mercredi 5 juin 2019

48 heures pour mourir de Andreas Gruber



Le corps d’une femme est retrouvé près du grand orgue de la cathédrale de Munich. Un crime pour le moins singulier : on lui a fait ingurgiter deux litres d’encre noire…
Sabine Nemez, jeune commissaire de police, est bien malgré elle mêlée à l’affaire : la victime n’est autre que sa mère, énième victime d’un inconnu qui enlève des femmes, les torture et les achève au bout de 48 heures si l’énigme qu’il a soumise à un proche n’a pas été résolue.
L’enquête est confiée à Maarten S. Sneijder, un expert du BKA, l’Office fédéral de police criminelle. Sabine parviendra-t-elle à convaincre cet homme aussi talentueux qu’irascible qu’un recueil de contes pour enfants sert de modèle au criminel ?
Au même moment, une psychologue viennoise ayant reçu un macabre colis suivi d’un coup de téléphone comprend qu’elle dispose de deux jours pour sauver une vie…



Dans le prologue on assiste à l’enlèvement d'une infirmière et le ravisseur lui injecte un somnifère puissant. La pauvre femme s'éveille dans des conditions cauchemardesques, … le corps emprisonné dans du béton et face à elle une silhouette à la voix trafiquée qui récite une comptine pour enfants.

Puis dans le premier chapitre, une policière de Munich apprend par son père venu de Dresde que sa mère a été enlevée et que le kidnappeur a posé une énigme à ce dernier lui donnant 48 heures pour y répondre sinon son ex-épouse sera exécutée. Mais les 48 heures sont déjà écoulées et la police est appelée sur une scène de crime : un cadavre de femme a été découvert dans la cathédrale de Munich ; Et les meurtres vont se poursuivent dans les même conditions. Les mises en scène toujours basés, comme le découvrira Sabine un peu plus tard, sur les récits d'un livre pour enfants pas sages.

D'abord écartée de l'enquête par ses supérieurs directes, Sabine y sera associée par un spécialiste du comportement venu du BKA de Wiesbaden.

Le synopsis est bien construit, on sent que l'auteur maîtrise son scénario de bout en bout, il nous dissémine des informations au fur et à mesure des pages qui vont nous amener à un dénouement original. Même si on apprend assez rapidement qui est le psychopathe c'est dans le pourquoi de ses actes qui nous transporte jusqu'à la fin : la tension est permanente. L'auteur alterne bien les points de vue mais on aurait aimé qu'il en fasse de même lorsque le psychopathe était enfant pour nous donner plus d'éléments pour le comprendre.

L'idée du livre pour enfants est intéressante mais les énigmes sont très vite survolées, on en entend très peu parler ce qui est dommage comme c'est un ouvrage allemand, il n'est pas possible de bien les appréhender et c'est dommage car ils paraissent sombre à souhait.

La thématique des traumatismes de l'enfance est bien exploitée quoique classique.

Tous les personnages sont bien travaillés notamment au point de vue psychologique. Et le personnage du profiler qui rembarre tout le monde sans le moindre tact est très intéressant à suivre notamment bien entendu dans les échanges verbaux.

L'écriture est simple, directe, épurée, elle va droit au but sans fioritures et sert bien l'intrigue haletante. Les descriptions ne prennent pas la place l'intrigue, elles sont bien dosées juste ce qu'il faut pour se faire une idée des lieux que l'on visite ce qui permet de garder une excellent dynamique de lecture.

Suspense et rebondissements sont omniprésents et tous les ingrédients nécessaires à un bon thriller sont réunis toutefois l'épilogue est trop romancé.



1 commentaire:

Zina a dit…

Je suis pas sûre que ça me plairait, le fait qu'on sache qui est le tueur, j'ai peur de m'ennuyer.