vendredi 31 mars 2017

Le sang du temps de Maxime Chattam


Lecture dans le cadre des challenges :





Paris, 2005. Détentrice d'un secret d'État, menacée de mort, Marion doit fuir au plus vite. Elle est conduite en secret, par la DST, au Mont-Saint-Michel.

Le Caire, 1928. Le détective Matheson consigne dans son journal les détails d'une enquête particulièrement sordide : des cadavres d'enfants atrocement mutilés sont retrouvés dans les faubourgs du Caire. Rapidement, la rumeur se propage : une goule serait à l'origine de ces meurtres. Mais Matheson refuse de croire à la piste surnaturelle.

À première vue, rien de commun entre ces deux époques. Et pourtant...


Après un prologue assez inquiétant qui se déroule en 1928 dans les ruines d'Héliopolis, faubourgs du Caire, l'auteur nous propulse en 2005 où l'on fait connaissance avec le personnage central de son histoire.

Pour être tombée par inadvertance sur un document qu'elle n'aurait pas du lire, Marion secrétaire à l'institut médico-légal est exfiltrée par la DST dans la communauté religieuse du Mont Saint-Michel.

Aces deux histoires que rien au départ ne vient relier va s'ajouter dés son arrivée une autre énigme . Elle reçoit un message codé très mystérieux lui donnant après déchiffrement un rendez-vous en pleine nuit à un endroit précis du Mont. Cette troisième partie du récit sert surtout à mettre du suspense à l'histoire et servira de fil conducteur à l'histoire et le rapport avec les autres événements ne sera dévoilé que dans le dénouement.

Après une mise en contexte un peu longue puisque ce n'est qu'à partir du chapitre huit que l'auteur nous livre l’inter-connexion entre le passé et le présent. L'on découvre donc l'enquête menée par un détective anglais, aidé d'un collègue égyptien. Une enquête qui porte sur les assassinats particulièrement atroce d'enfants des quartiers pauvres du Caire. C'est donc par le biais d'un manuscrit que découvre la jeune femme que l'on va suivre l'enquête.

Une enquête qui nous parvient indirectement et qui de se fait perd de sa spontanéité, et qui laisse le lecteur en peu en marge du récit, reste tout de même la partie la plus attractive du roman. L'auteur distille de belle manière les indices en mâtinant d'une par de légendes orientales son récit. La transition entre le passé et le présent s'effectue de manière naturelle , mais du fait des sauts entre les deux époques cette enquête nous parvient de manière hachée ce qui n'est pas sans gêner le lectorat.

La vie de la jeune femme au Monts n'est pas vraiment intéressante à suivre, générant des longueurs un tantinet déplaisantes même si l'auteur utilise toutes les ficelles du genre pour tenter d'insuffler un climat d'inquiétude sur le quotidien de la jeune femme. La raison de la venue de la jeune femme ne nous est livrée qu'au bout de trois cents pages environ. L'artifice trop simple d'un scandale politique n'intéresse guère le lecteur c'est juste une manière mécanique pour donner un peu de suspense au présent et il faut bien le reconnaître s'est sans effet sur le lecteur qui s'en désintéresse totalement tout au long de sa lecture.

Tout au long de son récit l'auteur utilise de nombreux clichés du genre, éculés de puis belle lurette. Les descriptions des quartiers du Caire font très guide touristique et ralentissent quelque peu l'enquête. Les meurtres particulièrement horribles et trash sont décrits de manière à faire du sensationnel et sont là pour faciliter la vente du bouquin un peu au détriment de la profondeur de l'histoire.

Les personnages dans l'ensemble sont bien dépeints même si l'on a un peu de mal à les cerner. La jeune femme et le détective restent très évasifs, narrent simplement les faits sans que le lecteur sache ce qu'ils ressentent intérieurement. Une psychologie un peu plus poussée aurait été souhaitable.

L e dénouement décliné en deux parties nous laisse tout de même un peu dubitatif dans sa deuxième partie. On a un peu de mal à adhérer à cette dernière version.

Au final un thriller très proche du policier classique et qui laisse au lecteur un avis plutôt négatif.




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