Lecture dans le cadre des challenges :
Fils
de la bourgeoisie de Shaalymar, le jeune Kayliegh Lynn rêve
d'aventures et de gloire. Ainsi, lorsqu'un mystérieux marchand d'art
lui propose de récupérer une arme rare qu'on lui a dérobée, le
jeune homme embrasse la carrière de voleur sans hésiter. A croire
qu'il est né pour cette profession. Fin bretteur, adroit et surtout
doté d'une chance prodigieuse, surnaturelle pourrait-on dire, il
enchaîne les hauts faits avec maestria. Sa réputation grandit et
Kayliegh Lynn devient le Faucon Gris de Shaalymar, un voleur
terriblement efficace et craint de tous. Mais on ne peut s'attaquer
aux grands de ce monde sans en subir les conséquences et s'attirer
les foudres des pires ennemis qui soient.
Dans le prologue l'on
découvre le personnage central de l'histoire, Kayliegh, le fils d'un
riche marchand, progressant à l'intérieur du cratère d'un volcan
en quête d'un anneau forgé par les Dieux afin de se libérer de
l'anneau jumeau qu'il porte au poignet depuis que bébé son père à
passer, en échange d'une forte somme et par l'intermédiaire d'un
prêtre, un pacte avec Cylath le dieu Bienveillant. Mais pour se
faire Kayliegh contraint un démon pour accéder à l'anneau qui va
lui rendre sa liberté et se faisant le libère. Le combat qui
s'engage avec la créature tourne à son avantage, mais déséquilibré
il chute dans l’abîme et précédant sa mort sa vie défile sous
ses yeux.
Une introduction plutôt
originale avec une touche de dark-fantasy intéressante.
L'auteur fait un grand
bond en arrière pour nous ramener au moment où le père annonce à
la mère, tenant le bébé de quelques mois dans ses bras, le pacte
passé avec le Dieu.
L'auteur adepte des
bonds dans le temps nous fait retrouver Kayliegh attablé dans un bar
du port, s’apitoyant sur une vie fade et ennuyeuse et sur un avenir
pour lui pas des plus prometteur en terme d'imprévus.
Tout le récit est
intégralement axé sur les hauts faits du jeune homme et les ennuis
qui en découlent pour lui. Pas d'autres personnages , même de
second plan n'occupe une place significative dans l'histoire. Si le
début du récit laissait présager une orientation dark-fantasy,
c'est dans une héroïc-fantasy tout ce qu'il y a de plus classique
que nous plonge l'auteur avec un héros invincible et des actions
plus spectaculaires les unes que les autres.
Si géographiquement,
avec l'énumération de nombreuses régions des Libres Royaumes,
semble vaste, l'intégralité de l'histoire se déroule intra-muros
dans la cité portuaire de Shaalymar. Hormis un Panthéon intéressant
et un bestiaire présentant de nombreuses créatures, l'univers n'est
pas du tout développé, on a presque l'impression que le héros est
le seul à vivre dans la ville car pas une seule fois n'est évoqué
les us et coutumes des personnes qui vivent à Shaalymar. Si les
créatures sont nombreuses, elles se révèlent pour la plupart
affreusement classiques. Seule la magie très orientée sorcellerie
apporte une petite touche quelque peu novatrice à l'histoire.
Si l'histoire est
plutôt plaisante à lire et distrayante, elle ne nous offre qu'une
suite d'aventures simple avec un héros ressemblant trop par ses
exploits à un Conan , opposé à un adversaire très largement
inspiré du monde de Stormbringer. Si l'histoire date des années
deux milles on a la nette impression de revenir aux prémices du
genre.
Le point fort du roman
ne repose que comme dans toute héroïc-fantasy sur les combats très
détaillés très visuels et largement mâtinés de magie noire. Même
si on les apprécie cela ne suffit pas a en faire une fantasy de
premier plan.
Si les descriptions ne
sont pas très longues et pour cause seul quelques points de la ville
sont partiellement décrits et uniquement lorsque le héros s'y
trouve, elles sont toutefois répétitives dans leur formulation. A
des descriptions certes très courtes, l'auteur nous livre nombre
d'introspections de Kayliegh sur sa vie qui ralentissent légèrement
la dynamique de lecture. Par moments on a l'impression d'être dans
une fantasy intimiste alors que le récit n'en a pas les
caractéristiques.
Le style de l'auteur
est très imagé, riche car agrémenté de nombreuses métaphores, un
peu ampoulé pour le sous-genre, mais restant direct dans les moments
d'action.
Une histoire
intéressante sur le fond, mais pas assez fouillée sur le fond pour
un premier tome qui se veut introductif. Si l'on enlève le héros il
ne reste que du vide !
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