mardi 4 avril 2017

Le chevalier de Pierre Pevel


Lecture dans le cadre des challenges :



Le Haut Royaume connaît son heure la plus sombre. Le roi est affaibli et la
rébellion gronde. En dernier recours, le souverain libère Lorn, qui croupit
depuis trois ans dans les geôles infernales de Dalroth. L'ancien prisonnier est nommé chevalier du Trône d'Onyx, chargé de protéger l'autorité royale. Héros valeureux, Lorn est une figure d'espoir pour le peuple. Mais l'homme est résolu à mener à bien une toute autre mission, plus personnelle et au goût de sang : retrouver ceux qui l'ont maintenu en captivité... et leur faire payer le prix de la trahison.


Le chevalier Lorn Askarian qui croupit depuis trois ans au plus profond des cellules de la tristement célèbre forteresse de Dalroth pour avoir que révéler des tractations secrètes se déroulaient avec l'ennemi de toujours du Haut-Royaume est tiré de sa geôle alors qu'il n'attendait plus rien. Le vieux Roi qui n'est plus que l'ombre de lui même, incapable d'agir, l'a fait innocenter dans le but d'en faire le Premier Chevalier du royaume et de le représente. Mais c'est un homme meurtri qui sort de cette prison d'où en principe l'on ne sort jamais, ou alors marqué par la folie. S'il accepte cette mission qui lui donne les pleins pouvoirs c'est non sans être habité par un esprit de vengeance.

En même temps qu'il nous présente son personnage central, l'auteur commence à développer son univers. Un univers prometteur, qui se veut dense à défaut d'être innovant. L'on découvre petit à petit les forces en présence, d'un côté le Haut-Royaume et ses alliés et l'ennemi de toujours l'Yrgaärd. Si dans les premiers temps l'auteur situe géographiquement les différents pays qu'il énonce, l'absence de carte au fil des chapitres ne nous permet plus de les situer précisément. Certes le récit se déroule en presque totalité dans le Haut-Royaume mais l'on n'est pas s'en ressentir un manque certain. L'univers dans ce premier tome est certes prometteur mais il s'avère ce qu'il y a de plus classique avec un passé où les dragons régnaient en maître et les réminiscences de ce passé sont toujours fort présentes. Si l'auteur aborde la magie en nous informant qu'elle existe elle n'est pas développée dans le présent opus, si ce n'est que partiellement en ce qui concerne l'Obscure. Les relations entre les différents pays ne sont pas non plus traitées, si ce n'est qu'entre les deux royaumes principaux. Sur le plan de l'univers on reste sur sa faim car il n'est juste qu'ébauché, on aurait aimé en découvrir un peu plus !

Si l'histoire n'est certes pas inintéressante, elle est essentiellement centrée sur le personnage central et ce qui se passe à la cour avec la préparation de la cérémonie de cession d'une cité franche a l'Yrgaärd. Certes les événements sont nombreux, intrigues de cour, renversements de situation,... mais l'on ne peut s'empêcher de constater que si l'intrigue est bien maîtrisée elle nous paraît quelque peu linéaire. On est dans un tome de mise en place mais la mise en contexte et la présentation des personnages ne nous permet pas d'affirmer que l'on est dans une fantasy épique même si les combats sont visuels on n'échappe pas à quelques longueurs. On n'est pas dans une dynamique de lecture à laquelle on s'attendait en lisant les nombreux éloges au début de l'ouvrage.

Le personnage central est tourmenté par le passé, à la fois héros et anti-héros, même s'il est très bien défini on a un peu de mal à le cerner. Il est parfois difficile d'abonder dans le choix de ses décisions, on comprend pas toujours ses réactions, certes son séjour à Dalroth peut justifier celles -ci mais l'on a du mal à s'attacher au personnage. Les personnages secondaires sont en retrait par rapport au protagoniste principal et dans l'ensemble insuffisamment dépeints. On a un nombre important de personnages et l'on a presque l'impression que l'auteur a voulu nous projeter dans une sorte d'héroïc-fantasy quelque peu ratée tout comme le côté épique. En fait l'auteur met plus en avant le Haut-Royaume et prépare plus ses futurs ouvrages pour une série au long cours plutôt que de procéder histoire par histoire.

L'autre point qui nous a chagriner, malgré que le récit se lise plutôt bien, c'est le style de l'auteur, avec une trop grande propension à utiliser les mêmes verbes et en quantité astronomique ce qui alourdit considérablement le texte et à la longue finit par lasser le lecteur.

En résumé, un univers insuffisamment développé, une histoire simple assez linéaire, des personnages qu'on aurait aimé plus développés, une plume quelque peu lourde... Heureusement que le dénouement coup de poing nous laisse augurer pour le deuxième tome plus d'ouvertures. Au final c'est quelque peu déçu que l'on va procéder à la lecture du deuxième opus. Déjà on n'avait pas adhérer pleinement aux Enchantements d'Ambremer ce n'est pas de sitôt que l'on risque de sortir les Lames du Cardinal. Quand à la maison d'édition il n'est pas nécessaire de revenir sur des points exprimés lors de précédents avis.







1 commentaire:

Zina a dit…

Dommage, moi j'avais bien aimé :)