mardi 14 janvier 2020

Vaste comme la nuit d'Elena Piacentini



La capitaine Mathilde Sénéchal n'aurait jamais imaginé retourner sur les lieux de son enfance, un petit village non loin de Dieppe. Mais quand Lazaret, son ancien chef de groupe, lui fait parvenir une lettre sibylline, elle comprend qu'elle va devoir rouvrir une enquête vieille de trente ans. Qu'elle le veuille ou non, le passé ne meurt jamais. Il a même des odeurs, ces odeurs qu'elle sait identifier comme personne et qui sont aussi son talon d'Achille. Il est temps pour elle de sonder sa mémoire défaillante et d'affronter la vérité.



Le commandant Lazaret, mentor et amant occasionnel de la capitaine Mathilde Sénéchal, atteint d'un cancer se suicide en mer, son bateau est retrouvé à la dérive. Il laisse à Mathilde un dossier vieux de trente ans, la disparition non élucidée de Jeanne Bihorel qui donnait parfois des cours de piano à Mathilde. Une disparition survenue le même jour où Mathilde, alors enfant, a eu un accident de vélo qui l'a laissée en partie amnésique.

L'intrigue met beaucoup de temps à débuter, il faut attendre plus de la moitié du récit pour que les premiers éléments de l'enquête et du passé nous parviennent. En effet dans cette première partie l'auteur s'attache surtout à faire ressortir le mal être et les états d'âme de Mathilde traumatisée par son passé. La dynamique de lecture s'avère très lente et le récit ne parvient pas à capter suffisamment l'attention du lecteur.

Quand débute réellement l'enquête, les interrogatoires des témoins du passé n'apportent que peu d'indices au lecteur sur la disparition de la jeune femme. Dans cette deuxième partie l'auteure fait ressortir les faits qui se sont déroulés le même jour que la disparition de la jeune femme femme dans les décennies passées. Des faits troublants de morts inexpliquées qui donnent une atmosphère oppressante au récit, des morts de proches des familles toujours au même dates qui permettent de maintenir le suspense. Les interrogatoires ne fourniront rien de véritablement concret pour l'enquête, c'est surtout le travail de Mathilde sur elle même qui conduira au dénouement. La totalité du récit est plus basé sur l'atmosphère que sur les faits.

Le personnage de Mathilde s'avère très fouillé , néanmoins le fait que l'on se retrouve une fois de plus avec un personnage marqué par son passé, c'est devenu une habitude dans les thrillers et les romans policiers, ne nous permet pas de s'attacher à elle. Dans ce roman de la deuxième série de l'auteure on est aux antipodes du personnage central de la première série de l'auteur qui lui se révélait attachant. A notre avis, hormis le personnages d'Hortense, les personnages secondaires ne sont pas suffisamment exploités.

La plume de l'auteure est beaucoup plus riche et travaillée que dans la majorité des romans du genre, mais cette qualité dans la première partie du roman à son revers. L'auteur comme mentionné ci-dessus s'attachant trop aux ressentis de son personnage, l'écriture accentue l'effet de lenteur.

Une lecture qui à la sortie nous laisse sur un sentiment mitigé.





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