lundi 1 juillet 2019

Celui qui ne meurt jamais de Dominique Faget




En Afrique, à la mort d'un homme, le sculpteur du village s'imprègne de l'aura du défunt et façonne secrètement un Masque à son effigie. L'âme du disparu y sera enfermée pour l'éternité. Automne 1975, à Bordeaux, des femmes sont retrouvées atrocement mutilées... Un reporter se retrouve en proie à des cauchemars et à des visions d'horreur... Une jeune inspectrice métisse enquête. Ses investigations la mèneront au cœur de l'Afrique et de ses



Le roman se vit sur deux époques en – 600 avant JC et en 1976.

Les époques s'entrecroisent tout au long du récit et jusqu'à la fin le lecteur ne sait quel est le lien qui relie ces deux époques. Dans la partie la plus ancienne l'on suit l'un des frères du pharaon parti en exploration avec huit trirèmes mais suite à une liaison avec la femme de l'un des membres in portants du navire sur lequel il avait pris place il est débarqué et attaché à un arbre pour qu'il meure.

Dan s l'époque plus proche de nous l'on suit Alain un reporter de guerre qui à la mort de ses parents a hérité d'une villa à Arcachon. Une maison rempli d'objet du passé africain de ses parents notamment un énigmatique masque dont la face intérieure est garnie d'inscriptions et qui suscite chez lui un étrange trouble, des maux de tête lorsqu'il le manipule. Dans ce même temps à Bordeaux une série de meurtres particulièrement atroces se déroulent : plusieurs femmes sont découpées en morceaux alors qu'elles sont encore vivantes. L'enquête est confiée à deux inspecteurs dont une métisse d'origine africaine.

L'enquête policière est déclenchée dés la découverte est rapidement écartée par l'auteure et ne sert qu'à introduire la partie fantastique du récit à savoir les pouvoirs maléfiques du monde, de nous conter l'histoire du reporter, de ses recherches pour percer les inscriptions se trouvant à l'intérieur du masque, et malheureusement aussi de nous servir une romance des plus mièvres qui s'engagent entre le reporter et la belle métisse.

A la lecture de ce roman annoncé comme un thriller on cherche tout au long du livre la connotation thriller sans parvenir à la trouver. Le récit oscille entre histoire, ethnologie, égyptologie une partie un peu trop longue qui n'apporte absolument rien à l'enquête qui aurait du être le sujet principal du récit et une romance superficielle entre les deux personnages principaux de la seconde époque. On notera un fort déséquilibre entre ses deux périodes.

On s'ennuie tout au long du roman, les personnages principaux de la deuxième époque ne présentent aucun intérêt, on ne ressent aucune empathie avec eux, ils s'avèrent stéréotypés. Il n'y a aucun suspense car au vu du nombre de personnage et à la manière de présenter les rapports entre les deux frères et leur passé en début de roman, le lecteur identifie rapidement l'assassin.

Le seul point positif de ce roman c'est le style travaillé de l'auteure qui est tout de même accessible et les explications fournies en bas de page pour la partie historique.

Au final à la place d'un thriller l'auteure nous a servi un livre impossible à définir un genre peut être pourrait on le classer dans la rubrique fantastique si le lien qui relie les deux époques avait été mieux exploité.



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