Lecture dans le cadre du challenge :
Avec
Sang de Légende, entrez dans un monde fantastique et sauvage, où la
loi brutale du plus fort règne sans pitié. Héros malgré lui,
Hazgar le mercenaire n échappera pas à sa destinée. Au terme d un
duel sanglant, il sera élevé au plus haut rang, celui de dieu
vivant, pour que commence la légende de l âge d or. Mais l
allégresse des jours meilleurs sera de courte durée, car personne
ne peut contrer l inévitable. Envoûté et maître absolu, le
mercenaire prendra possession de ses terres et mettra le monde à ses
pieds : « Je suis Hazgar Ïkan, les dieux m ont fait don de pouvoirs
surhumains, et ce qu ils refusaient de me donner, je le prendrai de
force !
Dans
le prologue l'auteur nous présente un monde où les Dieux vivaient
en parfaite harmonie avant la venue de l'homme. Une venue qui créa
des tensions et des dissensions entre les Dieux.
Une
présentation des plus éculées dans le genre. En effet c'est
récurrent de se servir de la venue de l'homme pour dresser un pâle
constat de l'origine de la lutte du Bien contre le Mal. Avant même
de commencer le récit l'auteur nous propose une toile de fond des
plus classiques.
Une
impression qui se confirme dès les premières lignes du premier, où
le lecteur à la vision d'un champ de bataille et de toutes ses
horreurs, et où les survivants vont subir la venue de Démones qui
va susciter chez eux une panique qui va annihiler toute réaction.
Dès la première page nous sommes plongés dans un monde sombre,
violent,pour alterner ensuite dans un paysage presque idyllique où
deux fillettes pêchent au bord d'une rivière,... qui se teinte de
sang. Le mercenaire est alors recueilli par une sorte de
chamane-guérisseur, mais sa guérison va prendre des mois et
l'auteur nous décrit les affres qui l'étreignent dans cette errance
à la limite des mondes de la vie et de la mort . Puis l'auteur nous
présente le passé difficile de celui qui l'a recueilli. Un passé
tragique, similaire pour le vieil homme, mais aussi pour le
mercenaire qui tous deux ont connus l'esclavage. Cette partie est
poignante, intense et on se met à s'attacher à ces deux
personnages.
Puis le mercenaire reprend la route et les ennuis se succèdent
aux péripéties, qui elles même se succèdent aux retournements de
situation. Une fois encore Hazgar, qui guidait un groupe de
voyageurs, va perdre ses compagnons de route ! Les mêmes scènes
se répètent, on est au quart du roman est aucune intrigue ne se
dégage, tout est centré sur les aventures du personnage principal
ou son quotidien. Il ne se passe pratiquement rien, avec un tel titre
on s'attendait à une fantasy plus épique mais on a presque
l'impression de lire une biographie. L'univers n'est que peu
développé, les régions traversées sont souvent désertiques ne
donnant lieu qu'a des descriptions sommaires. Et lorsque l'on
rencontre enfin une créature, l'auteur nous qualifie d'une in
vraisemblance, et le mercenaire devient une sorte de demi-dieu. On
note alors en ce moment du récit un manque de crédibilité de la
part de l'auteur.
Magie
est évoquée mais réduite à sa plus simple expression, ceci malgré
la présence d'un mage depuis le début du récit et la rencontre
avec une sorcière naine. Au fil des chapitres les combats sont mieux
maîtrisés notamment dans la deuxième partie où le héros, sous
l'influence de l’Innommable, ravage toutes les terres au nom de
l'être maléfique qu'il prend pour son père. Par contre dans la
deuxième partie le récit d'Héroïc-Fantasy bascule dans une
Dark-Fantasy fortement teintée de Sword and Sorcery. En effet même
si les combats ne sont pas omniprésents, la violence et la cruauté,
elles elles le sont : ce n'est que tortures, viols et scènes
qui pourraient gêner les âmes sensibles.
Malgré
un long périples du héros dans la première partie et l'avancée de
son armée dans la seconde partie, l'univers est peu développé
agissant dans la majorité des cas de terres inhospitalières. Les
villes attaquées sont peu décrites, l'action se passant trop
rapidement.
Le
personnage principal est certes développé puisqu'il occupe une très
large partie du récit mais il s'avère par trop caricatural. Les
personnages secondaires, dans leur majorité, sont intéressants mais
juste survolés et ne servent que de faire valoir au héros.
Malgré
des phrases courtes on a en permanence des longueurs dont les moments
d'actions ne parviennent pas à nous sortir d'une certaine torpeur
dans le premier quart du récit. Le personnage principal s'interroge
sur lui même ce qui n'est pas sans créer certaines longueurs.
Longueurs que l'on retrouve dans la deuxième partie, sans vivre
vraiment le bivouac des troupes, les préparations au combat sont
plus longues que les batailles en elles-mêmes. On relève également
un nombre assez important de coquilles qui a force finissent par
agacer le lecteur.
Au
final, si l'on ne retrouve pas la qualité des écrits d'Howard, l'on
sent qu'avec ce barbare, l'auteur s'est ait largement inspiré. Mais
le récit uniquement focalisé sur la vie du protagoniste principal
manque d’intérêt car malgré le nombre important de pages rien
n'est vraiment développé. Un diptyque avec un univers prenant plus
d'ampleur et des personnages travaillés aurait été beaucoup plus
intéressant que ce pavé qui ne fait que l'apologie de la violence.
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