apprend plus sur le monde des magiciens qui
gardent toutefois une bonne part de mystère. Comme dans le tome
précédent, ce second volume fait la part belle à la politique, et
une fois les combats aux frontières terminés l'auteur nous offre un
panorama complet de la situation. Toutefois, il est difficile
pour le lecteur de totalement s'imprégner de la nouvelle situation
car l'absence de carte se fait, une fois de plus, cruellement sentir
Une
suite dans laquelle le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer mais où
l'histoire n'avance toutefois pas assez vite l'auteur, continuant de
tisser son intrigue, mais dans laquelle la séparation de Ciri et de
ses mentors laisse entrevoir, pour la suite, de nouvelles
perspectives.
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