Dans
la Deûle est repêché le cadavre d’un jeune garçon. Le
lieutenant de police Lénaïc Leguilvinec et son coéquipier Mathias
Kowalewski font le rapprochement avec une autre affaire : un homme
décédé dans un accident de voiture. Point commun entre les deux
morts ? Leurs dos, marqués au fer rouge, et leur appartenance au
Foyer de la vie éternelle. Selon la légiste, il y a meurtre. En
enquêtant sur ce foyer, Kowalewski découvre qu’il appartient à
l’Académie chrétienne de Lille, une institution des plus
obscures. Quand, trois mois plus tard, le docteur Jules Ficheux est
assassiné, les policiers sont convaincus que son meurtre est lié
aux deux premiers. Pour en avoir le cœur net, Lénaïc et Mathias
poussent les portes de l’Académie. En espérant qu’elles ne se
referment pas sur eux.
Dans
le début du roman, l'on suit une femme directrice d'une agence de
voyage qui pendant sept ans a subi un harcèlement moral par
l'ex-directrice. L'on suit également son patron qui est en parallèle
un membre des services de renseignements qui tente d’infiltrer
l'Opus Dei.
Une
mise en contexte qui prend un peu plus d'une trentaine de pages ce
qui occupe une place importante dans ce roman de moins de deux cent
pages, c'est un peu déconcertant car trop long, il aurait fallu
entrer directement dans le vif du sujet.
Enfin
on pénètre enfin dans ce qui nous intéresse lorsqu'un jeune homme,
marqué au fer rouge d'un dragon crachant le feu, est repêché dans
la Deûle.
L'enquête
est confiée aux lieutenants Leguilvinec et Kowaleski qui vont
rapidement l'orienter vers l’Académie Chrétienne après avoir
découvert que l'un des pensionnaires du Foyer Catholique a été
victime d'un accident et qu'il présentait le même marquage.
En
règle générale dans les romans policiers l'enquête se déroule en
quelques jours voire quelques semaines, mais ici la gestion du temps
est différente, elle se déroule sur un peu plus de deux ans. C'est
ce qui fait la force du roman, mais aussi sa faiblesse, et même si
l'enquête est bien menée, elle manque de détails du fait réduit
du nombre de pages. C'est survolé et le lecteur en est frustré !
Les
enquêteurs sont intéressants à suivre et si la vie les a marqués
ce n'est qu'en toute fin de roman qu'il en ai fait allusion
brièvement, on n'en ait pas informé tout au long du déroulé de
l'enquête, ce qui est un autre point positif. C'est peut être du
aussi au nombre restreint de pages.
Avec
la brièveté du roman les descriptions sont peut être un peu trop
courtes à certains moments, on a un peu de mal à s'approprier les
différents lieux. La plume de l'auteur, incisive est bien adapté
au récit, de surcroît elle est allié à des chapitres courts ce
qui donne une très bonne dynamique de lecture.
Pour
le dénouement il faut attendre que le suspect s'en prenne à l'un
des lieutenants pour qu'elle prenne fin sur l'intervention du membre
des services de renseignements que l'on a finalement peu suivi dans
ses recherches sur les deux ans
En
conclusion le lecteur est plongé dans un bon polar régional et l'on
lirait bien la suite des enquêtes de deux lieutenants à condition
que le tome suivant soit un peu plus épais.
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