mardi 19 août 2014

CHRONIQUES ELEMIQUES TOME 1 LA MAIN ARGENTEE – ABEL FELIBENC



"Déçus furent ceux qui l'acquirent à des, fins perfides." Mon ami, sais-tu où nous en sommes dans les âges et le cours du temps ? Discernes-tu les énigmes en cours ? Une grave guerre se profile. Les Erates ? Ils sont le premier coup sur la tête du clou. Ils ont en effet décidé de sortir de leur pays misérable. Leur vengeance sera terrible. Ils ont ruminé cette guerre durant cinq cents ans car leur création indue n'est pas mince problème.
L'injustice dont ils se sentent victimes les rend haineux et le temps a décuplé cette haine. 



L'auteur nous invite dans ses Chroniques Elémiques à suivre les péripéties de son protagoniste principal dans une high-fantasy plutôt classique. En effet, l'intrigue : partir en quête d'un objet magique permettant de sauver le monde d'une invasion, est tout ce qu'il y a de plus classique. Nous allons donc suivre les aventures de deux protagonistes ayant chacun leurs propres destins à suivre. Dans leurs pérégrinations chacun d'eux fera des rencontres qui permettent au prosateur de délivre par petites touches l'univers qu'il a créé.


Si l'intrigue est des plus banale, l'univers de l'auteur s'avère nettement plus diversifié et attractif, même si le lecteur n'arrive pas à se situer totalement dans cet univers. Un petit défaut qui doit sans doute émaner des deux raisons suivantes : premièrement l'absence de carte ne permet pas au lecteur de suivre visuellement l'avancée de deux protagonistes dans leurs cheminements, deuxièmement les descriptions de l'auteur manquent de profondeur pour faire ressortir la part de magie ou de merveilleux des paysages traversés. Si l'univers de l'auteur géographiquement parlant manque de profondeur, il n'en est pas de même historiquement et géologiquement parlant, le début du roman permet de s'immerger complètement dans le passé de ces territoires en partant de la genèse des différentes races qui peuplent ces terres. Une histoire qui permet au lecteur la compréhension de comprendre clairement le pourquoi du déclenchement de ce conflit ainsi que ceux antérieurs.

En dehors des protagonistes principaux attachants et bien caractérisés mais manquant tout de même de profondeur, l'auteur nous offre une part de mystérieux avec les personnages des chats bénis. Les personnages secondaires humains ne sont pas assez exploités, l'auteur aurait gagné à mieux les définir, notamment en s'attardant un peu plus sur le passé de la jeune héroïne et ses rencontres lors de sa formation de maître d'armes. Cela aurait permis au lecteur, d'une part de s'identifier à celle-ci et d'autre part à étoffer son récit de quelques chapitres car il faut bien l'avouer cent cinquante six pages c'est un peu court pour un roman. C'est dommage , car hormis le style de l'auteur et une intrigue basique, l'histoire est prenante malgré qu'elle aurait gagné à être plus étoffée.

Malgré une très bonne dynamique et des pages qui se tournent toutes seules, le style ampoulé de l'auteur donne l'impression, ce n'est qu'une impression, de lenteur à la lecture. En effet, l'emploi de temps non adaptés au récit – l'emploi de fut à la place de était notamment- mais aussi la concordance douteuse des conjugaisons, l'emploi par trop abondante de phrases exclamatives donne au texte une lourdeur emphatique. Ce qui d'autant plus dommageable que le récit s'enchaîne vite, sans quasiment de temps morts.

Malgré ces quelques petits défauts qui émaillent le récit, l'auteur nous livre un premier roman qui n’échappe pas aux travers de tout premier roman, mais qui s'avère fort sympathique et très divertissant à lire, mais qui ne restera pas gravé dans nos mémoires.




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