Lecture dans le cadre du challenge :
La
Roue du temps tourne à mesure que les Ères se succèdent... Et bien
vite elle va entraîner dans sa course effrénée Rand et ses amis,
obligés de fuir leur village contre lequel de monstrueux géants ont
lancé l'assaut. Jetés sur les routes, ils n'ont pas d'autre choix
que de suivre Moiraine la magicienne, en direction de la cité de Tar
Valon où ils seront enfin en sécurité ! Le temps presse, car l'un
des compagnons est peut-être le Dragon réincarné, celui qui doit
vaincre les Ténèbres...
Alors
que son père et lui traversent le Bois de l'Ouest pour livrer une
cargaison d cidre et d'alcool de pommes au village de Deux -Rivières,
Rand s'aperçoit qu'ils sont suivis par un étrange cavalier. La
présence étrange de cet homme tout de sombre vêtu suscite chez le
jeune homme une sorte de malaise. En effet, alors que le vent
s’engouffre dans ses vêtements, la cape de l'homme ne bouge pas du
tout. Lorsqu'il informe son père qu'ils sont suivis et se
retournent, l'étrange cavalier a disparu comme par magie. Mais les
appréhensions du jeune homme vont vite se vérifier, leur ferme est
attaquée par des Trollocs. Son père blessé il l'amène a
Deux-Rivières, qui a également subi l'assaut des forces du
ténèbres. En soignant son père, Moiraine, l'Aes Sedai, va lui
révéler que c'est lui et ses compagnons qui sont réellement
traqués.
Après
un prologue qui nous présente la sempiternelle lutte du Bien et du
Mal, l'auteur nous présente l'un des protagonistes principaux,
esquisse une partie de son univers et nous présente le début du
contexte de son intrigue. L'histoire
est quand même très, très complexe, avec tous les âges qui se
succèdent les aventures de tel ou tel personnage illustre, qui
déroute parfois le lecteur qui doit ingérer toutes ces
informations. Des Âges qui ne sont pas sans rappeler un certain
SDA. Si
les longs paragraphes descriptif peuvent paraître un tant soit peut
rebutants, ils sont nécessaires à l'imprégnation de l'ambiance
particulière de l'histoire, ce qui est un mal nécessaire pour
connaître les lieux lorsque l'on s'engage pour une histoire au long
cours. Le récit suscite chez le lecteur une fausse impression de
course poursuite, si les périodes d'accalmies sont nombreuses, elles
s'imbriquent parfaitement avec celles plus mouvementées d'actions,
et l'histoire, avec cette osmose, dégage une bonne dynamique de
lecture dynamique .
Descriptions
très précises, très détaillées et le monde imaginé par l'auteur
se révèle très dense. Un univers que l'on découvre au fil des
chapitres. Dés le début du récit avec la fête de la fin de
l'Hiver, l'auteur s'est également inspiré de la culture celtique.
L'on retrouve également une allusion à la Guerre de Cents Ans avec
le combat mené contre les forces du mal d'une même durée. Les
lieux visités ou traversés son très visuels, l'on a presque
l'impression de s'y trouver. Un univers qui vu la qualité n'est pas
sans tout de même créer certaines longueurs.
Dans
ce premier tome l'auteur prend le temps, après avoir introduit le
récit, d'installer ses personnages qui sont très fouillés et
plutôt nombreux : trois jeunes garçons et deux jeunes filles,
tous marqués par un destin dont ils ignoraient tout. On retrouve
avec ces personnages un thème récurrent en fantasy où de jeunes
gens doivent sauver le monde. On apprécie dés le début ces jeunes
gens qui à l'inverse de bien des fantasy se sentent dépassés par
ce qui leur arrive. En effet leurs réactions restent cohérentes,
exactement ce que l'on attend des jeunes gens de leur âge. A ces
personnages s'ajoutent, en plus de l'Aes Sedai et de son Champion, du
ménestrel, des protagonistes secondaires que l'on découvre au fur
et à mesure du récit et qui se révèlent intéressants même si
certains dans ce présent volume occupe peu de place. Avec pas moins
de trois femmes dans le groupe et notamment la magicienne qui occupe
par ses actions une place de premier ordre l'auteur fait la part
belle à la gent féminine dans cette saga. Des personnages féminins
plutôt bien trempés qui nous donnent des colères mémorables. Le
personnage avec lequel l'on s'attache le moins est celui du Champion
qui reste très mystérieux pour ne se révéler que vers la fin du
tome.
Le
style de l'auteur, malgré la précision du récit, se révèle dans
son ensemble plutôt fluide et la dynamique de lecture, avec de
nombreux retournements de situation, est également bonne car il ne
faut pas oublier que l'on est dans un tome introductif à une très
longue saga et qu'il faut poser de manière très explicite les
différents rouages de l'histoire.
En
résumé l'on a un univers bien construit, cohérent, une aventure
divertissante,
mais
le récit manque cruellement d'originalité avec des Trollocs qui
ressemble étrangement à des Orcs, de jeunes amis promis à une
grande destinée... Une fresque prometteuse qui malgré certains
petits défauts parvient à retenir l'attention du lecteur.
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