jeudi 21 novembre 2019

De meute à mort de Jean-Philippe Jaworski


«Voici neuf ans que le haut roi Ambigat m’a admis à sa cour. Voici neuf ans que j’ai trouvé ma place parmi les héros bituriges. Toutefois, quoiqu’il demeure redoutable, le souverain vieillit. Sa force vitale s’épuise et les royaumes de la Celtique déclinent. Nos troupeaux sont malades. Nos blés pourrissent sur pied. Les jeunes fils du souverain meurent... La disette et le mécontentement grondent au sein des tribus. Si les dieux se sont détournés du haut roi, que feront les chefs des nations clientes ? Certains ne rêvent-ils pas de renverser Ambigat, de s’emparer du pouvoir, de restaurer la prospérité ? Et moi, Bellovèse ! Moi qu’Ambigat a jadis privé de son père et de son royaume ! Moi qu’Ambigat a naguère voué à la mort ! Quel parti épouserai-je ? Deviendrai-je un chasseur de roi ? Ou serai-je le jeune roi traqué par la meute ?»



Dans ce deuxième tome on retrouve Bellovèse quelques années après le déroulement du tome 1. Il est à la cour du Haut-Roi son oncle. Il 's'est marié et à des enfants. Dans cette première partie du tome 2, divisé en deux volumes, il accompagne son oncle dans une tribu vassale pour célébrer, comme le veut la coutume, le passage du printemps à l'été.

Le récit débute par une chasse au cerf qui se déroule durant le voyage et qui dure pendant 46 pages. L'auteur n'en a pas fini avec les longueurs puisqu'en suite pendant plus de cent pages il nous décrit le village, les derniers préparatifs effectués, les différentes tribus et le début de la fête.

Certes au point de vue du développement de son univers, c'est très intéressant de découvrir les rites païens et d'approfondir les us et coutume de ces peuplades, mais les longueurs succèdent aux longueurs. La magie et les dieux sont moins présents que dans le premier tome, ici c'est l'aspect politique qui est développé avec tout son lot d'intrigues, de trahisons et de violences. L'auteur s'est bien documenté et le développement de l'univers s'avère le point fort du roman. Mais dans cette première partie la dynamique de l'histoire est lente et le lecteur peine à progresser dans le récit.

Il faut attendre la dernière partie de l'histoire pour que la lecture se dynamisme avec des combats qui vont se succéder avec le soulèvement des tribus contre le Haut-Roi. Si les duels menés par Bellovèse se révèlent bien maîtrisés et visuels, il n'en est pas de même pour les combats de masse qui sont pour la plupart expédiés en deux ou trois phrases.

Tout comme dans le tome précédent les personnages sont travaillés, mais encore une fois le lecteur ne parvient pas à entrer en osmose avec eux.

L'écriture est toujours aussi soignée et riche et même si c'est à moindre degré le style reste pesant dans la première partie et ce n'est que dans la dernière partie qu'il devient plus fluide et que la dynamique de lecture devient plus vive.

Si l'univers et les personnages se développent, on notera toutefois que les imperfections du premier tome n'ont pas totalement disparues, il reste à travailler pour que les longueurs soient espacées et qu'il y ait des relances pour le suspense. De plus la coupure mercantile ne favorise pas la conclusion et alors que le développement de l'intrigue était lancée le lecteur est brutalement freiné dans sa progression.




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