vendredi 19 septembre 2014

ALTAVERAN : LES CINQ PROTECTEURS - ALEXANDRA ROSSI



Altaveran, épée mythique à l’origine du conflit ayant opposé Elfes Sombres et Elfes Lumières des contrées de Sarda, confère à son détenteur d’immenses pouvoirs. Reyan Teneri, jeune Elfe hybride et ambitieux, rêve de s’en emparer alors qu’elle semblait perdue à jamais. Mais il est loin de se douter que détenir une telle lame lui réservera bien des épreuves qui le mèneront sur le chemin d’une destinée insoupçonnée… Entre batailles, trèves, pièges, rebondissements, amour et magie, Altaveran fera vivre à Reyan des aventures hors du commun !


Altaveran, les cinq protecteurs d’Alexandra Rossi est l’intégrale de l’œuvre du même nom.
Altaveran est une épée forgée dans les temps anciens et qui serait l'arme la plus puissante jamais fabriquée.
Une épée qui n'est pas sans rappeler la légende du Roi Arthur avec Excalibur ou encore Durandal dans La Chanson de Roland.
Dans le prologue, l'auteure cite : Et tout ça pour une vulgaire lame.
Alors épée mythique ou pas ?
C'est dans une high-fantasy jeunesse à la facture plutôt classique que l'auteur nous entraîne dans une intrigue, elle aussi simple, mais à facettes multiples : à la fois initiatique, de quête et de sempiternelles luttes contre les grands méchants qui veulent conquérir le monde.
L'auteur installe doucement le contexte et nous présente le protagoniste principal, un jeune elfe hybride qui découvre, en même temps que le lecteur, moitié Lumière et moitié Sombre. Un héros pour lequel le lecteur a du mal à ressentir de l'empathie, particulièrement arrogant, prétentieux, imbu de lui-même. Un héros qui aurait pu être attachant, si ses défauts prêtaient à une conséquence et, lui revenait dessus, ce qui n'est pas le cas ici.
L'auteur a axé l'intégralité de son récit sur le héros et bien que l'opus comporte 702 pages, le lecteur que je suis aurait préféré que les deux personnages, à savoir le frère et la sœur, soient relégués au second plan. Ces deux personnages, attirant plus notre sympathie auraient apporté plus de diversité à l'histoire. Quand aux grands méchants, ils sont par trop semblables et quelque peu caricaturaux. L'auteure a préféré effectuer un copié-collé plutôt que de creuser ses personnages secondaires qui sont bien ce que le terme signifie secondaires. Les dialogues des personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires, sont sans surprises, puérils, voire affligeants, décrits de manière scolaire et l'on trouve également des incohérences. Seul le personnage de Moen tire un peu son épingle du jeu.
L'histoire, malgré de nombreuses action et retournements de situations, présente un intérêt trop linéaire, jusqu'à la dernière partie et l'apparition des Protecteurs qui amènent une idée un peu novatrice. L'histoire, par trop prévisible, est trop largement fortement inspirée de moults romans antérieurs pour être captivante et, les actions du jeune héros sont trop facilitées par l'auteure. Pour exemple, dans la partie quête de l'artefact, celui-ci parvient à déjouer trop facilement les pièges protégeant l’Épée de l’Étoile réputée pour être imprenable.
Si l'histoire s'avère prenante, elle soufre toutefois d'un défaut sa vitesse, tout se déroule trop vite pour le héros qui enchaîne sans difficulté les batailles et succès malgré les difficultés qui s'accumulent sur son chemin.
L'univers et la diversité des races qu'il comporte, bien qu'assez diversifié, n'apporte pas un regain d'engouement de la part du lecteur, car comme pour l'histoire, il n'y a pas, à proprement parler d'idées novatrices.
Si géographiquement la diversité des lieux est très intéressante, il faut se rendre à l'évidence l'absence de carte se fait cruellement sentir et, les descriptions fort bien réalisées, dans la première partie, n'ont pas la même ampleur dans la seconde partie.
Avec Altaveran, l'auteur nous offre un roman dont le postulat de départ doté d'un sérieux potentiel dont les idées ne sont pas pleinement développées du fait quelles sont trop nombreuses, ce qui a pour effet que l'on manque de continuité dans le récit, sautant souvent d'une action à l'autre. Un roman au style trop simple et manquant d'ellipses qui auraient apportées plus de profondeur au récit.






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