samedi 15 mai 2021

La rivière de l'oubli de Cai Jun

 


Chine du Nord, juin 1995. Shen Ming, jeune et brillant professeur, est suspecté d’avoir assassiné une lycéenne, quelques jours après, il est poignardé près de l’école, dans une usine désaffectée. Neuf ans plus tard, le mystère s’épaissit. Les présumés meurtriers du professeur sont envoyés, eux aussi, au royaume des morts.

La rumeur se répand alors : et si Shen Ming avait traversé la rivière de l’oubli pour se réincarner et se venger ?



Shen Ming, un jeune professeur, est promis à un brillant avenir mais lorsqu'une de ses élèves est retrouvée morte empoisonnée. Accusé mais relaxé il perd son emploi, sa fiancée. Croyant que le censeur de son lycée est le véritable coupable il le poignarde. Tué à son tour il se réincarne en un jeune garçon.


L'intrigue principale ne fait pas preuve d'une grande originalité puisqu'il s'agit ici d'une simple vengeance. Certes une vengeance au-delà de la mort ce qui n'est pas facilement croyable. Pour les thématiques de fond : un côté fantastique et une possession car le stade de la réincarnation est dépassé, c'est difficile pour un lecteur qui ne croît pas à cette possibilité il est difficile de s'immerger comme il le faudrait dans le récit.


On a aussi beaucoup de mal à s'identifier au jeune garçon tant il a un comportement des plus inhabituels même si l'on retient le côté fantastique. De surcroît le nombre de personnages qui gravitent autour de lui et qui établissent un lien avec le défunt ne permettent pas à ce que l'atmosphère de mystère et d'angoisse puisse s'installer comme cela aurait du être.


De plus il n'est pas évident pour un occidental de s'immerger dans la culture chinoise de par certaines particularités propre à ce pays. Les nombreuse références poétiques et à moindre importance artistiques qui sont citées finissent par perdre le lecteur.


Quand à l'enquête, qui aurait du être le point le plus important du récit, étalée sur un nombre trop important d'années, elle traîne en longueur et perd de son intérêt.


La plume de l'auteur est certes fluide, mais le fait que le style de l'auteur ne tient pas compte des émotions que devraient avoir les personnages, là encore choque le lecteur occidental.


Une impression finale plus que mitigée car on n'est pas parvenu à s'immiscer dans l'histoire.




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