Lecture dans le cadre du challenge :
Un
an après l’affaire Krister Berggren, un nouveau crime vient
troubler les eaux de l’île de Sandhamn : cette fois, l’inspecteur
Thomas Andreasson et son amie Nora Linde enquêtent sur la mort du
vice-président de la Royal Swedish Yachting Society, assassiné au
cours d’une régate. Crime passionnel, règlement de comptes ou
visée politique ? Les pistes sont multiples, et lorsqu’un autre
membre de la Yachting Society est retrouvé mort devant sa maison, la
liste des suspects se resserre autour de cette élite mondaine, prête
à tout pour sauver les apparences.
Alors
qu'il se trouve sur la vedette de la police maritime, en compagnie de
l'un de ses anciens collègues, pour assister au départ du tour du
Gotland, l'inspecteur Andreasson remarque le comportement anormal du
voilier favori de la régate. Ils mettent le cap sur le yacht, pour
constater à leur arrivée que le propriétaire du bateau, vice
président de la Royal Swedish Yachting Society et avocat, vient
d'être assassiné d'une balle dans la poitrine.
Pour
son deuxième roman, l'auteure emploie les mêmes ingrédients que
pour son premier opus La Reine de la Baltique : une double
piste, l'atmosphère idyllique d'une île de Suéde en période de
vacances, les méandres de la vie sentimentale des ses personnages
fétiches. Ici pas de banlieue sordide mais une population aisée qui
cherche à monter dans l'échelle sociale n'hésitant pas pour y
accéder à employer tous les moyens.
L'enquête
se déroule très lentement, pendant près de trois cent pages il ne
se passe pratiquement rien : l'auteure passe en revue une
galerie de personnages nombreuse avec ses petits travers mais qui de
prime abord n'ont rien à se reprocher. La police découvre
rapidement en la victime un personnage sulfureux avec de nombreux
rivaux, d'ennemis, de nombreuse maîtresses pour certaines
délaissées, une femme trompée: autant de coupables potentiels, il
faut attendre qu'un deuxième meurtre pour que les pistes
s'éclaircissent. Mais c'est comme il est souvent d'usage qu'un
détail, présent depuis le début du récit, soit enfin révélé
pour que la police découvre le coupable.
En
parallèle de l'enquête et de la vie de la station balnéaire,
l'auteure nous gratifie de très courtes incursions dans l'esprit de
l'assassin. Elles sont très bien dosées, permettant au lecteur
d'avoir un peu d'avance sur la police quand à ses motivations. Mais
il faut attendre toutefois les derniers chapitres pour avoir une
présomption quant à son identité.
Comme
dans son premier roman, l'auteure insiste plus sur l'atmosphère qui
règne que sur le déroulement de l'enquête qui se révèle tout ce
qu'il y a de plus classique. Si les descriptions de l'île sont moins
nombreuses que dans le précédent opus, les méandres des vies
sentimentales du duo fétiche se révèlent plus redondantes, plus
pesantes et par moments quelques fois niaises, ce qui inévitablement
nuisent à l'histoire.
Le
style de l'auteure est conforme à la tradition nordique, à savoir
lent, par moments un peu lourd. Mais les chapitres sont courts, ce
qui à défaut de donner une excellente dynamique de lecture, permet
d'enchaîner les pages facilement et donne une lecture agréable
malgré les quelques errements constatés.
Au
final de belles descriptions où l'on sent presque l'odeur de la mer,
une intrigue bien ficelée, un dénouement qui parvient à nous
surprendre. Du Sang sur la Baltique permet de passer un bon moment de
lecture, sans trop de prises de têtes et se révèle comme une bonne
lecture pour l'été.
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