mardi 31 mars 2020

Bondrée de Andrée A. Michaud



À l'été 67, une jeune fille disparaît dans les épaisses forêts entourant Boundary Pond, un lac aux confins du Québec rebaptisé Bondrée par un trappeur enterré depuis longtemps. Elle est retrouvée morte, sa jambe déchirée par un piège rouillé. L'enquête conclut à un accident : Zaza Mulligan a été victime des profondeurs silencieuses de la forêt. Mais lorsqu'une deuxième adolescente disparaît à son tour, on comprend que les pièges du trappeur ressurgissent de la terre et qu'un tueur court à travers les bois de Bondrée.



Dans une clairière près d'un lac frontière entre le Canada et les USA, le corps d'Elizabeth Mulligan est retrouvé une jambe coincé dans un vieux piège à ours. Le policier chargé de l'enquête, après avoir interrogé tous les habitants, conclut à un accident. Mais quelques jours plus tard, la meilleure amie de Zaza va être retrouvée dans mes mêmes circonstances à la différence qu'elle a eu les cheveux tailladés à coups de couteau, la police est mise devant l'évidence : il s'agit bien de meurtres.

Faute de preuves et de témoins l'enquête tourne en rond même si les lecteurs connaissent l'assassin par son surnom.

Plus que l'enquête c'est l'atmosphère que l'auteure à mise en avant, de lourde au départ au fil des chapitres celle-ci devient oppressante, la tension monte crescendo au fil des interrogatoires des policiers.

Le récit nous parvient d'une manière indirecte, narré plus tard par une jeune fille qui avait douze ans au moment des meurtres. C'est par ses yeux que le récit nous est conté et de ce fait nous n'avons pas tous les éléments de l'enquête même si le deuxième narrateur est le policier.

Le rythme du récit est assez lent avec de nombreuses longueurs. On a droit à des flash-backs qui nous montre le tueur mais aussi de vieilles histoires locales, notamment celle d'un ancien trappeur qui s'est pendu et qui depuis longtemps hanterait les bois. Ces nombreuses longueurs ne permettent pas au lecteur de s'attacher aux personnages.

Le style de l'auteure est assez déroutant : une absence totale de dialogue qui crée une barrière entre le récit et le lecteur, un récit émaillé de courtes phrases en anglais non compréhensibles par un lecteur non anglophone, mais également des expressions canadiennes sans qu'il y ait de lexique ce qui a pour conséquence au départ de hacher la lecture pour trouver ces éléments su le net, puis de survoler ensuite les paragraphes par manque d'intérêt.

Un sentiment très mitigé qui ne donne pas envie de lire les autres romans de l'auteure.



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