vendredi 15 novembre 2024

Le silence des Chartreux de Henri Guillaume

 


Brisé par le décès de son épouse, Bruno n´est plus qu´une ombre. Il a honte de se lamenter sur son sort, honte d´être incapable de se reprendre, honte de cet alcool qui l´assomme. Afin de se reconstruire, ce scénariste de films se réfugie dans une chartreuse plantée au sommet d´un pic enneigé. Mais la mort rôde !Une fillette est enlevée. Un moine disparaît. D´étranges phénomènes surgissent. Le silence glacial du monastère cache de terribles secrets. Bruno y survivra-t-il ?



Bruno qui était en route pour le monastère où il devait séjourner deux mois a du faire halte une dizaine de kilomètres avant son but en raison d'une tempête de neige.

Le matin à l’hôtel il apprends qu'une jeune fille du village a disparu, mais in ne parle pas aux gendarmes de la silhouette qu'il a entraperçu la veille dans ses phares étant sous l'emprise de l'alcool. Un état qui ne le quitte plus depuis deux ans lors de la mort de son épouse dans un accident.

Alors qu'il est installé à la Chartreuse, il est témoin de phénomènes mystérieux qui vont prendre un tournant particulier lorsqu'un moine récemment arrivé est retrouvé assassiné. Alors que les autres retraitants font leurs valises Bruno lui est déterminé à découvrir ce qui se passe.


Une mise en place qui prend son temps pour s'installer. Un récit linéaire à l'atmosphère qui se voudrait pesante mais qui ne l'est pas assez et où il ne se passe pas de faits majeurs de la disparition au meurtre. Ce n'est que dans les tous derniers chapitres que le rythme s'accélère enfin et arrive enfin à accrocher le lecteur.


Le personnage central, perpétuellement plongé dans les vapeurs de l'alcool et passant son temps à s'apitoyer sur son sort ne parvient pas à susciter un lien avec le lecteur.


Un thriller somme toute assez moyen.




samedi 2 novembre 2024

Marchands de mort subite de Max Izambard

 


Pierre Marlot observe une colonie d’avocettes en baie de Somme lorsqu’il reçoit un appel du consul de France en Ouganda. On n’a plus de nouvelles de sa fille Anne, journaliste prometteuse et farouchement indépendante, depuis qu’elle est partie dans l’Est de la République démocratique du Congo pour les besoins d’un reportage. En arrivant à Kampala, Pierre comprend qu’il ne faut rien attendre des services consulaires. Il se lance dans une quête solitaire sur les traces de sa fille. C’est ainsi qu’il rencontre Juliet Ochola, une journaliste travaillant pour un grand quotidien ougandais. Juliet décide de reprendre le travail d’Anne. Dans un pays où les journalistes subissent menaces de mort et arrestations arbitraires, elle s’engage dans une enquête à haut risque, alors même qu’une insurrection étudiante met la capitale à feu et à sang.



Pierre Marlot, un ancien journaliste, reçoit un appel du Consulat de France en Ouganda qui lui apprend que sa fille Anne, reporter, a disparu depuis deux semaines.

Il se rend sur place et s'aperçoit qu'aucune recherche n'a été entreprise. L'enquête que menait sa fille dérangeait nombre de personnes.


Hormis le fait que la présence du père dérange les autorités et que tout le monde trempe dans les magouilles le récit ne parvient pas à captiver le lecteur sauf peut être dans le côté de la vie en Afrique distillé à petites doses.


L'ensemble du récit ne repose que sur un fait simple qu'en Afrique tout le monde cherche son profit au détriment des autochtones. Hormis ce fait le récit ne présente aucun intérêt.


Une sorte de thriller action si l'on peut dire mais qui se révèle poussif car tout tourne uniquement autour uniquement autour des recherches de la journaliste. Tout s'est déjà passé avant le début du récit.




vendredi 1 novembre 2024

La femme qui gênait de Stéphanie Buelens

 


Convaincue que son ex-mari Simon a provoqué la mort de sa fille, Claire Fontaine tente désespérément d’avertir la deuxième femme qu’il va épouser : celle-ci est mère d’une adolescente et, Claire en est sûre, il va s’en prendre à elle.
Simon, qui voit en Claire une paranoïaque et une menteuse, embauche Sloan Wilson, une ancienne policière de Los Angeles devenue « mangeuse de péchés », spécialiste dans la gestion des affaires délicates de ceux qui ne souhaitent pas voir la police impliquée.
Mais au fur et à mesure de son enquête, Sloan découvre qu’il y a d’un côté comme de l’autre bien plus de zones d’ombre que prévu. La date du remariage approche, et la tension monte. Dans une situation où la vérité est constamment mise en défaut sous les pressions conjuguées de la peur et du désir de vengeance, l’issue risque d’être fatale.



