L'étau
se referme... Dans ce septième et dernier tome du Sang des 7 rois,
la menace qui plane au dessus des sept royaume se concrétise. Maddox
dispose désormais des informations nécessaires à l'envahissement
de la planète et des ressources qui lui faisaient défaut. L'avance
technologique dont il dispose et la division de ses ennemis posent
les bases d'une chasse à l'homme dont Jahrod est le gibier. Mais
rien ne presse... Méthodiquement, il rabat les rescapés des raffles
de Lothar et des luttes intestines, massacrant et poussant la
population résiduelle vers la crête qui constituera son ultime
refuge, illusoire. MC10, l'ordinateur militaire du vaisseau a calculé
qu'en concentrant les survivants, Jahrod finirait par se révéler au
grand jour pour sauver ce qu'il reste d'humains. Mais il reste un
obstacle. Est-ce l'évolution génétique ? Est-ce du fait de Jahrod
et de son code décrypté ? Maddox l'ignore, mais le doute n'est plus
possible : les pilotes qui vivent sur cette planète sont
surpuissants et Fletcher, celui qui travaille depuis des siècles au
service de Maddox ne peut faire le poids. Si Jahrod suit avec
angoisse l'évolution de la stratégie du magnat, Orville, Rosa,
Sylvan, Pétrus et les autres protagonistes poursuivent leurs quêtes
personnelles, réalisant peu à peu la nature réelle du danger. A
mesure de leur prise de conscience, les diverses factions jadis
rivales se concentreront pour tenter de survivre tandis que, sous la
puissance de feu de Maddox, le monde s'enfonce inexorablement dans le
chaos et la ruine.
Que
dire du dernier tome d'une saga lorsque l'on arrive au tome 7, cela
n'est pas évident à trouver car l'on s'est déjà bien exprimé sur
les précédents tomes. Au tome précédent l'on avait constaté
l'arrivée de l'envahisseur à bord d'un vaisseau qui restait en
position au dessus de la planète envoyant quelques guerriers en
reconnaissance.
Dans
cet ultime tome tout se précipite, la menace est omniprésente et
les ennemis d'hier vont devoir s'allier pour faire face à des
ennemis surpuissants venant de la Terre et techniquement sur-équipé
car venant du futur par rapport à la civilisation actuelle de notre
planète.
Seuls
arrivent à répondre à la technologie les anciens pilotes qui
avaient naguère atterris sur la planète, car dans ce monde
moyenâgeux ils sont des puissants Mages soit encore vivants soit
réincarnés dans d'autres corps. Les événements se succèdent à
un rythme effréné, les combats sont omniprésents tout comme la
magie. L'on ressent un fort sentiment de désespoir parmi les
autochtones devant la déferlante de l'ennemi qui peut par une
machine se régénérer à volonté mais il tente le tout pour le
tout et n'ont pas l'attention de mourir sans combattre.
Orville,
Rosa, Oldarik et Jarhod occupent bien entendu le devant de la scène
de par leur puissance magique mais les autres personnages ne sont pas
en reste et dans ce dernier tome l'on boit évoluer tous les
personnages des différents tomes, ceux-ci gagnent encore en
profondeur et l'on vibrent pour certains lorsqu'ils sont menacés.
Certains des personnages qui occupaient le côté noir dans les tomes
précédents deviennent presque attachants lorsqu'ils jettent leurs
dernières forces dans la course à la survie.
Ce
dernier tome fort axé SF, ne développe plus le monde que nous
connaissons bien mais s'attarde sur le combats entre les technologies
modernes et celles que les envahisseurs avaient laissées lors de
leur précédente venue sur la planète. Pour quelqu'un qui n'est pas
attiré par le genre, les discussions entre l'ordinateur devenu
intelligent et le protagoniste principal, à savoir Jarhod, peuvent
sembler un peu longues et parfois rébarbatives, mais elles sont
incontournables pour faire ressortir l'ambiance de cette lutte
désespérée et quasiment sans issue. L'auteur, en effet, dans cet
ultime tome joue beaucoup sur l'atmosphère dramatique de la
situation et c'est sans contexte le point fort du récit.
L'auteur
fait un rapide clin d’œil à la Bible en situant l'un des Mages
comme celui qui aurait permis à Moïse de sauver son peuple d’Égypte
en faisant se retirer les eaux de la mer. Cette pointe d'humour pour
insister sur la longévité particulière de ces mages venus sur
cette planète des siècles plus tôt. A l'instar des tomes
précédents l'auteur apporte une touche d'humour dans ce récit
plutôt grave, car pour les autochtones les pertes s'avèrent plutôt
sévères. Cette pointe de légèreté apporte une petit plus à
l'histoire sur tout centré sur des combats qui ne sont pas assez
exploités en profondeur. En effet l'auteur axe ces combats un peu
trop sur le côté visuel de l'action des Mages délaissant un peu
les autres protagonistes et l'emploi de moyens plus traditionnels à
la guerre dans un contexte moyenâgeux.
Le
dénouement est quelque peu décevant, un peu trop attendu il n'offre
pas de réelles surprises. En effet la victoire de la magie l'emporte
un peu trop facilement sur la technologie démontrant un déséquilibre
qui manque de crédibilité. Au final, cette longue saga aura
alternée des tomes inégaux dans la qualité du récit : un
début lent à se mettre en place, des situations trop rapides noyées
dans cette longueur. Mais l'auteur fait preuve de beaucoup de talent
et l'on aimerait le revoir dans une ouvre plus rythmée dans la
continuité.
1 commentaire:
Je n'ai pas encore eu l'occasion de commencer cette saga, mais j'en ai toujours entendu beaucoup de bien, et elle fait partie de mes priorités (dès que j'aurai réussi à en finir quelques-unes, ahem).
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