Lecture dans le cadre du challenge :
Dans
l'univers du médiéval fantastique qui lui est cher, Emmanuel
Anzeraey nous conte les aventures de Kayliegh Lynn, le Faucon Gris de
Shaalymar, qui a embrassé la carrière de voleur plus par goût pour
l'aventure que par nécessité. Victime d'un piège cruel tendu par
son ennemi, il a dû pour le vaincre et assouvir sa vengeance,
emprunter de sombres chemins, y perdant même son âme. Toutefois,
au-delà des talents dont il fait preuve, c'est grâce à Cylath,
Dieu de la Bonne Fortune, qu'il s'en sort indemne lorsqu'il est
confronté aux pires dangers. Pourtant, à peine libéré de la
chance divine, il meurt, brûlé vif dans le magma d'un volcan,
repaire du Gardien protégeant son pacte avec Cylath. Mais pour avoir
embrassé une vie emplie de fureur, de sang et de mort, il voit son
âme tourmentée rejoindre un lieu funeste baptisé Désespérance,
la Cité des Damnés. Il aura alors toute l'éternité pour expier
ses fautes dans ce lieu infernal que l'on nomme aussi l'Enfer aux
Mille Tourments. A moins de trouver le moyen de s'échapper de cet
endroit maudit…
A
la fin du tome précédent Kayliegh chutait dans le cratère du
volcan, et sa chute se poursuit au début de ce deuxième opus. Plus
il chute Kayliegh sent la chaleur monter, les brûlures apparaissent,
il perd connaissance,... et se retrouve indemne dans un paysage gris,
terne, sombre et voit dans le lointain se profiler les contours d'une
ville.
Pas
de changement par rapport au tome précédent l'auteur reprend
exactement le même synopsis. L’univers une fois de plus ne va que
peu se développer car tout le scénario va se dérouler une fois de
plus dans une cité. Désespérance est une cité gouvernée par un
dieu du chaos, Prince de la Damnation. Une ville où tous les
meurtriers, les rebuts de la société sont envoyés après leur
mort.
Dans
ce monde représentant l'Enfer, Kayliegh va y retrouver les mêmes
adversaires qu'au premier tome : le Maître Assassin, le
Sorcier,... on ne peut pas dire que l'auteur fasse preuve d'une
imagination fertile. En effet, hormis l'ordre des coups d'épées, et
une invocation qui change l'auteur n'a fait qu'un copié-collé.
Et
ce n'est pas la deuxième partie, toute aussi inintéressante, qui va
captiver le lecteur puisque là encore le postulat se veut des plus
basiques, à savoir combattre le grand méchant qui multiplie les
exactions contre la populace. Pas une thématique nouvelle :
dans un enfer on s'attend que les gens souffrent pour expier leurs
fautes, c'est encore un fois d'une simplicité navrante. On a droit à
quelques monstres tout ce qu'il y a de plus banal, des Templiers
Noirs qui vont s'opposer à un Paladin de l'Ordre qui a fauté, et
pour terminer l'histoire la sempiternelle opposition du Bien contre
le Mal arbitrée par des Dieux Neutres : quelle imagination !!!
Le
seul point positif de ce scénario réside une fois de plus dans des
combats bien orchestrés visuels, mais parfois un peu répétitifs :
on a presque l'impression de se retrouver dans une grande arène.
Cette lecture est encore plus décevante que la précédente :
le récit est creux, banal, inintéressant au possible et ce n'est
pas le style simpliste de l'auteur qui arrange les choses.
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