mardi 23 juin 2015

La dame du lac, Andrzej Sapowski


Lecture dans le cadre du challenge :




Les destins de Geralt, Yennefer et Ciri ont pris des chemins différents. Tandis que Yennefer est retenue prisonnière,
Geralt passe tout l’hiver de manière fort agréable à Toussaint, principauté de contes de fées. Là, la magicienne Fringilla déploie ses charmes pour y retenir le sorceleur le plus longtemps possible.
Quant à Ciri, elle a été projetée dans un monde parallèle en pénétrant dans la tour de l’Hirondelle pour échapper à son bourreau. Retenue par l’elfe Avallac’h, elle ne peut espérer la liberté qu’en acceptant de porter l’enfant du roi des Aulnes.
L’enfant de la destinée parviendra-t-elle à s’enfuir pour voler au secours de ses amis ?



A la fin du tome précédent Ciri était projeté dans un univers parallèle, dès les premières pages de cet ultime tome le lecteur se retrouve également projeté dans un autre monde et à une autre époque. L'auteur voulant faire un clin d’œil à la Légende Arthurienne, le lecteur e retrouve sur l'île d'Avalon en compagnie de Nimue, la Dame du Lac. Un début de récit ennuyeux qui n'apporte rien à l'intrigue principale : les hypothèses soulevées dans cette première partie sont inintéressantes puisqu'elles ne répondent pas aux questions que se posait le lecteur et n'engendrent que des longueurs rendant la lecture très lente. L'auteur nous gratifie également de multiples sauts de Ciri dans des nombreuses époques et de nombreux lieux. Des sauts de puces qui font sourire le lecteur mais qui n'apportent également rien au récit.

Il faut attendre le derniers tiers du roman pour que le lecteur puisse retrouver l'intrigue des tomes précédents. Une dernière partie très attractive, notamment avec la grande bataille opposant les royaumes coalisés à l'empire. Une bataille admirablement réglée qui donne l'impression au lecteur d'entendre les épée et armes d'hast s’entre choquer. La dernière partie du récit permet aux lecteurs de comprendre les motivations de tous les personnages même si le final n'est pas celui auquel on pouvait s'attendre.

Dans cet ultime tome l'auteur poursuit la narration par points de vue multiples, une technique généralement efficace, mais ici mal utilisée car il en abuse et donne la nette impression qu'il cherche à meubler pour rallonger artificiellement la durée de vie de son récit. Les descriptions se révèlent longues et ennuyeuses, remplies de détails inutiles qui alourdissent et desservent de manière désagréable le récit. De surcroît l'auteur utilise également le latin dans les dialogues ce qui décrédibilise complètement son univers. Plus le lecteur progresse dans le récit plus il a tendance à sauter d'abord des lignes puis ensuite des paragraphes, puis des pages pour en finir au plus vite avec l'envie de refermer l'ouvrage avant le point final .

Un final qui interpelle le lecteur dans la manière dont elle se termine, on a la nette impression que l'auteur manquait d'imagination. Un point qui était déjà perceptible dans les tomes précédents, mais de manière moins prononcée.

En résumé, un dernier tome en décalage avec les précédents, très long dans sa première partie, une fin en queue de poisson déroutant le lecteur, un univers plus noir, plus adulte qui échappe au classicisme habituellement rencontré en fantasy. La saga du Sorceleur laisse dans son ensemble une impression mitigée au lecteur. Au lieu de nous fournir cinq tomes à la dynamique souvent lente, l'auteur aurait du se contenter d'une simple trilogie au lieu de se s'égarer dans des méandres o' combien inutiles.




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