dimanche 26 janvier 2014

L’ÉPÉE DE LA PROVIDENCE ANDRZEJ SAPKOWSKI - SORCELEUR TOME 2




Le mutant aux cheveux d’albâtre, Geralt de Riv, poursuit sa vie errante d’éradicateur professionnel de monstres fantastiques.
Fidèle en toutes circonstances à la déontologie de la corporation maudite des Sorceleurs et à l’enseignement qui lui a été prodigué, Geralt se résigne au fardeau de sa condition et de sa mission… Mais la rencontre avec la petite Ciri, l’Enfant élue, conférera un sens nouveau à l’existence de ce solitaire mutilé. Geralt cessera-t-il enfin sa fuite éperdue devant la mort pour enfin regarder la providence en face et percer à jour son véritable destin ? 


L'épée de la providence est le second volume de la saga du Sorceleur, et le dernier à être composé d'histoires courtes à peu près indépendantes.
Même si les histoires se veulent globalement indépendantes, il y a malgré tout un fil qui relie certaines d'entre elles au volume précédent et à la grande saga qui suit, en particulier la nouvelle éponyme.

Ce deuxième opus abandonne le détournement de contes de fées qui apportait beaucoup de sel aux histoires du « dernier vœu ». Les intrigues restent intéressantes et bien écrites, mais on a malgré tout l'impression que l'univers du Sorceleur se fond désormais dans la masse de la Fantasy générique. Cela dit, ce qu'on perd en originalité, on le gagne en développement des personnages qui prennent pas mal d'épaisseur.

Ce deuxième recueil de nouvelles permet de retrouver les nombreux personnages qui font partie du quotidien du héros : Jaskier le poète, la magicienne Yennefer son amante,... mais aussi la reine Calanthe à qui le Sorceleur avait fait promesse de revenir dans six ans. Ce deuxième opus va mettre en marche le destin de la saga qui suit.

Et comme les personnages sont nombreux, je conseillerais donc de ne pas trop attendre entre la lecture des différents volumes, de manière à ne pas se perdre dans les méandres de l'intrigue.

Tout comme dans Le dernier vœu on suit le héros dans ses diverses quêtes, mais Géralt ne comprend plus ce monde. Un monde où les monstres sont de moins en moins nombreux, et où le mal prend une autre forme. Un monde où les vices des humains créent certains monstres et où le regard des hommes méprisent les Sorceleurs tout en requérant leurs services.

Dans cet opus et, malgré son entraînement et le danger qu'il côtoie au quotidien, le héros laisse transparaître des émotions qui ne sont pas sensées faire partie de sa vie. Le personnage nous apparaît plus humain mais aussi plus tiraillé, en proie au doute. Lors d'une de ses périlleuses missions dans la forêt des dryades, il va faire connaissance avec une petite princesse au caractère bien trempé. Elle est sa Providence, et il est la sienne. Mais peut-il vraiment s'attacher ? Alors Geralt s'en va... mais le Destin a bien des façons de réunir les personnes...

En terme de contenu, le livre est, comme toujours, aussi rempli de dialogues que le précédent et ceux qui s'attendent à trouver de l'action risquent  d'être forts déçus, l'auteur dans prologue à la saga s'attache plus à présenter les psychologies de ses personnages. Risquent également, d'être déçus les aficionados du jeu qui s'attendent à trouver dans ce livre Tris de Merigold, en raison de sa présence sur la couverture, quoiqu'elle est mentionnée dans la dernière nouvelle ; mais ne vous inquiétez pas, sa présence est réservée pour la "saga  du Sorceleur".


Ce recueil constitue une sorte de transition entre les histoires plutôt légères du premier tome et la saga épique qui suit. Un roman très intéressant qui change des standards de la fantasy actuelle, une histoire qui ne sent pas l'eau de rose à toutes les pages, et un univers bien sombre qui permet de passer de bon moments. Du début à la fin, j'ai été happé par non seulement l'histoire, mais aussi par le style d'écriture de Sapkowski. Un livre pour tous les adeptes de fantasy, mais pas seulement ! Les dernières nouvelles avant la grande saga du Sorceleur !  




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