samedi 15 janvier 2022

L'essence du mal de Luca D'Andrea


En 1985, dans les montagnes hostiles du Tyrol du Sud, trois jeunes gens sont retrouvés morts dans la forêt de Bletterbach. Ils ont été littéralement broyés pendant une tempête, leurs corps tellement mutilés que la police n'a pu déterminer à l'époque si le massacre était l'oeuvre d'un humain ou d'un animal. Cette forêt est depuis la nuit des temps le théâtre de terribles histoires, transmises de génération en génération. Trente ans plus tard, Jeremiah Salinger, réalisateur américain de documentaires marié à une femme de la région, entend parler de ce drame et décide de partir à la recherche de la vérité. A Siebenhoch, petite ville des Dolomites où le couple s'est installé, les habitants font tout - parfois de manière menaçante - pour qu'il renonce à son enquête. Comme si, à Bletterbach, une force meurtrière qu'on pensait disparue s'était réveillée.


 Après avoir produit une série de reportages sur les roadies, un scénariste Jeremiah Salinger et un réalisateur Mike McMellan enchaînent avec un documentaire sur les secours en montagne dans le Haut-Tyrol italien d'où est originaire la femme du scénariste. Lors du tournage où il filme un sauvetage dans le massif de l'Ortles, l'hélicoptère s'écrase. Jeremiah est le seul survivant ce que lui reproche les gens du cru. Culpabilisé il sombre dans la dépression et s'intéresse à une vieille affaire : un massacre où quatre jeunes gens ont trouvé la mort vingt ans plus tôt lors d'une très forte tempête qui a marqué la région.


Le premier roman se fait rapidement sentir, en place d'une enquête structurée on suit plus particulièrement les échanges verbaux entre le scénariste et les villageois. Des discussions qui n'orientent pas le lecteur vers un potentiel suspect et il faut attendre le final pour que l'assassin soit révélé d'une manière un peu brutale.


L'auteur cherche plus à mettre l'accent sur le background plutôt que sur l'affaire elle même. L'ambiance sombre du roman repose sur le milieu fermé du village hostile aux étrangers. L'auteur a également essayé de donner un côté fantastique au récit, sans toutefois parvenir a y réussir et qui de surcroît n'apporte rien au récit.


Les dialogues sont trop nombreux dans le récit sans faire avancer véritablement l'histoire. Le rythme du récit se ressent parfois de sous-intrigues qui occasionnent certaines longueurs.


Un rythme lent et pesant, un décor hostile réussit avec des habitants qui sont autant de menaces que les éléments, et un personnage central à la personnalité vacillante.





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