Un
monumental ruban de pierre se dresse en sentinelle au bord des brumes
éternelles. Les hommes leur ont donné un nom : la Dernière Terre.
Dans
la cité-capitale des Cinq Territoires, Cahir, jeune homme frêle,
maladif, aux mœurs et aux allures bien éloignées des codes stricts
qui font loi autour de lui, subsiste envers et contre la réprobation
générale. Il est issu des Giddires, un peuple rejeté, au ban de la
paix politique qui unit les autres contrées. Malgré cela, entre
intelligence et ingénuité, il parvient à se rapprocher de certains
locaux, dont Ghent, fils du Haut-Capitaine à la tête des forces
militaires des Basses-Terres. Au fil de ces jours paisibles, s’il
advenait un événement capable de bouleverser tous les dogmes
établis, quel poids l’existence de Cahir aurait-elle dans la
balance des certitudes ?
Vu
la publicité importante effectuée, avant la parution du premier
tome, autour de cette saga en six tomes, je n'ai pu que lors de la
sortie du deuxième tome franchir le pas et acquérir ces deux opus.
Avant l'annonce de la sortie du troisième volume, je me suis comme
d'habitude intéressé aux chroniques des blogolecteurs. Et après
avoir compulsé la chronique de Galleane, mon enthousiasme suscité
par les magnifiques couvertures d'Alexandre Dainche a été quelque
peu refroidi, et c'est donc avec une certaine appréhension que je
pénétrais dans La Dernière Terre.
Après
avoir compulsé le résumé, c'est avec une certaine réticence que
j'abordais la lecture : encore un mur mystérieux dissimulant
une terre qui serait hostile !!! Un goût de déjà vu moult
années auparavant lorsque j'avais abordé les premières du Trône
de Fer. On ne dire que l'auteur fasse preuve de création !!!
Mais
dès les premières lignes du prologue, on est très intrigué par
cet univers immersif qui nous entraîne dans un monde froid, désolé
et étrange. Quelques pages très prenantes, qui donnent envie de
s'immerger dans l'univers de Magali Villeneuve. Et si le livre avait
la même qualité ?
On
tourne la page et on entre dans le vif du sujet... le terme n'est
peut-être pas tout à fait approprié... car l'histoire démarre
lentement, l'auteur pose les divers éléments de son univers et nous
présente ses personnages ainsi que les différents peuples des Cinq
Territoires. Un tome de mise en place donc, assez frustrant puisque
quelques éléments sont venus titiller ma curiosité sans jamais
être concrétisés.
Beaucoup
d’informations sont dévoilées dans L’Enfant Merehdian., mais de
manière trop théorique et on a l'impression de se faire avoir par
le récit où il ne se passe rien avant la cent cinquantième page.
Et là, on se dit que l'histoire va commencer... que nenni …. le
reste du roman se poursuit comme un long fleuve tranquille,... sans
vague ni remous. L'intrigue n'est pas
vraiment prégnante dans ce premier tome, c'est principalement un
tome d'introduction qui présente les personnages.
L'auteur
dispose d'une plume agréable et décrit son univers et ses
personnages de manière poétique en nous offrant de belles
descriptions très poussées, mais... ces dit descriptions sont trop
chargées de détails et de fioritures et de ce fait viennent,
malheureusement alourdir la prose de l'auteur. Le lecteur n'a pas la
possibilité d'assimiler tout ce flot d'informations et passe
logiquement à côté d'informations importantes noyées dans les
flots trop calmes de l'histoire. Le style de l'auteur est très
riche et très travaillé, il demande de la part du lecteur d'être
concentré tout au long de sa lecture, mais le cruel manque de
rebondissements nous rend apathique et de temps à temps on a du mal
à définir qui s'exprimait dans les dialogues. L’impossibilité
latente d'entrer pleinement dans les échanges inter-relationnel
des protagonistes ne permet pas non plus de ressentir de l'empathie
pour l'un et l'autre des personnages. La lenteur du récit ne donne
en aucune façon l'envie au lecteur de s'intéresser au cours de la
lecture au lexique se trouvant en fin de livre, et c'est n'ai que la
dernière page que j'ai daigné y jeter un œil circonspect.
L'enfant
Merehdian est un tome exclusivement introductif qui s'intéresse
énormément à la psychologie des personnages au détriment de
l'action et de rebondissements. On s'attend à ce qu'il se passe
quelque chose, que çà bouge... mais le seul vrai rebondissement de
l'histoire nécessaire à la poursuite de l'intrigue tombe à plat,
ne permet pas pour la suite d'espérer de l'action au vu de la
manière dont il est traité. Avec de trop longues descriptions, sans
action pour les atténuer, ne permet pas vraiment de s'immerger dans
l'univers créé par l'auteur. L'univers étant posé avec des lieux,
des personnages,... c'est tout logiquement que l'on peur s'attendre
à un deuxième opus plus rythmé.
Rare
sont les séries de fantasy à être dépourvue d'action et à ne
miser que sur un premier tome entièrement introductif. L'auteur a
fait un pari osé... mais à mon avis totalement perdu, car l'opus
laisse le lecteur que je suis totalement frustré car j'avais acquis
conjointement les deux premiers tomes et malheureusement à la
lecture du premier opus ne m'incite en aucune façon à me coller au
suivant !!!
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