Claire n'a pas cru sa fille lorsque celle-ci lui a dit avoir été violée par son beau-père, et Melody s'est suicidée.

Quand Claire apprend que la nouvelle fiancée de son ex-mari a elle aussi une fille, elle tente tout ce qu'elle peut pour que les faits ne se reproduisent pas.

Lassé de son harcèlement, son ex-mari engage une ex-policière pour faire cesser les interventions de Claire.

En cherchant une faille chez Claire, la dévoreuse de péchés découvre une grosse affaire de mœurs dans laquelle son client est impliqué.


Une mise en contexte très longue où il ne se passe rien ou presque. Le récit s'avère linéaire et plat jusqu'aux ultimes chapitres consacrés à l'affaire. On ressent tout au long du récit un certain manque de tension. De ces faits le récit a beaucoup de mal à capter l'attention du lecteur qui n'hésite pas parfois à sauter quelques paragraphes.

Du fait du manque réel de tension on a beaucoup de mal à s'intéresser aux personnages


Un thriller psychologique très moyen.





mardi 22 octobre 2024

Une maison oubliée de Sandrine Barbier Lombardy

 


Malauzat est un petit hameau auvergnat chargé d’histoire. De retour pour l’été dans son village natal, Lucie, jeune journaliste, va apporter son aide à Olivier, Lieutenant de police, sur la mystérieuse disparition de Chloé âgée de 4 ans. Assaillie d’étranges visions, des fantômes du passé aideront Lucie à se rapprocher de la vérité. Prémonition ou esprit vengeur ? Lucie saura-t-elle différencier l’occulte de la réalité et sauver la petite Chloé ?



Lucie journaliste à Paris Province revient à Malauzat, son village natal, pour écrire des articles sur la disparition d'une fillette de 4 ans qui jouait dans le parc du château.

Elle contacte le lieutenant chargé de l'affaire pour en savoir plus sur les circonstances de la disparition que n'en disent les journaux locaux.

Le beau lieutenant lui propose de participer à l'enquête.


Une enquête assez intéressante à suivre malgré le nombre de pages restreint du livre. L'autrice aurait plus rendre encore plus intéressant le livre avec une enquête plus développée.


Trop de paragraphes consacrés uniquement aux deux personnages centraux qui comme on le craignait finit malheureusement par une romance qui rejette presque l'enquête au second plan.


Une novella somme toute assez moyenne.




mercredi 16 octobre 2024

La belle de Grenelle de Michel Quint

 


Oscar Février est détective au sein de l’agence Aletheia. Lorsqu’il se retrouve face au cadavre de son amour de jeunesse, Brigitte Merlier, Février est sous le choc. L’enquête de Valérie Granger, la belle commissaire divisionnaire, ne l’empêche pourtant pas de mener ses propres investigations. Il découvre alors que la victime s’apprêtait à signer un contrat à six chiffres avec une maison d’édition, mais le texte reste introuvable.
Se pourrait-il que le manuscrit volé soit le mobile du meurtre ? Quels secrets inavouables auraient pu conduire Brigitte à la mort ? Février parviendra-t-il à résoudre ce mystère et à venger son premier amour ?



Ayant trouvé sa photo dans le sac de la victime, la commissaire divisionnaire Granger a fait venir le détective Février sur une scène de crime. La victime Brigitte Merlier n'est autre que son grand amour de jeunesse.

Lors de la perquisition de l'appartement de la victime, Février subtilise une boucle d'oreille identique à celle découverte prés du corps de la victime et le double des clés de l'appartement. Dans la boîte aux lettres, il découvre un-à-valoir très important pour la parution d'un manuscrit.

Pour Février il n'y a pas de doute la parution du manuscrit aurait porté tort à quelqu'un d'où le meurtre.


Une enquête plus survolée que développée, on ne s'attendait certes pas à des miracles vu le nombre restreint de pages du livre. Mais on ne s'attendait pas à ce que les paragraphes consacrés à l'enquête soient noyés dans un flow de références cinématographiques, littéraires et musicales.

