lundi 21 juin 2021

Wren de Irène Radford

 


Elle avait pour nom Arylwren, Wren, pour ses amis. Fille de Myrddin Emrys, le Merlin, et de Deirdre, la Morrigan, grande prêtresse des druides, elle était l'enfant qui n'aurait jamais dû naître : ses parents avaient été consacrés aux dieux, et Myrddin voué à un célibat éternel en échange de son don de prophétie. Pourtant, en cette époque où les adeptes des anciennes divinités étaient de plus en plus rares, Myrddin avait un destin à accomplir avec sa fille. Ce sont donc les anciennes divinités elles-mêmes qui lui firent violer son serment.

Le Merlin, dont la qualité de barde et de propagateur de nouvelles ouvrait toutes les portes, courait les chemins en compagnie de la fille. Il pouvait ainsi veiller secrètement sur ses autres responsabilités. Il apprit à Wren les anciennes coutumes, la magie mineure et l'art des bardes, craignant cependant de ne jamais pouvoir lui en enseigner assez pour assurer sa sécurité dans un monde chaque année plus dangereux.
Mais, peut-être aveuglé par l'amour paternel et ses préoccupations, même lui n'aurait pu augurer du pouvoir de Wren. Et sa fille ne lui confia pas les visions qu'elle avait eues : des images de guerres à venir, de la concrétisation d'une passion interdite, et de la menace qui faisaient peser les forces des ténèbres sur ses proches. Elle savait seulement qu'elle devait apprendre à maîtriser ses talents innés, car viendrait le temps où il lui faudrait devenir à la fois glaive et bouclier pour le Merlin, pour Arthur, et pour les gens qui lui seraient confiés.
Mariée à un seigneur qu'elle ne pourrait jamais aimer, obligée de partager sa demeure avec une sorcière décidée à tout lui voler, la fille du Merlin dut se frayer un chemin dans le labyrinthe sinueux de la magie, afin de bâtir un refuge pour les défenseurs de l'héritage du Merlin et d'Arthur...



Après un prologue où lors de la célébration de la fête de Beltane le grand druide Merlin à des relations avec la grande prêtresse d'Avalon malgré l'interdit des dieux, l'auteure met dans cette fantasy arthurienne plus particulièrement en scène les femmes. Si l'on retrouve Guenièvre, Morgane et Nimue, c'est plus particulièrement un personnage inédit que l'on suit : Arylwen la fille de Merlin.


Cette fantasy est une réadaptation des textes que l'on connaît déjà mais cette fois-ci à travers les yeux de l'héritière du grand druide. Ce récit mystique va surtout s'attacher à mettre en lumière l'évolution de la religion, la montée de la chrétienté qui va supplanter les croyances traditionnelles des celtes. En effet au tout début du récit l'on assiste à l'extinction des prêtresses d'Avalon et la perte lente d'influence de Merlin au profit de son jumeau l’évêque. Une réinterprétation assez particulière du récit que l'on connaît bien et qui va surtout mettre en exergue la lutte de Wren contre Nimue la fille de son mari avec laquelle ce dernier à des relations contre nature et Morgane.


Les personnages de premier plan sont soignés, mais on a, hormis Wren, un peu de mal a accrocher aux autres rôles féminins qui n'ont pas le beau rôle. En effet elles nous apparaissent séductrices, manipulatrices et adeptes de la magie ou encore pour Guenièvre une femme-enfant qui ne semble pas vivre la réalité du monde.


Un récit aussi auquel on a du mal à adhérer du au style lourd de l'autrice, et aux nombreuses répétitions qui émaillent le texte.


Le final aussi interpelle : au lieu de nous faire vivre l'histoire celle-ci nous est rapportée ce qui a comme résultat d'éloigner le lecteur de l'histoire, on est spectateur et on ne la vit pas.


Au final si l'idée première était très intéressante elle s'avère malheureusement mal exploitée dans sa forme.




1 commentaire:

Ma Lecturothèque a dit…

Je n'avais jamais entendu parler de cette adaptation de la légende arthurienne (j'aime beaucoup le choix de "fantasy arthurienne", ça me semble tellement juste), je suis donc contente de découvrir ce roman. Avis mitigé mais qui attise toutefois ma curiosité. Je le lirai peut-être un jour, qui sait ?