jeudi 5 avril 2018

L'appel du coucou de Robert Galbraith


Lecture dans le cadre du challenge :





Lorsque le célèbre mannequin Lula Landry est trouvée morte, défenestrée, dans un quartier chic londonien, l’affaire est vite classée. Suicide. Jusqu’au jour où John Bristow, le frère de la victime, frappe à la porte du détective privé Cormoran Strike. Cet ex-lieutenant de l’armée, revenu d’Afghanistan amputé d’une jambe, est au bout du rouleau : sa carrière de détective est au point mort et sa vie privée, un naufrage. Aidé par une jeune intérimaire finaude, virtuose de l’Internet, il reprend l’enquête. De boîtes de nuit branchées en palaces pour rock stars, Strike va passer de l’autre côté du miroir glamour de la mode et du people pour plonger dans un gouffre de secrets, de trahisons, et de vengeances.




Dans le prologue, l'on assiste à la mise en place rapide du contexte, à savoir la mort de Lula Landry, un célèbre mannequin, défenestrée de son appartement. La police sans éléments probants a rapidement classé cette affaire en suicide.

Le début du roman nous fait découvrir le protagoniste principal de l'histoire. Cormoran Strike, détective privé, est un ancien officier de la police militaire, revenu amputé d'une jambe suite à un séjour en Afghanistan. Séparé très récemment d'une compagne qui lui menait la vie dure, le détective, croulant sous les factures est au bord du gouffre quand arrive une affaire juteuse : le frère adoptif de la jeune mannequin qui ne croit pas au suicide lui demande d'enquêter à son tour sur la mort de sa sœur.

Avec un meurtre sous couvert d'un suicide le roman nous plonge dans un policier tout ce qu'il y a de plus classique.

Le détective procède par de multiples interrogatoires des membres de la famille et de l'entourage proche de la victime, effectue des recoupements après chaque interrogatoire, procédant à l'ancienne notant chaque détail dans un carnet. L'on suit l'intégralité de ces interrogatoires mais aussi les multiples questionnements du détective sur l'enquête en cours.

Les multiples interrogatoires, au fur et à mesure que l'histoire avance, s'avèrent redondants mais avec cette manière de procéder chaque fait est minutieusement décortiqué et l'on suit les moindres détails de l'entourage de la victime dans les dernières heures mais aussi dans les derniers mois qui ont précédés sa mort.

L'auteure maîtrise bien son cheminement, oriente quelque peu le lecteur vers un coupable mais bien trop évident pour que l'on puisse y croire mais c'est dans le but de mettre de l'intensité dans le récit et de manière un peu mécanique de faire augmenter le suspense. Le dénouement s'avère sur prenant, bien amené mais pas tout à fait inédit dans le genre.

L'atmosphère de l'histoire malgré certaines longueurs est bien rendue et les descriptions permettent de découvrir plusieurs quartiers de Londres avec leurs différentes catégories sociales qui les peuples ce qui est également appréciable malgré le rythme plutôt lent de l'enquête.

Si l'on excepte l’inspecteur de police qui fait grossièrement cliché, les personnages sont bien dépeints. Chaque personnage à une identité véritable mais hormis les protagonistes de premier plan, les personnages secondaires apparaissent peu et il n'est pas possible pour le lecteur de s'attacher à eux ni même les détester. Mais grâce à quelques rappels bien placés dans le récit il est tout de même possible de se faire une petite idée de leurs personnalités. Le duo de premier plan fonctionne bien, la secrétaire intérimaire complète très vite les lacunes du détective bourru, meurtri et fâché avec la technologie. Elle apporte un gros plus au récit en opposition au caractère du détective même si l'on n’évite pas les quelques scènes avec son compagnon.

Une enquête classique mais passionnante à suivre où chaque élément compte et est bien à sa place, des personnages pour la plupart bien approfondie, une plume de qualité... Certes quelques petits détails nous ont quelque peu chagriné mais cette première incursion dans le genre est bien réussie et donne envie de suivre les pérégrinations du duo.





1 commentaire:

Zina a dit…

J'avais trouvé quelques longueurs, mais sympa !