Lecture dans le cadre des challenges :
Les
Terres de l'Arc. Un pays violent où l'honneur des hommes passe par
la guerre et le sang. Ces contrées lointaines furent maintes fois
théâtre de tragédies et de massacres'
Mais il y eut une année plus difficile que les autres. Pourquoi la terre n'avait-elle rien fait pousser ? Pourquoi les animaux sauvages, proies des chasseurs, avaient-ils fui ? Il y avait une chose surnaturelle et morbide dans la neige qui tombait sans s'arrêter cet hiver-là.
Et lorsque les hommes ont faim, ils sont capables de tout. Cet hiver fut chargé de scènes de trahisons, d'injustices, mais parfois de la plus grande des bontés. Cet hiver offrit la preuve de ce qu'était un être humain : une créature imparfaite capable du meilleur, mais aussi du pire'
Alors que les clans se déchirent en guerres et en pillages pour tenter de survivre, personne ne se doute que bien au sud, un guerrier maudit des hommes et des Dieux sombre dans la folie, et apportera le plus grand fléau que les Terres de l'Arc aient connu.
Avec
Du sang dans la neige, c'est dans un univers très sombre et très
violent que nous entraîne l'auteur. Dans cette histoire sur fond de
monde celtique il n'y a pas vraiment d'intrigue mais un fil
conducteur qui relie les différents événements : la guerre
quasi-permanente que se livrent les différents clans.
Avant
de nous présenter les différents acteurs, l'auteur nous brosse
rapidement le contexte de l’histoire à savoir un hiver très rude
qui après de mauvaises récoltes a mis les réserves de nourriture
de la plupart des clans au plus bas. Un postulat de départ des plus
simples et qui n'a rien de novateur dans le genre puisqu'il en est
assez souvent question dans le genre.
Dans
cette histoire où les combats vont se révéler assez nombreux, l'on
suit une multitude de personnages. Même si quelques uns des
personnages sont un peu plus en vue, ce n'est pas moins de vingt deux
personnages que le lecteur va devoir suivre. De ce fait au fil de la
lecture on a un peu de mal de savoir qui est qui, mais l'auteur nous
a dressé une liste en début de roman des personnages et de leurs
clans. Ce qui nous aide dans la lecture mais qui casse il faut bien
le reconnaître le rythme de lecture, heureusement cet inconvénient
tend à disparaître vers la fin du roman puisque l'on arrive avec
les titres de chapitres a savoir quel seront les personnages à
suivre dans celui-ci.
Tous
les personnages semblent avoir été façonnés dans les mêmes
moules, quelque peu caricaturaux, frustres et violents, et n'ayant
pour la majorité d'entre eux qu'un seul désir : se battre.
L'auteur s'attache plus à nous décrire les caractéristiques
physiques de chacun d'eux, la couleur de leurs cheveux, et leur
aptitude au combat, plus qu'a façonner une personnalité propre qui
les distingueraient des autres. Toutefois le côté psychologique de
quelques personnages a été abordé, mais de manière insuffisante
pour que l'on puisse vraiment s'attacher à l'un d'eux.
Certes
quelques références comme les Druides, les Fianna, le Sidh
permettent de situer le récit dans un monde Celtique mais au niveau
du développement du monde çà s'arrête là : rien des us et
coutumes de cette civilisation n'est proposé.
En
l'absence de carte l'on a du mal à situer géographiquement les
clans les uns par rapport aux autres. On sait qu'il existe une magie
mais là encore aucune démonstration n'en est faite, tout dans le
récit étant uniquement axé sur les faits d'armes.
Avec
pour premier plan de l'histoire les combats qui opposent ou ont
opposés par le passé les clans, on pouvait s'attendre à ce que les
combats soient de grande qualité, malheureusement pour la plupart
ils sont expédiés trop rapidement selon notre point de vue. Dans
les batailles de masse l'auteur s'attache surtout à nous décrire
les combats des plus valeureux guerriers mettant en exergue leur
force supérieure ou leur adresse ce qui inévitablement tend à
raccourcir très fortement leur description et laisse sur ce point
premier de l'histoire le lecteur quelque peu sur sa faim.
La
plume de l'auteur est simple, fluide, les descriptions hormis le
physique des personnages sont peu nombreuses et pas très longues ce
qui donne à défaut d’additivité une bonne dynamique de lecture.
Par contre l'on a un peu de mal avec l'orthographe : l'on a du
mal à comprendre pourquoi l'épée s'enfonce dans le poste occupé
par un professeur en faculté : comme beaucoup de jeunes
écrivains de fantasy Quentin Clément utilise le mot chaire au lieu
du mot chair pour le corps humain. C'est récurrent avec les romans
auto-édités et au fur et à mesure des lectures ça devient plus
qu'agaçant. Pour ces auteurs il existe des dictionnaires en
ligne !!! Il est possible également sur des forums littéraires
ou sites spécialisés de demander la lecture préalable à
l'impression !!! A ce point il faut encore ajouter des fautes
de frappe ou d'impression.
Au
final, un côté épique pas assez présent pour une thématique de
guerre, des personnages qui ont trop de points en commun, un univers
à peine ébauché ; une histoire intéressante mais qui en fait
en recoupe plusieurs à la fois avec pour seul lien la violence...
C'est avec un sentiment fort mitigé que l'on ferme le livre. On
espère que les tomes suivants sont mieux construits.
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