Il semblerait que l'auteur a mis plus de temps sur le net à chercher ces références qu'à écrire la novella.


De nombreux paragraphes sont aussi centrés sur le personnage central émaillés d'un humour de bas étages qui rendent le personnage central caricatural.


Une novella plutôt décevante.




jeudi 10 octobre 2024

Irezumi de Akimitsu Takagi

 


Tokyo, été 1947. Dans une salle de bains fermée à clef, on retrouve les membres d'une femme assassinée. Son buste - lequel était recouvert d'un magnifique irezumi, ce célèbre tatouage intégral pratiqué par les yakuzas qui transforme tout corps en oeuvre d'art vivante - a disparu. Le cadavre est découvert par deux admirateurs de la victime : un professeur collectionneur de peaux tatouées et le naïf et amoureux Kenzô Matsushita. La police a deux autres meurtres sur les bras : le frère de la première victime, dont le corps était lui aussi recouvert d'un irezumi, retrouvé mort et écorché, et l'amant jaloux de la jeune femme, tué d'une balle dans la tête. Frustré par leur incapacité à résoudre ces affaires, Matsushita appelle à la rescousse Kyôsuke Kamisu, dit "le Génie". Seul ce surdoué charismatique et élégant peut démasquer le psychopathe arracheur de tatouages. 



Kenzo Matsushité se rend à son invitation chez Kinué Nomura rencontrée à un concours de tatouages. Devant chez elle il voit arriver le Dr Hayakawa, un collectionneur de peaux tatouées. Les deux hommes sont étonnées qu'elle leur a donné rendez-vous à la même heure. La jeune femme ne répondant pas ils pénètrent par une fenêtre ouverte à l'arrière de la maison. Personne ! Mais ils entendent l'eau couler dans la salle de bains mais personne ne répond à leurs appels et la porte est fermée. Par un interstice de la porte ils aperçoivent un bras coupé. Kenzo contacte immédiatement son frère aîné Eiichiro inspecteur en chef de la police de Tokyo.

Dans la pièce hermétiquement fermée, ils découvrent les membres et la tête de la victime, le torse a disparu.

Une enquête complexe pour l'inspecteur en chef, comment le meurtrier à-t-il pu sortir de la pièce ?


Une enquête à l'ancienne, très bien orchestrée avec des rebondissements bien présents et notamment l'assassinat de l'amant de la jeune femme un homme d'affaires proche des yakusas qui vient encore compliquer l'enquête.


Un scénario très bien mené de bout en bout pour ce roman paru en 1948 malgrè une plume qui date.


Un excellent roman policier.


 



La forêt des disparus de Olivier Bal

 


Des murs d'arbres géants, séquoias millénaires qui se referment comme un piège. Des randonneurs qui disparaissent sans laisser de traces. Il ne fait pas bon traîner dans les bois de Redwoods, au bord du Pacifique, dans l'Oregon.
Au cœur de cette forêt maudite, un homme vit isolé de tous. Ici, on l'appelle l'Étranger. En réalité, son nom est Paul Green, un ancien journaliste qui a connu son heure de gloire avec l'affaire Clara Miller.
Un soir, une jeune adolescente, Charlie, vient frapper à sa porte. Elle est blessée, paniquée. Pour elle, Paul est le seul à pouvoir l'aider. Car là-bas, au milieu des arbres, Charlie a connu l'horreur...



A Redwoods une battue est organisée pour retrouver Emily Bennet disparue dans la forêt qui entoure la ville. Une forêt à la triste réputation qui détient le record de disparitions. Mais comme à chaque disparition les recherches s'avèrent vaines, ce que ne comprend pas Lauren, l'adjointe du shérif, qui enquête depuis deux ans sans la moindre piste.

Charlie une jeune adolescente repère lors d'une ballade dans la forêt un étrange homme cagoulé en train d'enterrer quelque chose, poursuivie elle parvient à s'échapper. Elle en parle à son père qui tente de la tuer. Elle s'enfuit et se réfugie chez l' Étranger, Paul Green un journaliste d'investigation retiré des affaires qui décide de mener l'enquête.


Le récit, fait de chapitres courts, va alterner principalement sur les actions des trois personnages principaux, hormis quelques chapitres consacrés à la création de la ville et au mal être du fils de Lauren avant son suicide.


