Quatre
siècles se sont écoulés sur Aegis depuis la fin de la Grande
Guerre et l'extermination de la race des dunedaes. Beaucoup sont
convaincus que l'engagement de paix signé à l'époque entre les six
peuples de l'île-continent tient encore. Nori, célèbre commandant
de gardes-frontières du royaume des nains, est persuadé du
contraire. La cérémonie maléfique qu'il découvre au cours d'une
patrouille confirme ses inquiétudes : l'alliance des ennemis s'est
reformée. Ses compagnons et lui devront déterminer la nature de ce
mystérieux sceptre vers lequel tout converge, et rassembler les
preuves du complot pour convaincre leurs souverains de réagir. Il
leur faudra aussi trouver le moyen de sauver leur ami de ces
terribles migraines qui le conduisent vers une mort certaine. Ses
exploits et la folie meurtrière qui l'anime étaient déjà renommés
parmi les siens. Le monde d'Aegis vibrera désormais avec la légende
du Pourfendeur.
L'histoire
s'ouvre sur une classique scène d'un village nain qui a subit
l'attaque d'une bande de trolls, la poursuite qui s'engage nous fait
découvrir le personnage principal Nori un garde- frontière. Un
traité de paix avait été signés entre tous les peuples d'Aegis,
mais les incursions trolls se multiplient et l'on retrouve Nori un an
plus tard à la tête d'une compagnie d'élite. Après être tombé
dans le comas lors de l'anéantissement d'un camp de trolls, d'orques
et de draconides, il est conduit auprès de la grande prêtresse elfe
pour être soigné. Cette dernière découvre en lui un pouvoir qu'il
ne sait pas maîtrisé et qui pourrait le tuer.
Avec
pour toile de fond une guerre qui se prépare, et pour intrigue un
personnage qui se découvre des pouvoirs, cette fantasy se présente
comme tout ce qu'il y a de classique dans le genre.
Un
univers qui ne le dément pas... peuplé de nains, d'elfes, de
trolls, d'orcs... mais aussi de magie.... Si l'univers est lui aussi
basique on n'a aucun mal à s'y immerger et les descriptions sont
bien dosées, parfois une tout petit peu longues en ce qui concerne
les cités,... mais on ne ressent pas de lourdeurs dans la lecture...
il faut bien poser le décor ! Au fil des chapitres apparaissent
quelques monstres inédits et somme toute intéressants dans leurs
approches.
L'intrigue
principale met un peu de temps à se développer. En effet il faut
attendre presque un tiers du roman comme que le nain se met à la
recherche des moyens de maîtriser son pouvoir en se rendant sur les
vestiges de son village détruit des années auparavant. Si le départ
est un peu lent, le récit se densifie par la suite avec un artefact
maudit et l'annonce de prophéties par un sorcier, ce qui conduit,
avec les recherches des objets focales à un véritable jeu de pistes
pour les protagonistes. Si l'intrigue n'est plus aussi linéaire que
dans la première partie, le récit prend il faut l'avouer un peu un
côté Jeu de Rôle.
Les
combats sont dans l'ensemble plutôt bien réglés, le lecteur arrive
à s'y projeter. Toutefois lors d'escarmouches entre groupes le récit
gagnerait en profondeur s'ils ne s'attardaient pas un peu trop sur
certains des personnages. La magie certes basique est elle aussi bien
dosée et reste crédible, pas de surenchère spectaculaire.
Les
personnages se révèlent attachants avec toutefois des
caractéristiques inhérentes à leurs races qui parfois frisent le
caricatural. Ils gardent pour certains un petit côté mystère qui
permet en partie de sauver de ce moule plutôt classique. Les
personnages secondaires... restent secondaires et manquent un peu de
développement
Le
style de l'auteur est simple, direct, sans fioritures ce qui permet
avec les nombreuses péripéties et retournements de situation
d'avoir un excellent rythme.
Ce
premier tome des aventures de Nordi offre une fantasy classique plus
adaptée à un lectorat jeune qui veut découvrir le genre mais qui
fera tout de même passer un bon moment de détente à un lectorat
plus exigeant qui désirerait une lecture sans prise de tête.
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