samedi 6 janvier 2018

Onze jours de Donald Harstad


Lecture dans le cadre du challenge :



Un appel anonyme, une voix de femme, conduisent le shérif Carl Houseman et son unité dans une ferme isolée, à quelques kilomètres de leur petite ville du cœur de l'Iowa.

Là les attend un spectacle effrayant : un corps atrocement mutilé, victime de ce qui semble être un meurtre rituel. Quelques heures plus tard, c'est à nouveau l'horreur : d'autres cadavres, dans le même état, sont découverts dans une ferme voisine.

Commence alors pour Carl Houseman une enquête qui va durer onze jours. Epaulé d'une jeune femme du département des homicides, et d'un flic de choc venu de New York, il doit répondre à des questions plus troublantes les unes que les autres. Est-ce réellement un culte sataniste qui est à l'origine de ces meurtres ? Est-il possible que les habitants de cette petite communauté, ses amis, ses proches, renferment de si noirs secrets ?


Alors qu'il effectue une ronde de routine dans une petite ville de l'Iowa, l'adjoint du shérif Carl Houseman est appelé à la radio par la standardiste l'informant qu'elle vient d'avoir un appel téléphonique d'une femme très en panique lui signalant qu'un crime est en train de se commettre dans une ferme isolée.


Il se rend sur place bientôt rejoint pas l'un de ses collègues . Les deux policiers découvrent le propriétaire assassinée une main tranchée. La main n'est pas retrouvée dans la maison et la fouille effectuée laisse à penser qu'il s'agit d'un meurtre à caractère satanique ce qui est confirmé par les trois corps découverts dans la maison voisine.
Le récit tiré d'une affaire réelle démarre sur un rythme endiablé, le lecteur assistant dés le début du scénario aux échanges radio entre les différents policiers. Des échanges ponctués de codes stricts alors qu'ils se connaissent tous. Donc dés le début du roman, le lecteur s'aperçoit que le récit ne se déroule pas de manière classique, c'est une chose toute naturelle puisque l'auteur a lui même appartenu dans le passé à ces mêmes forces de police. Cette entrée en matière donne d'une part plus de crédibilité au récit mais également plus de rythme.
L'enquête est associée à la description de la vie quotidienne d'une unité de la police rurale de l'Amérique rurale, mais aussi des difficultés financières que rencontrent ces petites unités. Ici l'auteur ne nous livre pas un récit enjolivé de descriptions superflues, le récit est concentré sur l'enquête elle-même : il va directement à l'essentiel ce qui change agréablement de bons nombres policiers où en règle générale on voit débarqué le FBI à grands renforts de technologie. Et malgré que le récit se déroule dans les années 90 l'enquête est menée selon des méthodes plus traditionnelles. Les chapitres sont minutieusement calqués sur les moindres faits et gestes des policiers tout au court de l'enquête ce qui à comme résultante de donner tout au long du roman une dynamique de lecture excellente puisqu’ils n'ont que Onze Jours pour résoudre les mystères qui entourent les quatre meurtres avant qu ne débarque les super-flics.
La manière de narrer le quotidien sans fioritures presque minutes par minutes donne l'impression au lecteur d'être aux côtés de ces flics normaux de la cambrousse américaine, mais aussi de se trouver face à un récit des plus crédibles. L'auteur n'oublie pas de ponctué son récit d'une petite dose d'humour noir très bien intégré à l'ensemble de l'histoire. Un premier roman qui donne envie de suivre les enquêtes du shérif Houseman.


Aucun commentaire: