vendredi 22 avril 2016

Sang de légende, Marc Henry


Lecture dans le cadre du challenge :




Avec Sang de Légende, entrez dans un monde fantastique et sauvage, où la loi brutale du plus fort règne sans pitié. Héros malgré lui, Hazgar le mercenaire n échappera pas à sa destinée. Au terme d un duel sanglant, il sera élevé au plus haut rang, celui de dieu vivant, pour que commence la légende de l âge d or. Mais l allégresse des jours meilleurs sera de courte durée, car personne ne peut contrer l inévitable. Envoûté et maître absolu, le mercenaire prendra possession de ses terres et mettra le monde à ses pieds : « Je suis Hazgar Ïkan, les dieux m ont fait don de pouvoirs surhumains, et ce qu ils refusaient de me donner, je le prendrai de force !


Dans le prologue l'auteur nous présente un monde où les Dieux vivaient en parfaite harmonie avant la venue de l'homme. Une venue qui créa des tensions et des dissensions entre les Dieux.

Une présentation des plus éculées dans le genre. En effet c'est récurrent de se servir de la venue de l'homme pour dresser un pâle constat de l'origine de la lutte du Bien contre le Mal. Avant même de commencer le récit l'auteur nous propose une toile de fond des plus classiques.

Une impression qui se confirme dès les premières lignes du premier, où le lecteur à la vision d'un champ de bataille et de toutes ses horreurs, et où les survivants vont subir la venue de Démones qui va susciter chez eux une panique qui va annihiler toute réaction. Dès la première page nous sommes plongés dans un monde sombre, violent,pour alterner ensuite dans un paysage presque idyllique où deux fillettes pêchent au bord d'une rivière,... qui se teinte de sang. Le mercenaire est alors recueilli par une sorte de chamane-guérisseur, mais sa guérison va prendre des mois et l'auteur nous décrit les affres qui l'étreignent dans cette errance à la limite des mondes de la vie et de la mort . Puis l'auteur nous présente le passé difficile de celui qui l'a recueilli. Un passé tragique, similaire pour le vieil homme, mais aussi pour le mercenaire qui tous deux ont connus l'esclavage. Cette partie est poignante, intense et on se met à s'attacher à ces deux personnages.

Puis le mercenaire reprend la route et les ennuis se succèdent aux péripéties, qui elles même se succèdent aux retournements de situation. Une fois encore Hazgar, qui guidait un groupe de voyageurs, va perdre ses compagnons de route ! Les mêmes scènes se répètent, on est au quart du roman est aucune intrigue ne se dégage, tout est centré sur les aventures du personnage principal ou son quotidien. Il ne se passe pratiquement rien, avec un tel titre on s'attendait à une fantasy plus épique mais on a presque l'impression de lire une biographie. L'univers n'est que peu développé, les régions traversées sont souvent désertiques ne donnant lieu qu'a des descriptions sommaires. Et lorsque l'on rencontre enfin une créature, l'auteur nous qualifie d'une in vraisemblance, et le mercenaire devient une sorte de demi-dieu. On note alors en ce moment du récit un manque de crédibilité de la part de l'auteur.

Magie est évoquée mais réduite à sa plus simple expression, ceci malgré la présence d'un mage depuis le début du récit et la rencontre avec une sorcière naine. Au fil des chapitres les combats sont mieux maîtrisés notamment dans la deuxième partie où le héros, sous l'influence de l’Innommable, ravage toutes les terres au nom de l'être maléfique qu'il prend pour son père. Par contre dans la deuxième partie le récit d'Héroïc-Fantasy bascule dans une Dark-Fantasy fortement teintée de Sword and Sorcery. En effet même si les combats ne sont pas omniprésents, la violence et la cruauté, elles elles le sont : ce n'est que tortures, viols et scènes qui pourraient gêner les âmes sensibles.

Malgré un long périples du héros dans la première partie et l'avancée de son armée dans la seconde partie, l'univers est peu développé agissant dans la majorité des cas de terres inhospitalières. Les villes attaquées sont peu décrites, l'action se passant trop rapidement.

Le personnage principal est certes développé puisqu'il occupe une très large partie du récit mais il s'avère par trop caricatural. Les personnages secondaires, dans leur majorité, sont intéressants mais juste survolés et ne servent que de faire valoir au héros.

Malgré des phrases courtes on a en permanence des longueurs dont les moments d'actions ne parviennent pas à nous sortir d'une certaine torpeur dans le premier quart du récit. Le personnage principal s'interroge sur lui même ce qui n'est pas sans créer certaines longueurs. Longueurs que l'on retrouve dans la deuxième partie, sans vivre vraiment le bivouac des troupes, les préparations au combat sont plus longues que les batailles en elles-mêmes. On relève également un nombre assez important de coquilles qui a force finissent par agacer le lecteur.

Au final, si l'on ne retrouve pas la qualité des écrits d'Howard, l'on sent qu'avec ce barbare, l'auteur s'est ait largement inspiré. Mais le récit uniquement focalisé sur la vie du protagoniste principal manque d’intérêt car malgré le nombre important de pages rien n'est vraiment développé. Un diptyque avec un univers prenant plus d'ampleur et des personnages travaillés aurait été beaucoup plus intéressant que ce pavé qui ne fait que l'apologie de la violence.





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