samedi 21 mai 2016

Les liens du sang, Vicka Desbrosses



Accusée d’un crime de sorcellerie dans le royaume de Vallen où le surnaturel est proscrit, Élisabeth Grimm essaie d’échapper aux griffes du souverain. Accompagnée de Colin, un enchanteur en fuite, elle tente de se rendre dans le royaume d’Endrys où la magie est librement utilisée.
Élisabeth y fait alors une rencontre qui va enfin donner un sens à son existence et lui offrir un destin plus grand qu’elle ne l’imagine


Le roman s'ouvre sur la poursuite d'une jeune fille par les soldats du roi de Vallen. Rattrapée et accusée de pratiquer la magie et d'avoir incendié un village, elle est jetée dans un cachot en attente d'être brûlée vive sur un bûcher. La reine la sachant innocente, par l'intermédiaire de la jeune prescience Anna, la fait évader et pour la guider lui adjoint Colin, un Enchanteur. Tous les deux prennent le chemin du royaume d'Endrys, un pays où l'on peut pratiquer la magie.

Avec pour toile de fond un pays où la magie est proscrite et un grand méchant qui veut s'emparer des territoires magiques, on ne peut pas dire que cette fantasy fasse preuve d'originalité. Tout comme le fait que la jeune fille qui va se découvrir un frère jumeau et donc des origines quelle ne connaissait. Une fantasy des plus basiques.

La majeure partie de l'histoire est consacrée aux réflexions de la jeune fille et ses atermoiements sur la dure vie qu'elle a eu devant être en permanence en fuite. Il ne se dégage pas à proprement parler d'intrigue, si ce n'est la mise en place de cristaux magiques censé protéger les pays magiques des hommes en armes qui voudraient y pénétrer. Un peu simpliste comme fil conducteur.

Des origines non humaines de la jeune fille et de son jumeau, l'auteure ne nous apprend rien et c'est la seule chose qui aurait pu avoir de l'intérêt pour le lecteur.

L'univers de l'auteure est en soit peu développé, certes les noms des royaumes sont évoqués brièvement, l'on ne découvre que les palais des deux royaumes de Vallen et d'Endrys. Et lorsque essaye de développer un peu celui-ci, c'est généralement pour sortir des âneries. Certes on est d'un roman qui prote sur l'imaginaire mais il y a tout de même un minimum de bases à connaître : les Enchanteurs ne font pas de potions pour guérir, il faudrait se renseigner ce sont les Apothicaires qui le font, les druides et les chamanes ne sont pas des peuples mais des entités au sein de peuples : avant d'écrire il faudrait peut être se documenter un minimum. L'auteur situe son récit, au vu de son panthéon Nordique, mais après avoir cité Odin et Freyja, elle nous cite Aradia comme déesse de la magie, or celle-ci est à rattacher au folklore italien : les incohérences s'accumulent. L'auteure confond également Gobelins et Farfadets avant de commencer à écrire de la fatnasy elle aurait du lire quelques classiques du genre. Quand au reste de l'univers, avec des trolls, des centaures, des fées, il est on ne peut plus classique. Quand au fées liées aux couleurs en fonction de leurs capacités est totalement puéril et réserve le récit à des pré-adolescents acnéiques. Les descriptions sont bien dosées, notamment en ce qui concerne les entraînements entre les deux jumeaux, mais l'auteure se focalise trop sur son héroïne au détriment de ce qui l'entoure.

Dés le début du récit la jeune fille ne fait que gémir sur son sort, elle est imbue de sa personne, arrogante, malpolie, considère son compagnon de fuite comme un imbécile,... Elle ne présente aucun intérêt, on se croirait dans une cour de collège, voire de primaire... Les autres personnages sont peu fouillés et l'on n'a la nette impression qu'ils ne sont présents que pour servir faire valoir à l'infecte héroïne. La jeune fille occupe en permanence le devant de scène ce qui est fort dommage.

Avec les introspections de la jeune fille on a l'impression que le style est empesé du fait du manque avéré d’action : on est obligé de faire une pause entre chaque chapitres pour pouvoir soufflé tant la dynamique de lecture est lente et l'écriture de l'auteur est trop simple voire simpliste. Déjà le fond est inintéressant mais l'agacement du lecteur ne fait que se renforcer avec les innombrables coquilles qui émaillent le roman. C'est un peu un marque de fabrique de la maison d'édition fort coutumière du fait.

Au final, le seul point positif du roman, c'est la fin on est soulagé qu'il n'y ait pas plus de pages !








1 commentaire:

Nova Baby a dit…

C'est dommage qu'il ait l'air si peu intéressant, parce que rien que le titre m'intriguait beaucoup. Tant pis, vu ce que tu en dis, j'ai bien peur de m'ennuyer.