jeudi 31 juillet 2025

Juste un crime de Theodor Kallifatides

 


Dans un lac proche de Stockholm, un sac noir refait surface peu après le dégel. Il contient le cadavre d'une femme, assassinée par balles. La jeune commissaire Kristina Vendel n'a guère d'indices pour commencer son enquête. Avant tout, il faut identifier la victime, ce qui promet d'être difficile puisque aucune disparition n'a été signalée et que, si l'on en croit le petit bijou orthodoxe qu'elle porte au cou, elle pourrait être originaire d'Europe de l'Est. Banal drame urbain, meurtre crapuleux, règlement de comptes entre Russes ? Au fil d'une investigation méticuleuse, Kristina et son équipe reconstituent peu à peu la vie et la mort de cette Estonienne.



Ismail Lazerevitz et son neveu Kemal, des immigrés bosniaques, sont en train de pêcher au bord d'un lac. Le pré-adolescent qui s'ennuie un peu grimpe dans un arbre, de son perchoir il aperçoit un gros sac de plastique qui flotte sur l'eau. L'oncle, d'un bar tout proche alerte la police.

Dans le sac la police découvre le corps d'une femme. C'est la commissaire Vendel, fraîchement promue, qui dirige l'enquête.


Un postulat classique pour un policier et l'on s'attendait à une enquête elle aussi simple, mais malheureusement l'auteur s'attarde trop sur les enquêteurs et s'évertue à dépeindre le côté noir de leurs vies personnelles.


Les investigations sont elles reléguées au second plan et lors des interrogatoires les pensée personnelles des enquêteurs prennent le dessus, le récit déviant une fois de plus de l'i,trigue principale.


Un roman dans la moyenne basse.







L'île de tous les dangers de Natasha Cooper

 


Sur les landes brumeuses de l'île de Wight, une jeune psychologue se prend de passion pour l'étude d'un dangereux et troublant meurtrier. Un suspense psychologique intense, une plongée saisissante dans l'intimité des âmes les plus sombres.

Karen Taylor, Londonienne spécialiste des troubles comportementaux, se penche sur le cas de Spike Falconer, un homme accusé d'avoir abattu toute une famille de sang-froid.
Mais, alors qu'elle pense rencontrer un terrifiant psychopathe, Karen se retrouve face à un homme séduisant, calme et sûr de lui. Est-il réellement le monstre que chacun se plaît à lui dépeindre ?
Pour comprendre cet homme énigmatique, Karen va commencer à enquêter sur son passé et à sonder les habitants de l'île. Mais les mystères de Wight sont soigneusement gardés...

Apparences trompeuses, traumatismes d'enfance, complots... Avec l'aide de l'inspecteur Trench et de Will, son fiancé, Karen se lance dans une dangereuse quête de vérité. Une quête qui l'obligera à affronter ses propres démons.



Une famille est réunie autour d'un pique-nique, la fillette s'éloigne pour prendre des photos, soudain un coup de feu retentit, la mère se précipite, elle est tuée à son tour. Puis le tueur exécute le reste de la famille.

Le fusil portant ses empreintes est retrouvé enveloppé dans le manteau de Spike Falconer, une sorte de vagabond, qui est condamné pour les quatre meurtres.

Le Docteur Karen Taylor qui fait une étude sur les psychopathes est autorisée à avoir des entretiens avec Falconer.


Hormis la mise en contexte, la première partie du roman est consacrée presque exclusivement par les rencontres entre le Docteur et Falconer. Une partie un peu longue car il ne se passe rien et que les entretiens n'apportent rien de tangible pour la deuxième partie.


Une deuxième partie un peu plus intéressante avec cette fois un rebondissement qui met la médecin dans le viseur de la police qui entre en jeu.


Des dialogues trop légers et un début de romance desservent le roman. De plus l'auteure s'attache trop à la vie personnelle de certains des personnages.


Un roman où le côté psychologique prend par trop le dessus sur le côté policier.









samedi 12 juillet 2025

Le pont qui saigne de Thibaud Benoît

 


Octobre 2017, dans le Nord de la France. Sous un pont, dans un petit village d'apparence tranquille, gît le cadavre d'une jeune femme nue couverte de blessures. Elle a été violée et deégorgée. Un corps presque intact, jusqu'au passage du TGV... Dans l'esprit torturé de l'assassin, une voix jaillit, née d'un ancien traumatisme. Une voix obsédante, exigeante, machiavélique. Pour la contenter, une seule solution : réitérer la sauvagerie. La lieutenante Karine Doussy débarque dans le Nord, et dès son premier jour au commissariat, elle est mise sur l'affaire du « pont qui saigne ». Sous les ordres du commandant Basile Deloninck, flic austère et pointilleux, Karine tente de se faire une place et de ne pas être cataloguée comme la jeune débutante dépassée par les évènements. Mais l'enquête reste au point mort. Les choses se corsent quand un deuxième cadavre de femme est retrouvé sous le pont... Et si cette affaire était liée à celle des noyés du canal de la Deûle à Lille ? Une enquête classée sans suite qui obsède Basile autant qu'elle intrigue Karine.



