"Déçus
furent ceux qui l'acquirent à des, fins perfides." Mon ami,
sais-tu où nous en sommes dans les âges et le cours du temps ?
Discernes-tu les énigmes en cours ? Une grave guerre se profile. Les
Erates ? Ils sont le premier coup sur la tête du clou. Ils ont en
effet décidé de sortir de leur pays misérable. Leur vengeance sera
terrible. Ils ont ruminé cette guerre durant cinq cents ans car leur
création indue n'est pas mince problème.
L'injustice dont ils se sentent victimes les rend haineux et le temps a décuplé cette haine.
L'injustice dont ils se sentent victimes les rend haineux et le temps a décuplé cette haine.
L'auteur
nous invite dans ses Chroniques Elémiques à suivre les péripéties
de son protagoniste principal dans une high-fantasy plutôt
classique. En effet, l'intrigue : partir en quête d'un objet
magique permettant de sauver le monde d'une invasion, est tout ce
qu'il y a de plus classique. Nous allons donc suivre les aventures de
deux protagonistes ayant chacun leurs propres destins à suivre. Dans
leurs pérégrinations chacun d'eux fera des rencontres qui
permettent au prosateur de délivre par petites touches l'univers
qu'il a créé.
Si
l'intrigue est des plus banale, l'univers de l'auteur s'avère
nettement plus diversifié et attractif, même si le lecteur n'arrive
pas à se situer totalement dans cet univers. Un petit défaut qui
doit sans doute émaner des deux raisons suivantes :
premièrement l'absence de carte ne permet pas au lecteur de suivre
visuellement l'avancée de deux protagonistes dans leurs
cheminements, deuxièmement les descriptions de l'auteur manquent de
profondeur pour faire ressortir la part de magie ou de merveilleux
des paysages traversés. Si l'univers de l'auteur géographiquement
parlant manque de profondeur, il n'en est pas de même historiquement
et géologiquement parlant, le début du roman permet de s'immerger
complètement dans le passé de ces territoires en partant de la
genèse des différentes races qui peuplent ces terres. Une histoire
qui permet au lecteur la compréhension de comprendre clairement le
pourquoi du déclenchement de ce conflit ainsi que ceux antérieurs.
En
dehors des protagonistes principaux attachants et bien caractérisés
mais manquant tout de même de profondeur, l'auteur nous offre une
part de mystérieux avec les personnages des chats bénis. Les
personnages secondaires humains ne sont pas assez exploités,
l'auteur aurait gagné à mieux les définir, notamment en
s'attardant un peu plus sur le passé de la jeune héroïne et ses
rencontres lors de sa formation de maître d'armes. Cela aurait
permis au lecteur, d'une part de s'identifier à celle-ci et d'autre
part à étoffer son récit de quelques chapitres car il faut bien
l'avouer cent cinquante six pages c'est un peu court pour un roman.
C'est dommage , car hormis le style de l'auteur et une intrigue
basique, l'histoire est prenante malgré qu'elle aurait gagné à
être plus étoffée.
Malgré
une très bonne dynamique et des pages qui se tournent toutes seules,
le style ampoulé de l'auteur donne l'impression, ce n'est qu'une
impression, de lenteur à la lecture. En effet, l'emploi de temps non
adaptés au récit – l'emploi de fut à la place de était
notamment- mais aussi la concordance douteuse des conjugaisons,
l'emploi par trop abondante de phrases exclamatives donne au texte
une lourdeur emphatique. Ce qui d'autant plus dommageable que le
récit s'enchaîne vite, sans quasiment de temps morts.
Malgré ces quelques petits défauts qui émaillent le récit, l'auteur nous livre un premier roman qui n’échappe pas aux travers de tout premier roman, mais qui s'avère fort sympathique et très divertissant à lire, mais qui ne restera pas gravé dans nos mémoires.
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