jeudi 25 avril 2019

La fille sous la glace de Robert Brindza



Le froid a figé la beauté de ses traits pour l'éternité. 

La mort d'Andrea est un mystère, tout comme l'abominable secret qu'elle emporte avec elle... 

Connue pour son sang-froid, son esprit de déduction imparable et son verbe tranchant, l'inspectrice Erika Foster semble être la mieux placée pour mener l'enquête. En lutte contre ses propres fantômes, la super flic s'interroge : peut-elle encore faire confiance à son instinct ? Et si le plus dangereux dans cette affaire n'était pas le tueur, mais elle-même ? 

Sur la glace, aucun faux pas n'est permis.



Le corps d'Andréa Doulas-Brown, fille d'un riche industriel anobli, est retrouvé sans vie sous la glace d'un petit lac gelé dans les jardins de l'Horniman Museum. La direction de l'enquête est confiée à l'inspectrice-chef qui arrive juste de Manchester et qui n'a même pas le temps de s'installer.

L'enquête qui nous promène des bas-fonds de Londres aux beaux quartiers de la ville nous plonge dans l'intimité troublante d'une famille au-dessus de tout soupçon.

La mise en place de l'intrigue est un peu longue, mais de nombreux dialogues donne tout de même du rythme au début du roman.

Il y a beaucoup de rebondissements, de pistes et l'auteur mais également en avant la difficulté qu'à l'inspectrice-chef à résoudre l'affaire qu'elle veut traiter de la même manière que toutes les autres mais qui est confrontée à de nombreuses pressions sociales et politiques.

Les sujets traités comme la drogue, la prostitution, la traite des femmes venues de l'Est..., sont traitées de manière fort réaliste.

Il est toutefois à regretter que l'inspectrice chef soit très marquée psychologiquement par une affaire précédente qu'elle dirigeait et qui a vu la mort de cinq des ses collègues dont son mari. Sur ce point du récit on a droit à quelques répétitions qui entravent quelque peu le déroulement de l'enquête. Mais l'auteur ne s'arrête pas là en ce qui concerne les clichés : l'on a une collègue qui vit avec une femme, un collègue un peu trop lourd et qui à l'instar de la hiérarchie tente d'orienter son enquête, loin de la famille de la victime qui n'est pas aussi innocente et qui elle aussi entrave ses démarches.

La plume de l'auteur est fluide, directe, le récit est très rythmé, et la conduite de l'intrigue maîtrisée de main de maître.

Comme dans tout bon polar, l'auteur maintient le suspense du début à la fin, et parvient à faire douter le lecteur quand à l'identité du tueur. L’intrigue est bien ficelée, les chapitres sont courts et l'alternance entre les personnages donnent une très bonne dynamique de lecture.



1 commentaire:

Zina a dit…

Il me fait bien envie celui-là !