Lecture dans le cadre des challenges :
Paris,
2005.
Détentrice d'un secret d'État, menacée de mort, Marion doit fuir
au plus vite. Elle est conduite en secret, par la DST, au
Mont-Saint-Michel.
Le Caire, 1928. Le détective Matheson consigne dans son journal les détails d'une enquête particulièrement sordide : des cadavres d'enfants atrocement mutilés sont retrouvés dans les faubourgs du Caire. Rapidement, la rumeur se propage : une goule serait à l'origine de ces meurtres. Mais Matheson refuse de croire à la piste surnaturelle.
À première vue, rien de commun entre ces deux époques. Et pourtant...
Après
un prologue assez inquiétant qui se déroule en 1928 dans les ruines
d'Héliopolis, faubourgs du Caire, l'auteur nous propulse en 2005 où
l'on fait connaissance avec le personnage central de son histoire.
Pour
être tombée par inadvertance sur un document qu'elle n'aurait pas
du lire, Marion secrétaire à l'institut médico-légal est
exfiltrée par la DST dans la communauté religieuse du Mont
Saint-Michel.
Aces
deux histoires que rien au départ ne vient relier va s'ajouter dés
son arrivée une autre énigme . Elle reçoit un message codé très
mystérieux lui donnant après déchiffrement un rendez-vous en
pleine nuit à un endroit précis du Mont. Cette troisième partie
du récit sert surtout à mettre du suspense à l'histoire et servira
de fil conducteur à l'histoire et le rapport avec les autres
événements ne sera dévoilé que dans le dénouement.
Après
une mise en contexte un peu longue puisque ce n'est qu'à partir du
chapitre huit que l'auteur nous livre l’inter-connexion entre le
passé et le présent. L'on découvre donc l'enquête menée par un
détective anglais, aidé d'un collègue égyptien. Une enquête qui
porte sur les assassinats particulièrement atroce d'enfants des
quartiers pauvres du Caire. C'est donc par le biais d'un manuscrit
que découvre la jeune femme que l'on va suivre l'enquête.
Une
enquête qui nous parvient indirectement et qui de se fait perd de
sa spontanéité, et qui laisse le lecteur en peu en marge du récit,
reste tout de même la partie la plus attractive du roman. L'auteur
distille de belle manière les indices en mâtinant d'une par de
légendes orientales son récit. La transition entre le passé et le
présent s'effectue de manière naturelle , mais du fait des sauts
entre les deux époques cette enquête nous parvient de manière
hachée ce qui n'est pas sans gêner le lectorat.
La
vie de la jeune femme au Monts n'est pas vraiment intéressante à
suivre, générant des longueurs un tantinet déplaisantes même si
l'auteur utilise toutes les ficelles du genre pour tenter d'insuffler
un climat d'inquiétude sur le quotidien de la jeune femme. La raison
de la venue de la jeune femme ne nous est livrée qu'au bout de trois
cents pages environ. L'artifice trop simple d'un scandale politique
n'intéresse guère le lecteur c'est juste une manière mécanique
pour donner un peu de suspense au présent et il faut bien le
reconnaître s'est sans effet sur le lecteur qui s'en désintéresse
totalement tout au long de sa lecture.
Tout
au long de son récit l'auteur utilise de nombreux clichés du genre,
éculés de puis belle lurette. Les descriptions des quartiers du
Caire font très guide touristique et ralentissent quelque peu
l'enquête. Les meurtres particulièrement horribles et trash sont
décrits de manière à faire du sensationnel et sont là pour
faciliter la vente du bouquin un peu au détriment de la profondeur
de l'histoire.
Les
personnages dans l'ensemble sont bien dépeints même si l'on a un
peu de mal à les cerner. La jeune femme et le détective restent
très évasifs, narrent simplement les faits sans que le lecteur
sache ce qu'ils ressentent intérieurement. Une psychologie un peu
plus poussée aurait été souhaitable.
L
e dénouement décliné en deux parties nous laisse tout de même un
peu dubitatif dans sa deuxième partie. On a un peu de mal à adhérer
à cette dernière version.
Au
final un thriller très proche du policier classique et qui laisse
au lecteur un avis plutôt négatif.
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