lundi 11 mai 2020

Ils se marièrent et il y eut beaucoup de sang de Laurine Valenheler




Au cœur de l’hiver 2017, quatre ans après les débats sur le projet de loi "Mariage pour Tous", plusieurs couples d'hommes sont retrouvés morts en petite couronne de Paris. Sur les scènes de crime, la signature marque les esprits : entre les corps des victimes sont retrouvés des triangles de tissu, roses comme le symbole de la persécution des homosexuels sous le III ème Reich.

Pour l’équipe de Maël Néraudeau et Yohann Folembray, lieutenants à la Section criminelle du SDPJ 94 et partenaires à la ville comme à la scène, le compte à rebours est lancé. Le mot d’ordre est sur toutes les lèvres, y compris celles de la presse : mettre la main sur l’assassin et enrayer la vague de folie meurtrière. Mais face à un criminel aussi obscur qu’imprévisible, les enquêteurs se retrouvent désarmés, et ce malgré l’appui d’un capitaine de la Brigade des crimes sériels de l’OCRVP venu se greffer à la section pour les assister. Le sadisme du meurtrier se révèle alors sans limite lorsque l’affaire prend un virage dramatique pour les deux coéquipiers et amants. Entre les plaies endormies qui se réveillent et la colère qui les déchire, affectant l’équilibre du groupe, le terrain est plus libre que jamais pour le Tueur au Triangle Rose, qui profite de la diversion pour passer à la vitesse supérieure et parachever son acte final…



Un couple de policiers homosexuels est contacté par des amis et un président d'association LGBT qui leur demandent avec des preuves à l'appui d'intercéder auprès de leur hiérarchie pour faire ouvrir une enquête sur les meurtres de couples homosexuels. Le point commun de ces crimes est un triangle de tissu rose trouvé sur les lieux et qui rappelle l'extermination des homosexuels sous le régime d'Hitler.

La première partie de l'intrigue est intéressante à suivre, la partie enquête est très bien maîtrisée par l'auteure, et on a droit à quelques petits rebondissements. Arrivé à la moitié du livre on a droit à un coupable et l'on se dit que ce n'est pas possible, mais l'auteure nous livre un rebondissement qui remet tout en question. Dans la deuxième partie pas de véritable enquête puisque l'un des policiers connaît le véritable coupable mais tout est plutôt axé sur le rapport psychologique entre les deux hommes.

La thématique de l'homophobie est traitée en profondeur, peut être un peu trop ! En effet l'auteure insiste trop sur cette partie qui déséquilibre le roman et repousse presque l'enquête au second plan. C'est encore plus flagrant dans la deuxième partie du roman.

La vie privée des deux personnages principaux et de leurs relations d'amis occupent aussi beaucoup de place et là encore l'auteure insiste trop sur certaines scènes et l'on n'est pas loin de friser la mièvrerie.

Au final, un policier classique sur la forme mais pas sur le fond. La lecture laisse une impression mitigée.



1 commentaire:

Zina a dit…

Voilà un titre plutôt marquant en tout cas ^^