mardi 3 mai 2022

La nostalgie du sang de Dario Correnti

 


Une série de crimes sauvages bouleverse Bottanuco, une petite ville du nord de l'Italie. Des cadavres de femmes mutilées, des signes de cannibalisme, des aiguilles disposées comme dans un rituel magique... Alors que la police se perd en fausses pistes et que l'insaisissable meurtrier continue de frapper, deux journalistes s'emparent de l'affaire : Marco Besana, un grand reporter menacé de retraite anticipée, et Ilaria Piatti, une stagiaire méprisée de la rédaction mais incroyablement douée pour traquer les coupables.
C'est Ilaria qui réalise qu'il pourrait s'agir d'un imitateur de Vincenzo Verzeni, le tout premier tueur en série italien de la fin du XIXe siècle. Mais qu'est-ce qui peut bien relier les victimes à ce tueur mort il y a plus d'un siècle ?



Besana, un journaliste d'investigation, que sa hiérarchie voudrait pousser vers la sortie, enquête sur un crime particulièrement spectaculaire. Une jeune fille a été retrouvée éventrée, la jambe rongée par le tueur, la bouche pleine de terre, ses organes mis en scène de manière particulière et près du corps sont disposés dix aiguilles.

Quand Ilaria Piatti, une stagiaire du journal, voit les photos elle informe Besana que la mise en scène correspond aux meurtres perpétrés un siècle plus tôt par le premier tueur en série de l'Italie.



Dans ce roman policier qui met l'accent sur l'investigation,l'enquête faite par les deux journalistes est particulièrement bien traitée et très complète. On suit pas à pas les indices trouvés et l'avancée de leurs recherches.



Le rythme est certes lent, du fait de l'absence d'action, mais les chapitres sont courts ce qui favorise tout de même une assez bonne dynamique de lecture.



Le récit alterne enquête et vie quotidienne des deux journalistes. Cette deuxième partie aurait gagné a être moins présente.



Quelques chapitres nous plongent dans le passé et nous font découvrir les faits qui se sont déroulés au 19e siècle.



Les personnages sont attachants, avec des caractères diamétralement opposés. D'un côté l'on a un journaliste chevronné et blasé et grande gueule, et de l'autre une jeune femme idéaliste et naïve : un duo qui fonctionne à merveille.



Une enquête prenante et maîtrisée de main de maître font de ce premier roman un excellent policier.





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