mercredi 2 septembre 2015

Le nouvel élu, William Thoral



Le monde d Arstérith est un monde merveilleux, peuplé de créatures extraordinaires qui vivaient en harmonie jusqu à ce que la terrible Légion ténébreuse du continent maudit tente d étendre le Mal et de conquérir le continent humain de Mégaïa.
Personne ne semble pouvoir stopper le démon Arekalion, car, selon la prophétie, seule l épée légendaire de Falconya peut le terrasser.
Abandonné à sa naissance avec cette arme mythique pour seul bagage, Clive, jeune fermier, part en quête de ses origines, accompagné de ses deux amis d enfance, Vahn et Nadia.
Leur périple va radicalement bouleverser la vie de Clive et de ses compagnons. Le jeune fermier du royaume de Nartion devra affronter les affres de la guerre et maints dangers pour accomplir sa destinée : celle du porteur de l épée de légende.


A la lecture du résumé le lecteur se retrouve avec un jeune homme en quête de ses origines et qui doit sauver, grâce à une épée mythique, le monde face à un grand méchant : un postulat de départ des plus classique. Une thématique qui depuis David Eddings et sa Belgariade a été vue, revue maintes fois et qui se base une fois de plus sur le mythe d'Excalibur.

Dans le prologue, l'auteur nous présente succinctement son monde, la création de celui-ci à l'origine des temps et les dieux qui l'ont créé. Un univers à priori largement inspiré des légendes scandinaves et nordiques. Mais par la suite on ne retrouve dans le récit aucune référence à ce prologue, l'auteur nous entraîne dans une fantasy tout ce qu'il y a de plus classique avec des elfes, des orcs, des dragons,...

Si l'univers trop conventionnel ne se démarque pas de moult ouvrages du genre, il est très complet, très dense, très précis,... peut être même un peu trop, le lecteur à la nette impression que l'auteur a voulu faire un condensé de tous les aspects que l'on a pu rencontré dans le genre depuis Tolkien et le Seigneur des Anneaux. Du début à la fin du roman il est dans la surenchère, tout ce qui a fait le succès du genre doit se retrouver dans son roman. Notamment en ce qui concerne la magie employant tous les genres, des sorts aux runes en passant par celle liée à la nature. Une magie trop puissante et peu réaliste.

Les descriptions ne sont pas trop longues, suffisamment dosées pour que le lecteur puisse s'immerger sans peine dans l'univers de l'auteur. Le monde géographiquement est bien décrit et la carte permet au lecteur de suivre les pérégrinations des aventuriers. Toutefois les déplacements s'effectuant la plupart du temps à dos de dragons ou autres animaux volants, on connaissance que peu d'endroits du monde. Du côté géopolitique on se retrouve dans ce qu'il y a de plus basique puisqu'on assiste simplement à une opposition entre les forces du bien et celles du mal. Le passé des différentes nations est toutefois bien narré et constitue le côté positif de l'univers.

Une opposition que l'on retrouve au niveau des personnages dont les caractéristiques sont par trop calquées sur l'appartenance au bien ou au mal. Les bons se révèlent trop bons mais reste toutefois attachants par leur naïveté. Mais dans leurs confrontations, les combats s'avèrent trop peu réalistes car dés qu'ils se trouvent en difficulté une aide leur tombe du ciel comme par magie. Les personnages auraient gagnés en profondeur si la psychologie avait été plus développée et leur ressenti plus accenté.

Les points forts de cet ouvrage se situent au niveau de l'écriture simple et fluide, l'auteur va directement à l'essentiel et l'action et les retournements de situation sont omniprésents tout au long du récit qui démarre sur les chapeaux de roues dès le premier chapitre. L'atmosphère est très bien rendue, sombre, tenace rendant le récit poignant.

Au final malgré un classicisme très prononcé, ce premier roman s'avère très divertissant et écrit de fort belle manière. Un roman à conseiller tout particulièrement à un lecteur qui voudrait découvrir le genre mais aussi aux pré-adolescents.




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