Thomas Cazan, reporter à Paris est accusé du vol de l'amulette de Mandrin et du meurtre de son propriétaire. Il mène l'enquête en compagnie d'une descendante de Mandrin pour prouver son innocence.
Alors
qu'il est envoyé par son rédacteur en chef effectué un reportage
dans une exposition présentant des bijoux pour la plupart maudits,
le journaliste Cazan reporter magazine qui traite du paranormal et du
surnaturel va se retrouver contre son gré impliqué dans le vol d'un
bijou. Accusé du vol et de meurtre il va se lancer dans une enquête
qui va l'entraîner sur les traces d'une secte satanique.
L'
idée de base est plutôt originale, mais le synopsis est quand à
lui basique. En effet, à l'instar de bon nombre de romans du genre
l'auteur nous plonge d'abord dans un prologue qui nous plonge en
pleine cérémonie sacrificielle 55 ans avant J.C. Puis après cette
brève scène l'on se retrouve à notre époque. Avant de nous
immiscer au cœur de la situation l'auteur brode une toile de fond
quelque peu macabre afin de bien nous plonger dans l’ambiance. Un
début bien réussi.
Puis
l'on découvre le personnage principal, un journaliste spécialisé
dans le paranormal, rationaliste, en désaccord avec la nouvelle
ligne éditoriale du journal qui l'emploi. En effet le journal
privilégie le sensationnel pour faire du chiffre quitte à ne pas
vérifier le crédible des informations. Ce reportage sur les bijoux
maudit est la dernière chance accordée par son rédacteur en chef à
cet esprit frondeur.
Après
un début un peu lent, la tension s'installe, la lecture est
addictive tant le lecteur est happé par les deux enquêtes qui se
déroulent en parallèle, celle de la police et celle du journaliste.
Le point fort de ce roman est le suspense bien maîtrisé par
l’auteur. Les chapitres courts alternés nous donne une rythmique
excellente, le lecteur entraîné entre doutes, peurs et poursuite
n'a pas le temps de reprendre son haleine.
Sur
le fond du récit, par contre la qualité s'avère moindre, les
informations fournies par l'auteur sur les différents sujets qu'il
aborde manque un peu de profondeur. En général les informations
fournies par l'auteur n'apporte que peu approfondissement de culture.
Quand certains sujets abordés ne sont pas connus du lecteur, ils
proviennent en général d'une célèbre encyclopédie en ligne.
Lorsque l'auteur parle de fantasy, on en est même à croire qu'il
n'a même pas fait l'effort de la consulter. En effet il nous
présente Conan le Barbare de Robert E. Howard comme un personnage de
Dark Fantasy, pour un lecteur qui s'intéresse au minimum au genre
cette énorme incohérence fait bondir, alors que dire lorsque le
lecteur est un inconditionnel du genre.
Le
dénouement en lui même n'apporte que peu de surprises, ce qui est
souvent le cas des thrillers ésotériques. La remise en cause des
croyances de l'église est un sujet usé. En somme l'auteur n'apporte
rien de neuf au genre.
Les
pointes d'humour du personnage principal apportent un peu de
fraîcheur et légèreté au récit, permettant un bon contraste avec
le côté glauque et dramatique de la ligne directoriale générale.
Avec l’écriture de l'auteur bien travaillée, et l'enquête plutôt
bien menée avec de nombreux rebondissements, c'est points
constituent les autres points forts du roman.
Au
final le Tombeau du Diable est un bon roman du genre, malgré un
manque de fond évident mais qu nous fait passer un bon moment de
détente, ce qui donne envie de suivre l'auteur dans ses futurs
écrits.
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