mardi 20 janvier 2015

Le lien de la destinée, Robert J. King


Lecture dans le cadre du challenge :



La destinée appelle, ils ont répondu... Dans les étendues reculées de la Tyrie, les dragons ancestraux se réveillent d'un sommeil millénaire. Les peuples de Kryte font face à un péril effroyable qui pourrait bien sonner leur glas. Des héros ont affronté les serviteurs des dragons pour finalement se faire corrompre et rejoindre les rangs ennemis. Des armées entières ont marché face aux dragons pour être balayées irrémédiablement ! Les nains sacrifièrent leur nation entière pour vaincre un seul champion des dragons. Le temps des mortels pourrait bien toucher à sa fin. Alors que les peuples de Tyrie restent désunis, six héros joignent leur destinée pour combattre au nom de tous ensemble, ils vont devenir les Fils du Destin. Ensemble, ils répondront à l'appel. Mais cela suffira-t-il ? 


Le Lien de la Destinée est la deuxième novellisation à s'inscrire dans l'univers du CMORPG Guildwars.

Ce deuxième opus s'inscrit chronologiquement à la fin de la première époque du jeu Guildwars 1 et plus précisément en 1319.

Bien que nous ayons changé d'auteur, à l'instar du premier tome Les Fantômes d'Ascalon, le récit débute de la même manière hors du fil rouge principal par la présentation individuelle des protagonistes principaux du récit principal. Une manière qui à l'avantage de permettre au lecteur de s'imprégner sommairement de la psychologie des futurs héros mais qui a aussi le désavantage de s'inscrire dans un processus de scénario de JdR, on a nettement l'impression que l'auteur se sente obliger de construire la fiche de chacun de ses personnages avant de débuter le récit. Cette façon de procéder, malgré qu'il y ait de l'action, crée inévitablement des longueurs quelques peu rébarbatives pour le lecteur.

Durant les cent premières pages deux récits s'entrecroisent, s'alternant au fil des chapitres ; avec pour seul fil rouge la menace que les dragons ancestraux font peser sur les différentes ethnies peuplant l'univers de Guildwars. Avec la deuxième partie du roman commence réellement le récit sur un postulat des plus simples, à savoir anéantir le Rejeton du Dragon qui menace le territoire des norns. Si ce deuxième opus permet de mieux percevoir les différentes races et leur psychologie, toutes ne sont pas logées à la même enseigne certaines, une fois de plus, ne sont pas travaillées en profondeur. Au final la première partie crée des longueurs qui ne sont pas nécessaires au récit principal et de ce fait elles ralentissent la dynamique ceci malgré une action omniprésente.

Après la lecture du premier opus, le lecteur non-adepte du jeu parvient mieux à s'immerger dans l'univers de l'auteur, le fait de pénétrer dans un cycle déjà débuté se fait moins ressentir.

Dans la première partie du roman la plupart des combats ne sont que survolés de ce fait peu visuels, ce qui génère chez le lecteur l'impression que l'auteur a hâte d'en terminer ce qui s'avère dommage pour le récit qui aurait gagné à comporter une centaine de page en plus. Même si ceux-ci s'améliorent au fil des pages on n'est bien loin du regretté maître en la matière David Gemmel. Force est également de constater que les descriptions ressentent aussi un peu le même problème bien que le ressenti soit moindre.

Tout comme avec le premier on dirait qu'un synopsis a été imposé aux auteurs et que ceux-ci ne devaient pas s'écarter de la ligne de conduite fixée ce qui crée indéniablement un manque d'originalité.

La lecture, comme dans le premier tome, s'effectue facilement par le biais d'une écriture fluide, le vocabulaire quand à lui plus recherche mais sans difficulté. La dynamique du récit est très légèrement meilleure que dans le volume précédent du fait que l'action y est plus soutenue. Un tome qui au final se veut qualitativement un cran au-dessus. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu le tome un pour lire celui, même si la lecture de l'opus un favorise l'immersion.



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