vendredi 15 septembre 2017

Le berceau de la peur de Mark Edwards & Louise Voss


Lecture dans le cadre du challenge :



La première enfant a été enlevée chez elle.

Le deuxième, dans la voiture de sa mère.

Et la troisième, dans sa propre chambre à coucher…

Lorsqu’un soir, Helen et Sean Phillips sortent en laissant leur fille aînée de 15 ans garder sa petite sœur Frankie, ils ignorent qu’ils s’apprêtent à vivre le pire cauchemar de tous les parents.

Quand l’enquête démarre, l’inspecteur principal Patrick Lennon a bon espoir de retrouver les trois enfants sains et saufs. Mais un premier corps est retrouvé dans un parc de Londres, et Lennon comprend que le temps est compté. Dans cette affaire, les apparences sont trompeuses…

Un roman qui mêle si habilement enquête policière et thriller psychologique que vous ne pourrez vous empêcher d’aller vérifier que vos enfants sont en sécurité !


Après un prologue nous décrivant le drame de la vie privée de l'inspecteur principal, l'on débute le récit juste avant l’enlèvement d'un troisième enfant d'une banlieue chic de Londres.

Dès le début du récit force est de constater, qu'une fois de plus, l'on ne va pas échapper aux sempiternels clichés sur la police : l'enquête est dirigée par un policier torturé par le drame de sa vie personnelle, assisté par une inspectrice lesbienne et fortement jalousé par un collègue narcissique, égocentrique, qui se prend pour le nombril du monde. Pour ce dernier les auteurs vont bien plus loin que le simple cliché : ils sombrent carrément dans la caricature. Et ils ne s'arrêtent pas en si bon chemin puisque l'on aura également le portrait d'un petit caïd de banlieue, là encore dans l’exagération. Ce personnage se révèle plus comique que désagréable et l’effet escompté en manière d'humour est totalement avorté.

On a même un peu de mal à éprouver de l'empathie pour la mère du troisième enfant kidnappé, car à certains moments sa manière d'être ou d'agir n'est pas toujours en adéquation avec la situation dans laquelle elle se trouve.

Le déroulement de l'enquête est bien mené, très rythmé, avec de nombreux rebondissements mais l'histoire en elle-même se révèle au final quelque peu tirée et ne renouvelle pas le genre. Les thématiques mises en avant se révèlent elles aussi intéressantes, bien traitées dans leur ensemble mais on ne peut toutefois que tout au long du récit les auteurs ont fait à maintes reprises un peu trop dans la surenchère mais l'histoire reste tout de même agréable à lire.

La manière d'utiliser les réseaux sociaux est bien décrite, l'on n’échappe pas comme à l'accoutumée à un panel de gens bien attentionnés prêt à tout pour se faire de l'argent au détriment du malheur des autres.

Les auteurs en faisant un peu trop ressortir tous les vices de la société n'ont pas su préserver le côté sombre et dramatique que le récit aurait du avoir. Le côté psychologique a tendance à parfois trop sombré dans le mélo-dramatique de théâtre et l'on se retrouve plus dans un roman policier classique que dans un thriller.

Et c'est dommage qu'il manque à l'histoire une certaine intensité car la plume conjointe des auteurs est agréable, fluide malgré le côté pas assez angoissant angoissant du récit. Les apparitions du ravisseur ne sont pas assez fréquentes, on aurait aimé avoir plus de détails. La construction des chapitres courts et alternés entre les différents protagonistes permettent une excellente dynamique de lecture et l'on ne s'ennuie à aucun moment malgré les défauts que l'on a pu relever.

Au final un bon moment de détente mais des personnages qui n'arrivent pas à convaincre malgré une très bonne conduite d'ensemble du récit. Le suspense est bien maintenu tout au long du récit et l'on adhère pleinement à la trame de l'histoire mais pas pleinement à son fond. L'on aura plaisir à suivre les enquêtes de Lennon à condition que les auteurs fassent plus dans la sobriété.




1 commentaire:

Elmdora a dit…

Malgré ses petits défauts, il me tente bien.
Merci pour la découverte :)