Malgré quelques longueurs toutefois nécessaires à la compréhension du contexte, l'enquête est bien orchestrée. On a droit à plusieurs rebondissements quand certaines personnes de la ville vont s'acharner pour que leur secret ne voit pas le jour.


Des personnages pour la plupart torturés mais très bien brossés par l'auteur.


Un thriller de meilleure facture que Roche de Sang.




mardi 24 septembre 2024

Deux gouttes d'eau de Jacques Expert

 


Une jeune femme est retrouvée morte dans son appartement de Boulogne-Billancourt, massacrée à coups de hache. Elle s'appelle Élodie et son ami, Antoine Deloye, est identifié sur l'enregistrement d'une caméra de vidéosurveillance de la ville, sortant de chez elle, l'arme du crime à la main. Immédiatement placé en garde à vue, Antoine s'obstine à nier malgré les évidences. Il accuse son frère jumeau, Franck, d'avoir profité de leur ressemblance pour mettre au point une machination destinée à le perdre. Quand Franck Deloye arrive au commissariat central pour être entendu, le trouble est immense : il est impossible de différencier les deux hommes, qui se ressemblent, littéralement, comme deux gouttes d'eau... Le divisionnaire de la PJ en charge de l'enquête, Robert Laforge, un homme réputé pour sa compétence mais aussi son intransigeance et ses éclats incontrôlés, va devoir tirer au clair avec son équipe ce véritable casse-tête. Lequel des deux jumeaux ment, lequel est le bourreau, lequel la victime ?



Lorsque le cadavre décapité d'Elodie Favereau est découvert, les caméras de l'immeuble montre un homme sortir et jeter quelque chose dans une bouche d'égout. L'homme est rapidement arrêté il s'agit d'Antoine Deloye son fiancé, mais lors de l'interrogatoire il accuse Franck son frère jumeau qui se présente spontanément au commissariat accusant Antoine.


Une enquête rendue difficile pour le commissaire Laforge et son équipe : rien ne permet de différencier les jumeaux, pas d'empreintes à cause d'une maladie génétique, et un même alibi dont le témoin n'est pas formel sur l'identité de celui des deux frères.


Malgré de nombreux interrogatoires les policiers pataugent jusqu'à un final digne d'un vaudeville. Le récit se traîne sans le moindre rebondissement et se veut répétitif dans sa formulation.


Pour le suspense l'auteur joue uniquement sur les nerfs et le désarroi des policiers qui ne trouvent pas la moindre faille.


Si le roman est bien écrit, malheureusement il n'obtient pas l'adhésion du lecteur.






Le visage de l'innocence de Sarah A. Denzil

 


Zoé n’a pas rencontré sa fille comme la plupart des mères. Elle découvre Maddie quand elle a déjà cinq ans, fillette toute sale, seule sur une route de campagne. Craignant pour la sécurité de l’enfant, elle la ramène auprès de son père. À ce moment-là, elle est loin de se douter du piège qui s’apprête à se refermer sur elle. Parce que Maddie n’était pas seulement perdue, elle servait d’appât pour attirer la future victime de son tueur en série de père.
Après avoir échappé aux griffes du dangereux père de Maddie, elle s’attache à la fillette. Seule Maddie sait vraiment ce qui se passait dans cette maison de l’horreur. Comme aucun proche ne vient réclamer l’enfant, Zoé décide de l’adopter. Ensemble, elles emménagent dans une jolie maison sur la côte de Cornouailles et forment une nouvelle famille. Plus tard, Zoé se marie et a un autre enfant, un petit frère pour Maddie.
Mais Maddie souffre encore de traumatisme. Quand un diagnostic médical souligne son absence d’empathie et d’émotions, Zoé fait son possible pour que Maddie reçoive tout l’amour et le soutien dont elle a besoin. Elle aime sincèrement sa fille et ne changerait absolument rien chez elle. Pourtant, au fond, elle ne peut s’empêcher de rester sur le qui-vive. Elle aurait presque peur de Maddie.
Maintenant, onze ans après, on vient de retrouver morte la fille qui harcelait Maddie, et une autre élève est portée disparue.
Zoé ne peut s’empêcher de s’interroger… ne dit-on pas tel père, telle fille ?



Alors qu'elle fait son footing au milieu des champs Zoé Osbourne découvre une fillette légèrement étuve qui grelotte. Elle la raccompagne à sa ferme et se fait kidnapper par le père.

