Varla,
l’esclave-guerrier cruel et sans pitié, a mortellement blessé
Harvall, le roi du Dagher. Dans un dernier souffle, ce souverain
déchu supplie son ami, un dragon, de protéger sa fille, la
princesse Yalani qu’il a réussi à faire fuir vers Gandarès, où
elle doit se mettre sous la protection de son grand-père maternel,
Asaker, le Roi-Prêtre. Yalani est la dernière des Verrima, une
famille dont les membres sont seuls capables d’ouvrir le sanctuaire
de la Pierre Sacrée.
Varla, qui a usurpé le trône du Dagher,
envoie ses sbires à la poursuite de la princesse et décide de
conquérir Gandarès. Il veut s’emparer du talisman et ainsi
renforcer son pouvoir.
Dans la Montagne aux Esprits, Verrima,
l’ancêtre millénaire de Yalani, examine la situation à sa
manière. Elle vient d’une civilisation avancée qui a disparu lors
d’un cataclysme. C’est elle qui a créé la Pierre, un cristal
magique doué de raison. Utilisé à mauvais escient ou
incorrectement, il peut provoquer un désastre. Or, c’est le début
de l’Ann Rinn : une période où la magie devient instable. Aussi,
les sortilèges se défont, y compris ceux qui protègent la Pierre.
Un nouvel ordre semble vouloir s’instaurer, mais sur quelles bases
pourra-t-il se construire ?
Quinze
jours avant que les troupes de l'ancien esclave devenu sénéchal
donnent l'assaut du château royal, la jeune princesse Yalani a pris
la route de Gandarès, la cité de tous les dieux où règne son
grand-père. Mais le sorcier de l'ancien esclave désireux de
s'emparer de la pierre sacrée qui protège la ville. Dernière
héritière de sa lignée, Yalani parviendra-t-elle à protéger la
ville en découvrant des pouvoirs qu'elle-même ignore.
Le
postulat de départ, avec un artefact hérité du passé et une jeune
fille qui doit apprendre à développer ses pouvoirs, l'histoire
s'avère des plus classiques.
L'univers
ainsi que le contexte du récit décris dans le premier tiers du
roman sont eux aussi basiques car l'on évolue dans un monde de type
médiéviste mâtiné d'une petite pointe orientale. Mais ensuite le
récit prend une tournure un peu différente avec une connotation SF
inattendue. L'auteur nous présente les réminiscences d'une
civilisation futuriste avancée technologiquement qui a disparu suite
à un cataclysme causée par l'utilisation de pierres de pouvoir trop
puissantes. Ce monde, Atlantis reprend le mythe du continent disparu
de l'Atlantide. La mythologie issue de cette époque est très
prolixe et constitue le point fort de cet univers. Le mélange entre
univers médiéval et SF est bien dosé, mais si l'imbrication de ces
deux époques s’avère très intéressante le flux d'informations
n'est pas sans créer certaines longueurs et la dynamique de lecture
s'en ressent. L'utilisation des cristaux de pouvoir ainsi que le
mythe de l’Atlantide ont déjà été employés en littérature
dans des romans mêlant les genres et si cette utilisation est bien
exploitée elle n'apporte rien de novateur.
Les
personnages sont attachants, bien équilibrés, la psychologie des
personnages est plutôt bien développée, même si on aurait aimé
qu'elle soit encore un peu plus poussée.
Contrairement à
la plupart des fantasy mettant en évolution une jeune princesse
devant faire face à des aléas de la vie auxquels elle n'a jamais
été confrontés, ici l'héroïne agit de manière naturelle elle
n'est pas imbue de sa personne, n'agace pas le lecteur par ses
réactions et son comportement.
Les
combats sont peu visuels, pas assez développés, ils auraient pu
apporter une certaine dynamique au récit trop linéaire qui manque
de souffle. Les descriptions sont bien réalisés visuellement mais
trop présentes par rapport au reste du récit, il se dégage
nettement un manque d'équilibre entre elles et le reste de
l'histoire qui de ce fait laisse le lecteur passif. On a du mal à
rentrer pleinement dans l'histoire.
Le
dénouement ne surprend pas le lecteur, depuis presque le tout début
de l'histoire l'on s'attendait à ce que cela se termine de cette
manière. Toutefois les dernières lignes sont ouvertes pour les
personnages que l'on pourrait retrouver dans un suite plus enlevée.
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