Altaveran, épée mythique à l’origine du conflit ayant opposé Elfes Sombres et Elfes Lumières des contrées de Sarda, confère à son détenteur d’immenses pouvoirs. Reyan Teneri, jeune Elfe hybride et ambitieux, rêve de s’en emparer alors qu’elle semblait perdue à jamais. Mais il est loin de se douter que détenir une telle lame lui réservera bien des épreuves qui le mèneront sur le chemin d’une destinée insoupçonnée… Entre batailles, trèves, pièges, rebondissements, amour et magie, Altaveran fera vivre à Reyan des aventures hors du commun !
Altaveran,
les cinq protecteurs d’Alexandra Rossi est l’intégrale de
l’œuvre du même nom.
Altaveran
est une épée forgée dans les temps anciens et qui serait l'arme la
plus puissante jamais fabriquée.
Une
épée qui n'est pas sans rappeler la légende du Roi Arthur avec
Excalibur ou encore Durandal dans La Chanson de Roland.
Dans
le prologue, l'auteure cite : Et tout ça pour une vulgaire
lame.
Alors
épée mythique ou pas ?
C'est
dans une high-fantasy jeunesse à la facture plutôt classique que
l'auteur nous entraîne dans une intrigue, elle aussi simple, mais à
facettes multiples : à la fois initiatique, de quête et de
sempiternelles luttes contre les grands méchants qui veulent
conquérir le monde.
L'auteur
installe doucement le contexte et nous présente le protagoniste
principal, un jeune elfe hybride qui découvre, en même temps que le
lecteur, moitié Lumière et moitié Sombre. Un héros pour lequel
le lecteur a du mal à ressentir de l'empathie, particulièrement
arrogant, prétentieux, imbu de lui-même. Un héros qui aurait pu
être attachant, si ses défauts prêtaient à une conséquence et,
lui revenait dessus, ce qui n'est pas le cas ici.
L'auteur
a axé l'intégralité de son récit sur le héros et bien que l'opus
comporte 702 pages, le lecteur que je suis aurait préféré que les
deux personnages, à savoir le frère et la sœur, soient relégués
au second plan. Ces deux personnages, attirant plus notre sympathie
auraient apporté plus de diversité à l'histoire. Quand aux grands
méchants, ils sont par trop semblables et quelque peu caricaturaux.
L'auteure a préféré effectuer un copié-collé plutôt que de
creuser ses personnages secondaires qui sont bien ce que le terme
signifie secondaires. Les dialogues des personnages, qu'ils
soient principaux ou secondaires, sont sans surprises,
puérils, voire affligeants, décrits de manière scolaire et l'on
trouve également des incohérences. Seul le personnage de Moen tire
un peu son épingle du jeu.
L'histoire,
malgré de nombreuses action et retournements de situations, présente
un intérêt trop linéaire, jusqu'à la dernière partie et
l'apparition des Protecteurs qui amènent une idée un peu novatrice.
L'histoire, par trop prévisible, est trop largement fortement
inspirée de moults romans antérieurs pour être captivante et, les
actions du jeune héros sont trop facilitées par l'auteure. Pour
exemple, dans la partie quête de l'artefact, celui-ci parvient à
déjouer trop facilement les pièges protégeant l’Épée de
l’Étoile réputée pour être imprenable.
Si
l'histoire s'avère prenante, elle soufre toutefois d'un défaut sa
vitesse, tout se déroule trop vite pour le héros qui enchaîne sans
difficulté les batailles et succès malgré les difficultés qui
s'accumulent sur son chemin.
L'univers
et la diversité des races qu'il comporte, bien qu'assez diversifié,
n'apporte pas un regain d'engouement de la part du lecteur, car comme
pour l'histoire, il n'y a pas, à proprement parler d'idées
novatrices.
Si géographiquement
la diversité des lieux est très intéressante, il faut se rendre à
l'évidence l'absence de carte se fait cruellement sentir et, les
descriptions fort bien réalisées, dans la première partie, n'ont
pas la même ampleur dans la seconde partie.
Avec
Altaveran, l'auteur nous offre un roman dont le postulat de départ
doté d'un sérieux potentiel dont les idées ne sont pas pleinement
développées du fait quelles sont trop nombreuses, ce qui a pour
effet que l'on manque de continuité dans le récit, sautant souvent
d'une action à l'autre. Un roman au style trop simple et manquant
d'ellipses qui auraient apportées plus de profondeur au récit.
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