Elle se réveille ligotée à une chaise, les mains menottées à un bureau, un clou enfoncé dans l'une d'elles. Grâce à Maddie, la fillette, elle parvient à s'échapper en tuant le serial-killer.

Alors que Maddie, qu'elle a adopté, a seize ans, sa meilleure amie qui avait une liaison avec le mari de Zoé disparaît, et une lycéenne qui harcelait Maddie est retrouvée morte au pied d'une falaise lors d'une soirée pyjama dans un camping.

Zoé est submergée de doutes quant à l'implication de Maddie dans ces affaires.


Malgré un assassinat et une mort suspecte ce n'est pas le travail de la police que l'on suit. En effet l'autrice se focalise sur la relation entre la mère et sa fille adoptive, les réactions de Maddie lors de son interrogatoire et les rapports de Maddie avec son beau-père.


Pas de suspense fort mais plutôt diffus, et hormis lors de la découverte de la liaison du beau-père et les suites de cette liaison le récit s'avère linéaire ne jouant que sur la complexité des rapports dans la famille. Ce qui n'est pas sans avoir d'effet sur la dynamique de lecture.


Un thriller psychologique somme toute assez moyen.






mercredi 28 août 2024

Le chant des sorciers de R. Scott Bakker

 


Anasûrimbor Kellhus, le guerrier prophète, est admiré et craint de tous car ses pouvoirs sont les seuls à rivaliser avec ceux de la Consulte, la créature des sorciers. Achamian demeure son proche conseiller même si Esmenet, son amour de toujours, a finalement épousé le prophète. Le destin de Kellhus est sur le point de s'accomplir, au cœur de la Guerre Sainte. Parviendra-t-il enfin à atteindre la ville de Shimeh et à rejoindre son père ? La Seconde Apocalypse laissera-t-elle des survivants pour raconter son histoire ou verra-t-elle la fin de la civilisation ?



Propulsé à la tête de la Guerre Sainte, le Guerrier Prophète évince le Général Émérite Ikurei Conphas ayant appris le pacte passé entre l'Empereur Nansur et les dirigeants Kianenais.

Achamian l'espion du Mandat revient sur le devant de la scène en se vengeant de l'espion des Flèches Rouges. Il contacte enfin ses supérieurs qui lui demandent de veiller sur Khellhus.


Ce troisième volume conclut le premier tome de la série écrite par R. Scott Bakker. Si les deux premiers volumes s'attachaient à un personnage précis, ce volume modifie la perception de certains personnages ou de certaines factions.


A l'instar des deux premiers volumes et toujours dans un style pesant l'auteur s'attarde sur certains sujets, notamment la magie et la Croisade n'avance que peu. Il faut attendre un peu plus du dernier tiers du livre pour atteindre le but visé.


La dernière page tournée, le lecteur a reçu peu de réponses aux questions qu'il se posait, et pour cause ! En effet seul le premier tome ayant été traduit, le lecteur se sent floué et cette déception n'a pas permis d'apprécier l'histoire.




mardi 27 août 2024

Fin de série de Alexis Deltour

 


Lille, mai 2019. La capitale nordiste est frappée par une série de meurtres sanglants qui n'ont à première vue aucun lien entre eux. L'enquête est confiée à la capitaine du SRPJ de Lille, Twila Camara, et au commandant Ian Livingstone. Un duo inédit que tout oppose : le caractère bien trempé et le langage fleuri de Camara sont aux antipodes du flegme britannique et des manières aristocratiques de Livingstone. Très vite, les deux enquêteurs doivent apprendre à travailler ensemble, car les meurtres se multiplient, et il s'avère qu'ils ont affaire à un serial killer aussi inventif que méthodique. Parviendront-ils à dépasser leurs différences pour arrêter la folie meurtrière du serial killer qui tue toutes les 48 heures ? Ce thriller détonnant, mêlant humour et meurtres, ne vous laissera pas indifférent.



La Capitaine Camara et son coéquipier le Commandant Dassier enquêtent sur les meurtres d'un couple âgé. Les victimes d'origine juive conduisent à l'arrestation d'un néo-nazi qui tente d'égorger Camara.

A sa sortie d’hôpital alors qu'elle regagne son domicile, Camara voit une scène de crime, son coéquipier attaché à un arbre a été éviscéré. Sur le corps de la victime un tatouage formé d'un cercle et d'une fraction complète. Mise à pied pour avoir insulté sa supérieure, elle découvre que trois autres portant les même tatouages ont été perpétrés dans la région.