Maureen, une filette à l'imagination fertile, est poursuivie par le Monstre. Quand son père, lui aussi en vélo, la rattrape sur le pont de Fretin qui enjambe la voie ferrée, ils découvrent des tâches de sang. Ils ont à peine le temps d'apercevoir sur les rails le corps nu d'une femme que le TGV déchiquette le corps.

Karine Doussy qui doit le lendemain intégrer la PJ de Lille est envoyée sur les lieux où elle découvre un homme en short qui furète qu'elle enjoint avec véhémence de quitter les lieux : il s'agit du commandant Deloninck son chef de groupe. Grâce à la fillette elle apprend que la femme a été égorgée.


Bien que les policiers n'aient ni indices ni témoins le récit démarre sur une très bonne dynamique de lecture, avec des chapitres plutôt courts et une plume addictive.


Pour un premier roman l'enquête est bien maîtrisée mais toutefois ralentie en son centre par une affaire ancienne qui remonte à la surface.


Le duo d'enquêteurs est très bien brossé, les personnages secondaires apportent eux aussi un plus au roman.


Un excellent polar régional.





 


mercredi 9 juillet 2025

L'île de Bornholm de Katrine Engberg

 


Sur cette île, la tranquillité a un prix...

Dans un parc de Copenhague, un cadavre est découvert dans une valise, scié en deux dans le sens de la longueur. L'affaire est confiée à Anette Werner et, pour sa première enquête solo, la jeune femme se sent perdre pied face à la violence du meurtre. Jusqu'à ce qu'un indice la mène du côté de Bornholm.
Bornholm, c'est précisément l'île sur laquelle s'est réfugié son ancien co-équipier, Jeppe Kørner, après s'être mis en congé de la police. Son objectif : s'isoler de son passé, s'oublier dans le travail physique en devenant bûcheron. Une solitude à laquelle il ne tarde pas à être arraché.
De nouveau réunis, les deux policiers se retrouveront sans le savoir au cœur d'une enquête tortueuse, qui les obligera à exhumer les secrets les plus sombres de cette petite île.



Dans le parc d'Ostre Anlaeg, près d'une aire de jeux pour enfants, alertée par l'odeur une institutrice découvre une grande valise à demi enterrée.

En présence de l'inspectrice de la Criminelle Anette Werner, son ouverture révèle la

moitié d'un corps coupé dans le sens de la longueur.


Sans identité de la victime, ni de véritables témoins, l'enquête s'avère des plus délicates pour l'inspectrice qui dirige sa première affaire.

Une enquête, qui comme c'est souvent le cas dans les policiers nordiques, va prendre son temps pour atteindre son rythme de croisière.

C'est l'origine de la valise qui va conduire l'enquêtrice loin de l'endroit où a été découverte la valise. Elle va être aidé de son ancien binôme qui est en disponibilité.


Malgré un début plutôt lent, l'enquête se révèle intéressante.


Un roman dans la bonne moyenne.






Obscuritas de David Lagercrantz

 


Affaire Jamal Kabir  : un arbitre de football est assassiné après un match. Le suspect n°  1, Giuseppe Costa, vient de Husby, un quartier défavorisé de Stockholm. Micaela Vargas, jeune policière ambitieuse mais inexpérimentée, est mise sur l’enquête. Son principal atout  : être issue du même quartier.
 
Vargas, pourtant, ne croit pas un instant à la culpabilité de Costa, tout comme Hans Rekke, brillant psychologue consulté sur l’affaire. Alors que la police les écarte, embarrassée par leur avis discordant, ils décident de poursuivre l’enquête de leur côté. Et de la résoudre, à n’importe quel prix.
Quand l’improbable duo se retrouve face à la CIA et qu’émergent des liens avec les talibans, Vargas et Rekke s'interrogent : Jamal Kabir était-il celui qu'il prétendait être ?



Lors d'un match de football junior une violente altercation éclate entre l'arbitre Jamal Kabir et Giuseppe Costa pour une soi-disant faute non sifflée.

Au lieu de rejoindre les vestiaires Jamal Kabir prend la direction d'un petit bois où il sera retrouvé un peu plus tard la tête fracassée à coups de pierres.

Michaela Vargas, de la police de proximité, est associée à l'enquête car elle connaît le principal suspect Giuseppe Costa.

Mais quand elle déclare que Costa n'est pas le meurtrier elle est écartée.


Une enquête menée officieusement avec l'aide d'un professeur en psychologie très déprimé.

Si l'enquête n'est pas inintéressante à suivre, comme c'est souvent le cas dans les policiers nordiques, elle n'avance que très, très lentement. Un récit qui manque cruellement de dynamisme, surtout qu'à part une nouvelle piste remontant au passé de la victime il n'y a pas de nouveaux faits.


L'auteur s'épanche un peu trop sur le mal être du professeur ce qui n'est pas sans créer certaines longueurs pas nécessaires à l'enquête. On espère que ce sera moins flagrant dans les volumes suivants.


Malgré ce rythme lent et une bonne centaine de pages en trop on reste dans un plutôt bon roman.