Imagine
une tempête de neige sur l'autoroute, un bouchon de plusieurs
kilomètres, aucune visibilité. Un homme sort de sa voiture et
assassine froidement et méticuleusement, à mains nues, vingt-six
personnes dans les véhicules alentour. C'est le début d'une série
de meurtres sans mobile apparent commis par celui que la presse
surnomme bientôt « le Voyageur ». Imagine cinq adolescentes. Cinq
amies – avec leurs espoirs et leurs peurs, leurs envies et leurs
problèmes – que rien ne peut séparer et qui vont devoir affronter
le pire. Prises en chasse par un homme à qui tu ne voudrais pas
avoir affaire, elles se jettent dans une fuite en avant désespérée.
Imagine enfin un hôtel isolé en Norvège, où se déroule l’ultime
confrontation dans un dénouement qui te laissera sans voix.
Dans le premier
chapitre l'on suit plutôt brièvement un tueur de masse qui tue sur
l'autoroute pendant une tempête de neige vingt six personnes.
Un tueur que l'on
retrouvera à chaque début de partie du roman.
Dans la scène suivante
un homme découvre son frère mort dans la cave de sa demeure, il a
été congelé.
Puis l'auteur nous fait
découvrir les autres personnages de premier plan de ce roman noir.
Quatre jeunes filles qui n'ont pas de nouvelles d'une de leur amie
depuis une semaine se rendent chez elle. Elles la découvre
complètement droguée, elles découvrent également le père de la
jeune fille mort enfermé dans un congélateur, ainsi qu'une mallette
remplie de drogues.
Après que leur amie
ait subit une désintoxication à la drogue, elles ont la mauvaise
idée de vouloir vendre la drogue, et là pour elles cinq les ennuis
commencent, car la drogue appartient au frère du défunt, un
mafieux.
Ce qui d'entrée
surprend le lecteur c'est le style très particulier de l'auteur. En
effet on a une alternance de temps entre la deuxième et troisième
personnes du singulier, ce qui ne laisse pas le choix au lecteur de
la neutralité puisque l'on s'adresse directement à lui. Ce dernier
doit se laisser porter par l’intrigue plutôt que de s'y immiscer.
Ce qui tout au long du roman sera fort déroutant. Cette manière de
procéder permet toutefois de connaître peu à peu les personnages :
leur vie, leur passé, leurs pensées...
Si le suspense est bien
présent dans le récit, la construction particulière donne un récit
décousu et à maintes reprises il a envie de déposer le livre de
manière définitive.
Le récit met beaucoup
de temps à s'installer, l'histoire complexe est séparée en
plusieurs niveaux, des retours en arrière permettent de creuser
profondément la psychologie des personnages apportant au fil des
pages de nouveaux éclairages à l'histoire.
Chaque chapitre se
réfère à un personnage, et si la tension monte à chaque chapitre
elle retombe à chaque fois en fin de chapitre, l'action s'arrête
pour reprendre avec un autre personnage au chapitre suivant. Cette
manière de procéder permet à l'auteur de faire comprendre que tous
les personnages sont reliés entre eux même s'il faut attendre les
derniers chapitres pour qu'on découvrent le rapport entre les deux
histoires parallèles. Là encore le lecteur est déstabilisé. Et le
final s'avère assez décevant, on attendait un dénouement plus
fort.
C'est l'enchaînement
des points de vue qui donne au récit sa dynamique, et si parfois on
a l'impression que l'histoire n'avance pas à force de détails pas
toujours nécessaires à la compréhension de l'histoire on parvient
tout de même rapidement à la fin de l'histoire.
On aurait aimé avec le
tueur de masse un final en adéquation avec la quatrième de
couverture mais il n'en est rien. Le lecteur est déçu et ce roman
noir laisse une impression plus que mitigée.
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