L'idée de meurtres semblables à ceux perpétrés par le passé par des serials-killers est originale.


L'enquête est bien construite mais malheureusement la liste réduite des suspects plausibles influe quelque peu sur le suspense.


Deux enquêteurs totalement différents dans leurs manières d'être et d'agir. Les interventions verbales de Camara sont trop présentes et dotées d'un humour pesant qui a l'effet contraire à ce que l'on s'attendait.


Un nombre de pages réduit et un humour gênant font de ce roman un policier juste moyen.




samedi 24 août 2024

Montagne de sang de Christophe Piteux

 


Des corps abandonnés, vidés de leur sang. Une enquête où la science se confronte aux légendes. Jusqu'aux révélations… Jusqu'à de nouveaux meurtres…



Victor Lautrec, récemment promu Capitaine à la tête d'une cellule dépendante uniquement du Ministère de l'Intérieur, est envoyé à Épinal pour enquêter sur une affaire particulière.

Près du Tholy, un petit village, le corps exsangue d'une jeune femme a été retrouvé portant au cou une trace de morsure analogue à celles des vampires de légende.


A peine a-t-il le temps de prendre en considération la situation que le corps d'une autre femme est retrouvé dans les même circonstances. Rapidement le Capitaine s'interroge sur le fait que tout a été fait pour faire disparaître le premier corps en l'incinérant sans qu'une autopsie préalable a été faite. En plus de l'hostilité qui règne en sa présence, les pontes de la région semble tout faire pour que l'enquête n'aboutisse pas.


Une idée très originale et une enquête très bien élaborée qui se déroule sur un très bon rythme malgré un scénario plutôt linéaire.


Alors qu'il est rejoint par les deux autres membres de son groupe une gynécologue attire leurs attentions sur des décès inexpliquées de certaines patientes. Les deux affaires sont-elles liées ?


Après quelques dissensions lors des retrouvailles du trio l'équipe fonctionne bien.


Une écriture fluide et de nombreux dialogues, en plus d'une idée de base originale font de ce roman un très bon policier qui laisse planer à ses débuts un côté fantastique.




Roches de sang de Olivier Bal

 


Et si les victimes étaient en réalité les coupables ?
Un milliardaire serbe égorgé à Londres. Sur la baie vitrée, ces lettres de sang : Chè la mia ferita sia murtale. Que ma blessure soit mortelle…
Pour Marie Jansen, l’inspectrice d’Europol, la sentence sonne comme l’écho lointain d’un passé et d’une terre qu’elle pensait définitivement oubliés.
Son enquête la plonge soudain deux décennies plus tôt. En Corse. Au temps des braquages en mer.
Ce jour-là, Ange et Théo, les frères du gang des Roches rouges, fouillent les cales du yacht qu’ils ont pris d’assaut. Et découvrent, sidérés, ce qu’ils n’auraient jamais dû voir…
Des hauts plateaux corses aux rues sombres de Belgrade, des montagnes suisses à l’île de Lesbos, l’histoire d’un face à face terrifiant à travers l’Europe. Et d’un incroyable chemin de rédemption.



Novembre 2019, l'homme d'affaires serbe Miroslav Horvat regagne son appartement au dernier étage d'une tour de Londres. Après s'être servi un verre il gagne sa terrasse, et surprend un mouvement avant d'être poignardé puis égorgé.

Après la découverte du corps, Marie Janssen, inspectrice d'Europol accompagne sur les lieux les enquêteurs de la MET. Originaire de Corse elle n'a aucun mal à comprendre la signification de la phrase écrite sur le mur avec le sang de la victime. Une vendetta est en cours.


L'histoire se déroule sur deux périodes.

La première en 2019où l'inspectrice d'Europol et son équipe enquêtait depuis un an sur le passé trouble et les malversations financières du serbe.

La seconde sur ce qui s'est déroulé en Corse en 1993 et les circonstances qui ont conduit à cette série de meurtres vingt six ans plus tard. Une seconde partie qui prend son temps pour en venir aux faits importants.


Au niveau de l'enquête on a un peu de mal à comprendre comment l'inspectrice arrive à des conclusions alors que l'enquête est plus survolée que fouillée.


Les problèmes familiaux de l'inspectrice sont de part trop présents.


Avec une période qui est lente à se développer la dynamique de lecture s'en ressent quelque peu.


Un policier classique sur le fond mais plutôt moyen.